Chapitre 6

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Chapitre 6

"-Je vais tout te raconter..., me répondit Jack d'une voix éteinte.
Je me battais contre 17, et son pouvoir était impressionnant : il pouvait aller aussi vite que le son. Je m'étais écroulé d'épuisement et mon adversaire n'avait aucune blessure. Je m'étais réveillé plus tard et mon ennemi n'était plus là. Incapable de courir, je marchais avec une branche trouvée dans la forêt. J'avais entendu des cris et des arbres tomber. J'avais alors pris quelques cachets contre l'épuisement et m'étais rendu sur place. Anna affrontait là-bas 15 et 16 !"
Il fut pris d'une quinte de toux et repris son récit :
"-Anna était donc face à deux adversaires et tous les deux me tournaient le dos. Je les distinguais à travers une sorte de barrière de glace et tout à coup, 15 fit trembler le dôme, je compris qu'il allait détruire le mur pour sortir. Je pris donc la dernière plaque de métal de mon sac, les autres ayant dû tomber ou être volées par 17, et fabriquais un harpon. Dès que le mur s'écroula je le lançais de toute mes forces et il fit tomber 15, raide mort. Je le ramassais et dis à Anna de partir. Et après lui avoir donné une barre, elle était sortie du dôme maintenant à moitié détruit."
Jack gémit de douleur et Chuck, obligé d'arrêter d'admirer un écureuil, s'approcha de lui pour le soigner. Il défit ses bandages et lui dit de ne surtout pas bouger la jambe. Une fois remît dans une position confortable pour sa jambe blessée, il reprit :
"-Je transformais mon harpon en chaîne pour entraver 16 mais je n'y arrivais pas, tellement elle bougeait vite et sans s'arrêter. Je crut un moment qu'elle allait aussi vite que 17. Et à un moment, elle réussit à me prendre ma chaîne et c'est alors que je me rendis compte que son pouvoir n'était pas la régénération mais le contrôle des pouvoirs. Elle fit fondre ma chaîne pour en faire plusieurs couteaux qu'elle rangea dans ses poches et à sa ceinture. Elle en garda un pour se battre, ou plutôt, me battre. Je la regardais, perplexe, pendant qu'elle enveloppait son couteau dans une couche de glace, le rendant encore plus solide et tranchant. C'est à se moment là qu'elle essaya de me poignarder dans le cœur. Elle me manqua de peu mais réussit à prendre ma jambe qu'elle brisa aussi facilement que l'aurait fait Chuck. Je me rendis compte que je j'avais la personne la plus puissante que j'ai jamais vu en face de moi.
Après qu'elle eut brisé ma jambe, je me suis évanoui et Anaïs m'a retrouvé dans le dôme. Je me suis réveillé quand elle m'a posé par terre, il y a quelques instants ..."
Il me regarda, espérant voir de la compréhension et du soutien dans mes yeux.
"-Tu as ressenti quelque chose avant qu'elle te prenne ton pouvoir ? lui demandais-je, sans laisser paraître une once d'émotion, à son grand regret.
-Oui, je l'ai senti comme se faire aspirer, au fond de moi, mais j'étais trop faible pour l'empêcher de partir.
-Mais alors, Anna et Anaïs sont en danger ! m'alertais-je.
-Je crois, mais que veux tu que l'on fasse ? On est pas en mesure de bouger...
-Toi peut-être, mais moi, je devrais pouvoir arriver là bas..."
Je me relevais difficilement en priant pour que ma plaie ne se rouvre pas, pris mon sabre et me dirigeais vers la forêt.

Anaïs trouva Anna au pied du même arbre qu'elle l'avait laissé. Elle avait l'air de plus en plus fatiguée et sa peau ne se réchauffait pas malgré le feu qu'elle avait allumé à côté. Elle allait désinfecter les blessures minimes d'Anna quand elle sentit une présence derrière elle. Elle se retourna et vit 16. Elle créa une flamme pour l'effrayer mais le résultat fut le contraire. Elle regarda la flamme quelques secondes et en créa une autre dans sa propre main, tout en éteignant la flamme d'Anaïs. Cette dernière recula en titubant, avant de se reprendre et d'attraper le bâton qu'avait laissé Anna à côté d'elle. Elle essaya tout de même de paraître intimidante, malgré la mine décomposée qui ne pouvait quitter son visage. Son ennemie se contenta d'avancer vers Anna, un petit sourire commençant à se dessiner sur son visage. Anaïs tenta de s'interposer, mais son adversaire lui gela les jambes, ne lui laissant aucune chance de victoire. Par dépit, elle prit son bâton et le lança de toute ses forces sur 16. Elle le reçu dans la tempe, ce qui l'a fit s'arrêter net. Elle jeta un regard assassin sur Anaïs, qui se sentit frémir, et soigna sa plaie.
Elle renonça à attaquer Anna et se dirigea plutôt vers Anaïs. Elle sortit son couteau et le dirigea vers le visage de sa nouvelle victime. Elle approcha dangereusement la lame de la joue sa proie. Anaïs sentit des gouttes de sueur perler sur son front et son sang battre à ses tempes. Elle lui entailla la joue et son sang commença à couler le long de son cou.

Carnet d'expédition n•1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant