Délire En Cours : Voyage Scolaire

Quelques réserves avant de partir

Son cerveau se mit en marche à pleine vitesse. Normalement les loups-garous étaient interdits dans les établissements scolaires, même en tant que prof, mais elle avait sa petite idée de la personne concernée. Heureusement que la rousse s'était entrainée pour passer le concours pour être scientifique en science surnaturel, ça lui permettra de réviser.

Elle sortit de sa poche un tube rempli d'un liquide doré. Elle demanda à une partie du groupe de trouver une seringue et, au reste, une corde. De son autre poche, elle sortit une collection de pierres, elle en prit deux et les frotta entre elles au-dessus du tube. Après elle fouilla une deuxième fois dans chacune de ses poches.

- Mince, je n'ai pas de larmes de phénix, se plaignit-elle.

Elle remarqua alors une lettre par terre. Elle la ramassa, intriguée. Dans le noir de la nuit, la lune éclairait le papier, mais le loup-garou se rapprochait. Son comportement n'était pas normal. Habituellement il aurait déjà été sur elle, mais là on avait l'impression qu'il avait peur de la jeune fille. En regardant la distance qui lui restait à parcourir et l'allure à laquelle il allait, elle déduisit qu'il lui restait à peu près trois minutes et lu la lettre.

Un numéro de téléphone était écrit en bas de la page et la lettre était très courte : « Besoin d'aide, animaux surnaturels échappés du zoo. Voici larmes de phénix pour pouvoir nous rejoindre plus vite. Dano. »

- Eh bien voilà, chuchota-t-elle.

Elle pressa le papier dans sa main et marmonna :

- Une goutte...deux gouttes...trois gouttes...parfait !

Elle avait bien fait de rester un peu plus longtemps à cette soirée, à cette époque, ils ne restaient plus beaucoup de scientifique en science surnaturel ou apprentis.

Astérix et Amy revinrent avec une seringue et de la crème pour massage.

- Ça pourrait le faire glisser, expliquèrent-ils en réponse au regard interrogatif d'Elisa.

Elle leur prit la seringue pendant qu'Astérix versait de la crème dans le couloir.

Elena, Arès et Galaad revinrent avec une corde qu'ils tendirent au milieu du couloir comme le leur expliqua Elisa.

- Maintenant il faut que quelqu'un hurle à la lune, comme un loup.

- Je m'en occupe, affirma Amy. Bouchez-vous les oreilles et pas un bruit, chut.

Elle inspira un grand coup et cria de toutes ses forces. Le loup la regarda un instant, indécis, avant de courir vers elle en cassant tout sur son passage, ses yeux avaient viré au rouge. On aurait dit l'un de ces monstres que l'on décrit dans les textes anciens.

- Galaad ! cria Elisa. A trois tu détaches la corde et tu le ligotes ! Un...

Le loup arriva dans la crème de massage et commença à glisser pendant que Galaad se rapprochait d'une extrémité de la corde.

- Deux... !

La bête glissa et se prit les pieds dans la corde.

- Trois !

Galaad détacha la corde et commença à la ligoter férocement. Le reste du groupe le rejoignit pour l'aider. Ils mirent toutes leurs forces et, à la fin, Galaad fit un nœud coulant. Elisa s'approcha avec la seringue.