Chapitre 4 (réécrit)

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Comme je l'avais prédis la soirée est très longue et je déteste ce genre d'endroit

Ibrahim lui il est à l'aise et d'ailleurs faudrait qu'il arrête de poser ses lèvres sur moi à chaque fois que quelqu'un pose son regard sur nous

Okay j'ai compris il fait semblant mais là limite il croit vraiment qu'on est ensemble je crois, faudrait qu'il se calme 

Moi: chef vous profitez un peu trop de la situation si vous pouviez arrêter et calmer vos hormones ça serait cool merci

Ibrahim me regarde droit dans les yeux quelques instants et fais un sourire en coin avant de me  prendre par le bras et me ramener dehors dans un coin vide

Moi: pourquoi être venu ici ?

Ibrahim: j'avais envie d'être tranquille

Moi: vous voulez que je vous laisse seul chef ?

Insha'Allah il dit oui ! 

Ibrahim: nan j'aime bien ta présence

Mince... 

Il me tire vers lui, et sort un joint pour commencer à fumer 
Sérieusement ça me dégoute, je sais pas trop pourquoi mais étant un peu dans notre propre bulle ici, je me lâche un peu 

Moi: je peux vous donner un conseil ?

Ibrahim: dis toujours 

Moi: vous devriez arrêter tout ça, ça se voit que ça vous rend pas heureux

Ibrahim: mais sans ça j'ai pas de quoi vivre 

Moi: mais y a pleins d'autres solutions, j'ai bien vu que vous avez je ne sais combien de diplômes accrochés sur le mur de votre bureau alors me dîtes pas que vous n'avez pas d'autres options

Ibrahim: pour les diplômes faut du temps et moi je n'en avais pas au moment où j'avais besoin de thune

Au moment où il en avait besoin ? C'est pour l'argent qu'il a commencé et maintenant qu'il en a de trop, il ne s'arrête plus. Finalement, mon frère aurait pu finir comme lui si nous ne l'avions pas arrêté. Mais lui, sa famille ne l'a sûrement pas fait, c'est triste.. 

Moi: comment ça ?

Ibrahim: alalaa ma petite Nara t'es trop jeune pour comprendre

Moi: on a seulement quelques années de différence mais d'accord

S'il veut pas dire tant pis je m'en fou je vais pas insister

Il ne répond pas et continue de fumer mais une vingtaine de minute après, il se met à parler sûrement trop défoncé pour se rendre compte de tout ce qu'il it 

Ibrahim: j'avais 20 ans à ce moment là, j'étais en plein dans mes études de commerce comme toi d'ailleurs et j'étais droit dans ma vie jusqu'au jour où cette putain de tumeur l'a eu

Silence... 

Ibra: Les médecins me répétaient sans cesse qu'il fallait de la thune pour son opération et c'est là que j'ai viré du mauvais côté : j'ai arrêté les cours pour vendre, au début quelques plaquettes puis ça c'est transformé en kg et voilà où j'en suis mais tu sais Nara tout ça je l'ai fais pour mon daron. J'aurais jamais touché à ça sinon 

Je savais pas quoi dire, je suis pas douée pour remonter le moral et je ne pense pas que c'était ce qu'il voulait que je fasse

C'était super triste en soit il avait pas de problème comme quoi un cancer ça tue pas qu'une seule personne mais aussi son entourage

Sa femme de ménage ou la femme de sa vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant