Soirée un peu chamboulée

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On commença à danser, j'étais heureuse et de grands sourires illuminaient nos visages. Du coin de l'œil, j'aperçus Tominette, fière d'elle. Je lui tirai la langue et on éclata de rire. Asterix me regarda intrigué, il n'avait pas vu Tominette ! Comme si j'avais bu un élixir de vérité, je commençai à dire tout ce qui me passait par la tête au blond qui dansait avec moi. Je racontai même une histoire sur mon petit cousin, Kerian, que je n'avais encore jamais racontée à personne. C'était une de ses plus grosses bêtises. Lui aussi me raconta plein de choses sur lui et sur sa famille. Il fit aussi plein de blagues, ce qui ne m'étonnais pas. 

La musique d'un slow commença alors. J'allais sortir de la piste en pensant qu'il ne voudrait pas le danser mais, justement, il m'attira vers lui et mit ses mains sur mes hanches, non sans rougir d'ailleurs. Je rougis instantanément moi aussi à cause du rapprochement de nos deux visages. Je baissai la tête et entourai son cou de mes bras. Du coin de l'œil je vis Dim danser avec Tominette qui était, sans doute, encore plus rouge que moi. Je souris, heureuse, jusqu'à ce que j'aperçoive des tas de regards noirs dirigés vers moi, ou plutôt moi et Astérix. Je perdis ma gaieté et le blond le remarqua. Il me sortit alors une blague nulle, mais tellement nulle, que je rigolai. Étonné que ça ait marché, il allait dire quelque chose mais la musique s'arrêta et le proviseur prit la parole. Mais je vis une fille aux cheveux noirs se diriger en pleurant vers les bois, à gauche à la sortie du gymnase. 

Le proviseur nous fit un long discours pour dire que le bal servait à nous rapprocher, à plus nous connaître et blablabla et blablabla. Puis il annonça que le karaoké était ouvert. Astérix me prit le bras pour qu'on aille chanter quelque chose mais je me dégageai en prétextant une envie pressante et je courus dans les bois à la poursuite de la jeune fille. Je sortis mon téléphone pour m'éclairer mais je me rappelai que je n'avait plus de batterie... et merde ! En plus, il faisait nuit, cela allait être horrible pour se repérer ! J'essayai de voir ce qu'il y avait autour de moi avec la lumière des étoiles et de la lune mais je tombai en percutant une roche avec mon pied et tombai au sol. Quoique... le sol ne devrait pas être mou et faire "aaaaaaahhhh !" quand tu tombes sur lui, n'est-ce pas ? 

C'était la jeune fille de tout à l'heure. Je n'avais pas remarqué mais elle avait une robe rouge sang qui s'était déchirée à cause de ma chute sur elle. Je l'aidai à se relever. Et je vis les larmes briller sur ses joues dans le noir. Elle ne dut pas me reconnaître car elle sauta dans mes bras et nicha sa tête dans le creux de mon couElle pleura encore et encore pendant que j'essayais de la réconforter, ce n'est qu'une dizaine de minutes plus tard que ses sanglots diminuèrent. Ses pleurs s'arrêtèrent et j'entendis sa respiration ralentir, d'un coup, je la rattrapai car ses jambes lâchèrent et je me rendis compte qu'elle s'était endormie. Je glissai un de mes bras sous ses genoux et l'autre en dessous de sa nuque, j'essayai de me diriger vers le gymnase mais j'arrivai seulement à me perdre encore plus. À force de marcher, je tombai sur une clairière avec des plantations dont des fraises, des choux-fleurs et des courgettes ! Puis j'arrivai dans un jardin où un couple se bécotait sur un banc. Je réussis enfin à retrouver le chemin du gymnase et tombai sur Tominette qui me cherchai.Je lui expliquai la situation et elle prit les choses en mains. 

Elle appela Dim pour qu'il prenne la jeune fille parce que ce n'était pas qu'elle était lourde mais quand même. Puis elle m'entraîna vers le karaoké parce qu'il fallait que je " profite de la soirée ". Elle alla souffler quelque chose à un jeune homme qui m'était familier mais je n'arrivai pas à mettre un nom sur son visage, il était grand avec de courts cheveux châtains...Ça m'énerve ! Au pire ça me reviendra avec le temps. Tominette revint à côté de moi, toute souriante, j'allais lui demander quelle chanson elle avait choisi mais la musique commença. La mélodie me disait quelque chose, j'eus soudain un mal de tête assez fort et des souvenirs de moi et mon père me revinrent en tête : on était tous les deux à jouer dans le garage près de sa moto et celle de maman. Je ne voyais plus rien, tout était flou. Je sentis mes genoux toucher le sol de la piste de danse et des gouttes couler sur mes joues. Je pleurai. Dans ma tête ce n'était que souvenir et pour moi souvenir veut dire tristesse et regrets. Puis je sentis quelqu'un me prendre dans ses bras pour me porter et je ne fis rien. Je n'arrivai plus à bouger, ni à penser. Tout n'était que souvenirs.

Délire En Cours : Voyage ScolaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant