Les partiels étaient passés et comme tous les ans en décembre, quelques groupes de la fac ont organisé des soirées et ce soir, j'ai le choix. Soit, je vais avec la promo de droit avec les sociologues ou bien avec la promo STAPS ou encore avec les masters où Gab m'avait invitée. Nous étions vendredi et je regardais mon reflet dans le miroir, nous étions sortis des examens il y a quatre heures et Lucie est affalée sur mon lit en peignoir, elle en train de feuilleter un magasine Closer qu'elle avait acheté en chemin, elle mettait en même du vernis à ongles rouge foncé tout en mordillant un bâtonnet de sucette. Elle était vraiment la jeune femme dans toute sa splendeur. Loin de mon image à moi, je fais coincé comme beaucoup le disent et en général ils reviennent sur leurs mots parce que je suis loin d'être coincée. Je sortais mon jean et des chaussures plates lorsqu'elle s'écria :
-Tu ne comptes pas aller en soirée comme ça ?!
Je haussais les épaules tandis qu'elle se levait en soupirant, elle sortit un de mes pantalons taille haute noir et large en bas, elle cherche quelques secondes avant de sortir un t-shirt transparent qu'Elsa m'avait offert et que je n'ai jamais mis. Ensuite, elle pioche un soutien gorge noir en dentelle et me dit :
-Voilà.
Je regardais le tout et bafouillais :
-Mais...hum...ce n'est pas un peu beaucoup tout ça ? On va juste à une soirée étudiante.
Elle rit et répondit comme si elle parlait à une petite fille.
-Tu as vingt-et-un ans, Paula. Il est grand temps que tu commences à t'habiller comme une femme et non comme une lycéenne. Puis, tu vas montrer à Zack qu'il a eu tort de te laisser filer.
Ouais bon, ce n'est pas exactement ce qu'il s'est passé mais je fais l'impasse. Je ravalais un juron et disais :
-Je sais mais, ce n'est pas too much pour une soirée de la promo ?
Elle soupira en levant les yeux au ciel puis se retourna, elle farfouilla encore dans mon armoire et en sortit les chaussures à talons hauts que je n'avais porté que quatre fois dans ma vie, soit pour des mariages, soit pour des baptêmes. Jamais pour une soirée banale. Elle continua son exploration encore et déplia quelques unes de mes tenues puis finit par les jeter par dessus les autres. Je soupirais et disais :
-Tu pourrais les remettre correctement !!
Elle rigola et posa un de mes jean devant elle en penchant la tête sur le côté, elle se retourna et s'engouffra presque entièrement dans mon armoire. Elle ressortit un autre t-shirt avec un beau décolleté que Zack m'avait offert et dit :
-Ton placard est mille fois mieux rempli que le mien ! Tu devrais faire plus d'effort pour te saper, c'est joli comment tu t'habilles mais c'est trop gentil... Regarde tout le potentiel qu'il y a là dedans ! C'est une insulte à celles qui s'habillent mieux que toi avec un budget clairement inférieur au tien.
Je soupirais et elle tapa dans ses mains toute excitée :
-Je peux te maquiller ??? J'ai déjà une idée !!
Je la regardais ennuyée et répondais :
-Heu... ouais, si tu veux.
Elle amena à elle sa trousse de maquillage et la mienne, elle en sortit un peu tout avant de commencer son "oeuvre". Je me laissais faire et stressais, je ne voyais pas ce qu'elle était en train de me faire, j'avais constamment l'impression qu'elle me dessinait des trucs sur la tête et quand elle dirigea le miroir vers moi, je dois admettre que j'ai été surprise par ce que je voyais. Elle avait fait un maquillage naturel qui mettait en valeur mes yeux, je n'avais rien dit de peur qu'elle me peinturlure encore plus et avais simplement hoché la tête. Elle ne me demanda rien et prit mes cheveux pour les boucler, elle fit une queue de cheval haute en enroulant une mèche autour de l'élastique. Elle finit par boucler les mèches rebelles autour de mon visage, je respirais enfin. Quand je vis mon reflet, je croyais me trouver devant une toute autre personne, j'avais l'air d'avoir pris dix ans de plus. Elle s'habilla avec mes habits, se coiffa elle-même et se maquilla en moins de dix minutes. Elle se tourna, me tendit une pochette et dit :
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Because... it's you ! T.1 [EN CORRECTION]
Roman d'amourUne dispute, du brouillard, une moto et une voiture sur une route escarpée des Pyrénées, c'est l'accident. Le choc est violent. Un constat, la gendarmerie et des frais de réparation à partager. Il se croit obligé de payer, elle accepte et très vite...