Chapitre 15
Chuck resta deux jours dans son lit, devant être nourrit et abreuvé par les soldats et les médecins de l'expédition. Il ne reprit connaissance qu'au matin du troisième jour. Peter était assit sur un tabouret à son chevet et leva la tête quand Chuck se réveilla. Son visage s'illumina et il vint appeler des médecins. Ils revinrent, lui donnèrent des médicaments et l'obligèrent à ne pas faire de mouvements brusques. Sur ce, les médecins partirent et laissèrent Peter seul avec le blessé.
"-Notre expédition partira dès que tu seras de nouveau sur pied, annonça le chef."
Chuck émit un grognement de compréhension, faute de pouvoir articuler
correctement.
Peter se balança d'un pied sur l'autre, hésitant fortement à prononcer une phrase. Chuck se redressa un peu dans son lit, attendant que son compagnon continue.
Peter pris une grande inspiration et déclara d'un trait :
"-Viens avec nous ! Tes amis ne survivront pas deux jours ici ... "
Chuck désigna du menton un carnet posé un peu plus loin et Peter le lui tendit, avec un crayon à papier en prime.
Il s'en saisit et griffonna quelques mots sur une page vierge.
Il lui tendit le calepin et il lut rapidement les lignes, sans comprendre.
Son message était clair, mais les propos qu'il contenait le rendait, pour Peter, incompréhensible.
Il relut le message plusieurs fois avant de comprendre, avec le regard sérieux que Chuck lui lançait, que ce qu'il avait marqué dans ce calepin était vrai.
Avant qu'il est put convaincre Chuck sur ce message était pure folie, il avait déjà prit son sac à dos et avait ouvert la porte.
Chuck s'éloigna dans le campement, en laissant derrière lui quelques gouttes de sang, laissant Peter dans la chambre, remémorant sans cesse ses mots griffonnés à la va-vite : "mes compagnons et moi, nous battrons tout les gardes, nous vous apporterons leurs têtes". Dans sa course hésitante, Chuck emporta une bouteille, et sans savoir de quel alcool il s'agissait, il but d'un trait un tiers du breuvage.Anaïs parcourait toujours l'interminable couloir, mais l'état de transe dans lequel elle était plongée s'était dissipé. Elle avançait maintenant pour retrouver la surface, ou du moins pour sortir de ce couloir. Elle ne se souvenait plus de quel côté elle était arrivée, mais elle espérait juste que quelque soit le chemin qu'elle est prit ne soit pas trop long.
Pendant ce temps, Marie venait de réussir à rentrer dans le couloir, non pas à l'aide de son intelligence mais grâce à ses griffes qu'elle utilisa jusqu'à que la roche se brise. Elle avait privilégiée trop longtemps sa tête à ses muscles. Si ses compagnons étaient morts, c'est parce qu'ils comptaient trop sur leurs cerveaux. Si Liam était encore en vie aujourd'hui, c'est parce qu'elle avait écoutée sa tête.
Elle se jura que dorénavant, si elle avait l'occasion de tuer Liam, elle écouterait ses muscles.
Elle hurla sans relâche le nom de son amie, espérant que celle si l'entende. Elles passèrent près de trois heures avant de se retrouver.
Anaïs éclata en larmes, oubliant toutes les animosités qu'elle avait pour Marie, et la prit dans ses bras. Elle restèrent de longues minutes enlacées, au milieu de ce couloir étrange. Si le désir de retrouver leur ami n'était pas si fort, elles auraient put rester dans ce tunnel, liées l'une à l'autre pour l'éternité. Elle retournèrent vers la surface, et vers Jules.Anna se réveilla, ligotée, dos à Jules, et elle apprit par un coup d'œil qu'il était encore inconscient. Son visage était en sang, tout son corps était constellé de bleus, si bien que l'on aurait dit que quelqu'un c'était acharné sur lui pendant des jours. Mais, Anna sentait au fond d'elle que ce n'était pas juste une impression. En se débattant sur sa chaise, elle attira une femme et son agresseur, le Masqué. Anna jeta un œil à son cou et vit qu'il l'avait bel et bien mordue. La blessure était violacée, et elle avait du sang séché partout dans le cou.
Elle mit un coup de coude à Jules, qui se remua quelques secondes sur son siège avant que sa tête retombe, inerte.
La femme s'avança avant de lui asséner une gifle magistrale, qui résonna dans toute la pièce.
Le Masqué, ayant toujours la tête découverte, ricana doucement. Anna fut prise d'un violent élancement, et à son tour sa tête tomba contre sa poitrine.
"-Gilda, Liam nous apprends que les trois autres aventuriers se rapprochent. Ils veulent retrouver les deux autres, annonça le Masqué en désignant du menton Anna et Jules.
-Giorgio, tu sais si c'est Liam qui s'en charge ? interrogea-t-elle son collègue, déjà furieuse en connaissant déjà la réponse.
-Il prendra les deux filles, Anaïs et Marie, l'ancienne sergent, mais il veut qu'on s'occupe d'un certain Chuck."
Gilda poussa un soupir, et sortit vivement de la pièce, suivie par Giorgio.
"-Si je pouvais me le faire celui-là, j'hésiterais pas une seconde ... ajouta Gilda dès qu'elle fut dans le couloir. Ses paroles furent bien accueillis par Giorgio, qui pouffa de rire.
Anna ne s'autorisa à respirer normalement qu'après leur départ. Elle avait feint de s'évanouir, et leurs geôliers avaient résumé la situation.
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Carnet d'expédition n•1
Paranormal[en écriture] Un groupe de voleurs aux pouvoirs surnaturels arrive sur une île regorgeant de richesses infinies. Mais qui dit richesses infinies dit menaces infinies : l'île possède une troupe d'élite de soldats à la force incommensurable.