1-lettre de ma mère (Ahmed)

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Assis sur son lit, Ahmed regarde encore une fois les lettres que lui a envoyée sa mère. Il était près, il avait enfin trouvé le courage de les ouvrir.

Moroni, septembre 1998
Grande Comores
Destination paris

Mon cher fils.

Te voila parti depuis déjà trois mois, je me fais vraiment beaucoup de soucie depuis ton dépars.

Ne plus avoir de tes nouvelles me chagrine, tu dois te dire que je suis totalement ridicule de tenir ses propos mais tu dois me comprendre, toi, le seul et unique fils que j'ai, part pour ces études dans un pays étranger comme la France et ne donne plus de nouvelle quelle mère serais-je de ne pas t'inquiété ?

Comment vas-tu mon fils ? Moi de mon cotés je vais bien de même que ton père, mais nous ne pouvons en dire autant de ton oncle Mahmoud, le pauvre est frappé d'un profond chagrin, il a appris à la naissance de son dernier fils qu'il n'était pas sien, et que sa femme l'avais trompé avec le vieux blanc qui fessait affère avec lui. Te souviens-tu de lui ? Le vieux français d'environs la cinquantaine qui était venue spécialement à Moroni pour acheter la vanille cultivée par ton père et ses frères. A la naissance de son enfant qui est venu de couleur blanche la femme de Mahmoud a avoué son péché. Mon pauvre Mahmoud il fut tellement chagriner et se sentit tellement trahie qu'il quitta sa femme qui de son coté s'empressa de rejoindre son vieux blanc en espérant bénéficier de papier français avec la naissance de cet enfant hors mariage. Que ne ferait pas un comorien pour de simple papier ?!! Quel triste sort!!! Mais que faire ? La vie est ainsi.

Enfin je t'annonce le mariage de ta sœur. Elle se mariera dans un mois avec son directeur, te rappelles-tu de lui ? Celui qui tenta mainte et mainte fois de convaincre ton père de le laisser épouser ta sœur, je me rappelle ton père disait ne pas aimé les directeurs. Mais le temps passa et il fut nommé ministre, ton père n'eut d'autre choix que d'accepter, comment peut-on dire non à un ministre.

Je crois que je vais m'arrêtais j'aurais aimé continuer mais je fatigue, la vieillesse ce n'est pas un cadeau.

J'espère vite recevoir de tes nouvelles, je t'embrasse.


Ta mère

un jour une histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant