Reste avec moi

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« Tu en veux un peu ? »

Steve ouvre la bouche pour prendre le pop-corn que Nat tient entre ses doigts.

« Yerk, c'est trop salé. »

« Allez, ne fais pas le bébé Rogers. »

« Tu veux dire Romanoff-Rogers ? »

« Non. Tu n'es que Rogers quand tu agis comme un bébé. »

Steve grogne et commence à marmonner dans sa barbe. Nat ne comprend que des mots comme " pire femme de tous les temps " et " je ne suis pas un bébé ". »

« Chut chéri, c'était une blague. Tu sais que je t'aime. »

Nat caresse les cheveux de Steve et regarde par la fenêtre. C'est vraiment une belle journée. Le soleil est levé et les arbres dansent au gré du vent. Pour une fois, Nat et Steve sont tous les deux à la maison, profitant de la compagnie de l'autre. Ces moments sont très rares car ils ont toujours un emploi du temps chargé. Ils regardent des films et des séries à la télévision tout en mangeant du pop-corn depuis déjà quatre heures. Nat est allongée sur le canapé, Steve quant à lui est  allongé sur ses genoux et sa tête repose sur la poitrine de Nat. Steve adore être dans cette position. Il ne sait pas pourquoi, mais Natasha est un oreiller particulièrement confortable. Il adore entendre les battements de son cœur juste à côté de son oreille. Il aime la sensation de sa tête montant et descendant, en accord avec la respiration de Nat. Il trouve cela extrêmement relaxant et pourrait rester toute la journée comme ça.

« Tu veux changer de chaîne ? » demande t-elle.

« Fais ce que tu veux, chérie, cela m'est égal. »

Nat commence à changer de chaîne. Steve ferme les yeux et se concentre sur les sons provenant de la télévision. Il a l'impression qu'il pourrait s'endormir comme ça et ne jamais vouloir se réveiller. Il y a maintenant des sons différents. Nat a encore dû changer de canal. Les coups de feu et les explosions s'enchaînent. Un avion décolle, mais assez vite, il s'écrase.

« Mayday, Mayday, -crie le pilote- Je perds le contrôle, je vais m'écraser ! »

Des flashbacks et de courtes images lui viennent à l'esprit. Avion. Lui en tant que pilote. L'océan s'approchant rapidement alors qu'il se précipité vers lui. De l'eau, tellement d'eau, trop d'eau. Il va s'écraser, il va s'écraser.

« Steve, STEVE, oh mon Dieu, qu'est-ce qui ne va pas ? Steve, tu m'entends ? »

Steve entend la voix de Nat, mais il est incapable de répondre. Elle semble si loin et l'océan ne fait que s'approcher.

" Steve, s'il te plaît, parle-moi, je te jure-"

Steve essaie de répondre mais sa bouche est pleine d'eau. Le liquide froid est en train de lui emplir le nez, de lui déchirer les poumons, d'engourdir son corps. Il se sent si lourd. Un milliard de bras torturés semblent l'entraîner au fond de l'océan. Il va mourir. Il ne veut pas mourir.

Il semble qu'une année se soit écoulée avant qu'il n'ouvre à nouveau les yeux et que l'air n'entre à nouveau dans ses poumons. Il ne se souvient pas comment, mais Nat a réussi à le déplacer. Ils sont encore sur le canapé, mais maintenant ils se font face et Nat est à califourchon sur lui. Ils se tiennent l'un l'autre, le visage de Steve enterré dans le cou de Nat pendant qu'elle lui caresse les cheveux. Son corps tremble encore. Ses doigts sont blancs tellement il serre le chemisier de Nat fort. Il a même réussi à y faire des trous. Il est complètement détruit.

Nat soupire de soulagement : "C'est fini, bébé. Continue de respirer. Tu es en sécurité, je te le promets, respire. »

Steve se concentre sur la voix de sa bien-aimée. "Je suis désolé", c'est tout ce qu'il arrive à chuchoter.

« Ne le soit pas, s'il te plaît. Je suis désolée, j'aurais dû m'en douter. Je suis vraiment désolée. »

" C'est...ok...juste...besoin...de...toi... "

« Chut, je suis juste là. »

"Désolé pour ta chemise. »

« Oh, ne t'inquiète pas. Tu ne l'aime pas, j'ai compris. »

Steve rit. Il se sent mieux. Cependant....

« On peut rester comme ça encore un peu ? "lui demande t-il.

« Aussi longtemps que tu veux, mon amour. L'éternité, si ça te fait plaisir. »

Steve sourit. "L'éternité avec toi, ça a l'air d'être une bonne affaire. " Il serre les bras autour de son aimée. Ouais, l'éternité lui semble vraiment géniale. Ça a l'air parfait. Après tout, qui ne voudrait pas se sentir chez soi pour toujours?

Romanogers One-ShotsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant