Serena regarda de nouveau vers la gauche. Les femmes étaient toujours là, en troupeau, semblant attendre l'accord du roi pour entrer. Des gardes les entouraient, armés de leur sabre. Elles continuaient de fixer la jeune femme comme si c'était un vulgaire tas de chiffon. Serena ne le laissa pas démonter par la jalousie.
- Pourquoi me regardaient-elles ainsi ?
Ilda se pencha pour fixer les dames. A son expression, Serena sut tout de suite.
- Elles sont jalouses de votre beauté, voyons ! Ne faites pas attention. Elles envient votre chevelure, rétorqua son amie, l'air fâché.
Serena se regarda, surtout ses cheveux et les toucha du bout des doigts. Ils étaient simplement d'une couleur assez spéciale, bouclés mais c'est tout. Ils n'avaient absolument rien d'extraordinaires.
- En fait, ils sont plutôt courts ce qui est plutôt rare ici pour une femme et surtout, ils brillent, lui expliqua Ilda. Ils ont même des reflets roux.
Elle haussa un sourcil dubitatif. Elle, des reflets roux. Décidément, elle ressemblait trop à sa mère. Plus elle prenait de l'âge, et plus Serena devenait le portrait craché de sa chère mère. Tandis que ses frères étaient de purs italiens, sauf elle.
- Oui mais de là à me tuer du regard, c'est un peu fort, chuchota Serena pour ne pas qu'elles l'entendent.
Elles n'étaient pas loin en plus. On les voyait très clairement. Elles se ressemblaient toutes sans exception.
- Voyons Serena, elles sont aussi jalouses parce que tu es proche du roi !
- Oh, fit seulement la jeune femme en hochant la tête. Mais elles n'ont pas de quoi être jalouses. Si je suis tout le temps avec sa majesté, c'est pour le travail. J'espère qu'elles le savent quand même.
Ilda la fixait comme si elle était la plus grande naïve du monde.
- Elles s'en fichent ! Complètement. Tout ce qui leur intéresse, c'est que leur séduisant roi soit libre pour elles. Ce qu'elles ne savent pas encore, c'est qu'il ne va en choisir que quelques unes et ça va être la guerre au château. Elles sont si amies, mais elles vont se déchirer.
Serena se pencha en avant pour les regarder qui rentraient dans le pas, faisant claquer leur talon sur les escaliers en marbre. Elles étaient superficielles.
- On se croirait dans Bachelor !
La brunette explosa de rire, se laissant aller. Elles devenaient plus proches chaque jour. Un garde se posta devant elles, les interrompant brusquement.
- Mademoiselle d'Ovidio, le Roi vous attend dans la salle royale pour la sélection des candidates.
Serena se tourna vers son amie qui avait l'air aussi perdue qu'elle. Elle haussa les épaules et poussa son amie à se lever. Ce n'était pas du tout dans ses compétences de l'accompagner pour choisir des fiancés.
- Mais pourquoi ? arriva à articuler l'italienne en suant presque.
- Parce qu'il tient à vous avoir à ses cotés.
Et il l'entraîna vers la salle du trône de son altesse, marchant à un rythme très rapide. Malheureusement, Serena n'avait même pas le temps de se changer, elle était habillée assez...simplement. Vêtue d'une longue robe blanche d'été jusqu'aux pieds avec des sandales. Elle se laissait rarement habillée comme ça. C'était Ilda qui l'avait convaincue l'autre jour à l'essayer au moins une fois. C'était désormais chose faite.
Elle dut presque entrer de force dans la salle, attirant tous les regards sur son entrée fracassante. Elle ne s'excusa pas, comparé au garde. Elle lui retourna un regard noir mais il sourit avant de se retirer. Tous les yeux étaient rivés sur elles et sur sa tenue. Comparé à certaine femme de cette assemblée, Serena était presque une nonne. Les invités portaient des robes atrocement moulantes. Ce n'était interdit par hasard ? Elle leva les yeux sur le roi, assis dans son trône. Quelqu'un avait du l'aider, sans aucun doute. Elle était surement là pour le remettre dans sa chaise à la fin.
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Une attirance incontrôlable - Souverain du désert
RomanceSerena est une jeune italienne de 25 ans qui est engagée auprès du cheikh pour sa rééducation. Les premières semaines sont dures car le roi n'est pas quelqu'un de facile, surtout dans sa situation. Mais la jeune femme a un passé trouble qui la menac...