chapitre 2

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Martin t'es la ??? criais-je en rentrant dans mon appartement.

Le silence vient me rejoindre, génial cela veut dire que je suis seule. J'avance plus dans mon appartement et viens m'affaler sur le canapé après avoir pris une canette de coca.

Au passage j'observe sur la petite table un post-it avec écrit :

« Mes collègues m'ont invités ce soir, ne m'attends pas pour dormir, bisous je t'aime. »

Super.. je vais passer une super soirée moi dis donc, moi qui voulais voir avec lui pour si ça le dérangerais que je sorte demain soir, bah du coup je vais pas me gêner.
J'attrape immédiatement mon téléphone et compose le numéro de Juliette.

📞
Allô ju' ?

Alice ? Qu'est ce qu'il se passe ??

C'est ok pour demain.

Oh yeahhh on va s'éclaterrrr !

J'espère ! Car j'en ai bien besoin là.

Un problème avec Martin ?

Monsieur mange ailleurs car il est invité par ses collègues, ce qui veut dire que je passe la soirée toute seule.

Arghhh il m'énerve vraiment lui, même pas capable de te donner l'attention que tu mérite.

Commence pas ju' s'il te plaît.

Nan d'accord j'arrête désolée, ça me met juste la rage pour toi qu'il ne te traite pas comme il le devrait.

Hm..

Bon aller.. Je dois te laisser Jules m'appelle, mais je suis là pour toi d'accord ?

Pas de soucis ma belle à demain, tu m'envoie l'adresse par message.

T'inquiète pas.
📞

Je raccroche, cet appel m'a plus déprimer qu'autre chose. Deux minutes après je reçois un message de Juliette avec l'adresse de la soirée de demain.

Je me dirige ensuite vers ma cuisine, il est 21h48, j'ouvre mes placards un à un, en essayant de trouver quelque chose de potable à manger. Ayant une grande flemme et ne trouvant rien de particulier à faire je me décide à faire des pâtes, un classique dans n'importe quelle situation hein.

30 minutes après les pâtes sont faites, mais je suis tellement saouler de cette soirée qu'à vrai dire je n'en mange pas une seule.

Je me dirige donc sur instagram pour essayer de trouver quelque réconfort. Étant donné que je suis mannequin j'ai vu mon nombre d'abonné grandir en très peu de temps, je suis donc à 859k d'abonnés. Je vous avoue que je gère un peu mal la « célébrité » j'ai du mal à croire que tout ces gens me follow moi, me reconnaissent, et m'aime pour ce que je suis, vive la non confiance en soit.

Après avoir répondu à quelques messages adorables de certaines personnes, et avoir regarder certains commentaires haineux qui me font assez rire, je pose mon téléphone, je prends un marqueur dans ma poche de descend de chez moi.

Il fait nuit dans toulouse, il y a quasiment personne dans les rues pour mon plus grands bonheur. Je prends direction la Daurade, aka mon refuge habituel, chaque fois où je me sens seule et triste je m'y réfugie, les pieds dans l'eau.

Une fois arrivée, je m'installe, j'enlève mes chaussure, mes chaussettes, et plonges mes pieds dans l'eau un peu froide de la Garonne.
Puis je tourne la tête et prends le temps d'observer le monde qui m'entoure, pas loin de moi de trouve une fille, elle a les yeux rouges, peut être des larmes ? peut être de la drogue ? je n'en sais rien, mais elle dégage quelque chose, elle a l'air perdu et voudrais qu'on l'aide, j'aimerais lui crier que malheureusement nous sommes pleins dans son cas.
Lorsque je tourne la tête de l'autre côté j'aperçois un jeune garçon, il doit avoir 16-17 ans à tout casser, son skate est posé à côté de lui, et il fixe les étoiles du ciel sans bougé, pendant de longues minutes, à croire que c'est une statue.

Je retourne ma tête en direction de l'eau qui se trouve devant moi, et je fixe l'eau calme dans lequel reflète toute ses étoiles brillantes. Je les fixes une par une, comme si j'attendais des réponses en les regardant, je me penche un peu plus pour voir ensuite mon reflet, je le questionne, es tu vraiment heureuse dans ta vie ? pensais-je en me regardant dans le reflet.
Est ce que Martin est vraiment fait pour toi ?
Tant de questions.

Je me relève enfin, et lève la tête vers la lune, c'est objectif impossible mais lorsque je lève ma tête j'aperçois un homme, je me tourne pour mieux le voir, et je vois qu'il me regarde aussi, dans cette obscurité j'arrive à distinguer quelque détails de la personne qui me fixe.
Il porte une casquette, il est vêtu de noir, il a un carnet dans sa main, mais c'est tout ce que j'arrive a voir, l'obscurité me prive de la vision de son visage, pourtant je sais qu'il me fixe, je le sens.

Après une bonne dizaine de minute à fixer se mystérieux inconnu, je décide de rentrer, cela fait plus de 3h que je suis là dehors toute seule, Martin est peut être déjà rentrer.
Alors comme à mon habitude, je sors mes pieds de l'eau, et en attendant qu'ils sèchent, je me saisie du marqueur noir que j'ai pris de chez moi, et écrit en gros sur le sol :

« tout est éphémère, la vague passera par la. »

Vous allez sûrement vous demander pourquoi je fais ça ? À vrai dire je sais pas trop, j'ai écris une phrase un jour mais le lendemain elle n'y était plus, intriguée je suis donc restée un jour pour voir ce qui effaçait ma phrase, je le suis rendue compte que c'était simplement l'eau de la Garonne qui effaçait ma phrase, j'ai donc pris conscience que tout est éphémère, c'est vrai et en particulier l'amour, regarde c'est débile de faire un coeur dans le sable, surtout quand on sais que la vague va passer pour l'effacer, tout est une prédiction d'histoire éphémère malheureusement.

Une fois ma phrase écrite je me rechausse, et me lève, je fixe une dernière fois la lune, et me retourne. A ce moment là, j'aperçois enfin le visage de l'homme mystérieux, je vois enfin ses yeux perçant, son nez, sa moustache, ce profil atypique ne m'est pas inconnu, c'est le même gars que j'ai croisé dans le métro ! Et lorsque qu'il a compris que je l'avais reconnu, il afficha le même sourire en coin que précédemment dans la journée, lorsque j'avais quitté le métro. Il me lance un nouveau défi.
Mais en vain, je n'y jouerai pas, je ne veux pas.

Après m'être arrêter lorsque j'avais croisé son regard je reprends chemin, sans m'arrêter.
« retourne toi ! » me crie mon cerveau.
Mais je ne me retourne pas une seule seconde, je reste concentrer même si l'envie est forte.

promessesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant