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J'avais une dizaine d'années.
À cette époque.
À l'époque où il était encore là.
Jusqu'à ce soir.
Ce soir que je revois en boucle dans mes songes.
Il était entré dans ma chambre.
J'avais mes écouteurs.
Hachi n'était pas encore là.
J'étais de dos à la porte.
Depuis je ne le fais plus.
Il s'était avancé.
Lentement.
Sans faire de bruits.
Même si je ne l'aurais pas entendue de toutes façons.
Il m'avait attrapé.
Et avait mis sa main sur ma bouche.
J'ai été surprise.
Puis j'ai paniquée.
Il a utilisé son alter.
Je me noyais.
Pourtant je n'étais pas dans l'eau.
C'était lui qui l'a contrôlait, l'eau.
Je ne le maîtrisais pas bien le mien.
Mon alter.
Dans la panique.
En posant ma main sur son bras.
Je le lui ai transpercée.
Alors il a crié.
Mais il ne m'a pas lâché pour autant.
Sauf que mon père l'avait entendu.
Il savait que je n'étais pas spécialement violente.
À cet âge là.
Que j'avais une bonne raison pour lui faire mal.
À lui.
À lui que j'aimais.
À lui que j'admirais.
À lui.
Mon frère.
Je l'ai entendue.
Monter ces escaliers que je prenais chaque jours.
Puis courir dans ce couloirs que j'arpentais à n'importe quelle heures.
Il a ouvert la porte.
L'a claquant sur le mur.
Il est resté figé quelques secondes.
Et quand un voile de colère est passé dans son regard.
C'est son alter à lui qui s'est enclenché.
Le même que le miens.
Sauf que lui le maîtrisait à la perfection.
La roche à foncée sur mon frère.
Puis je me réveille
Le souvenir de son regard haineux encore dans la tête.
Je respire fort.
Je tremble aussi.
Alors ça le réveille.
Toujours Katsuki.
Il s'est encore endormit dans ma chambre.
Il émerge.
Il commence à grogner.
Et quand il me voit.
Perdue.
Les larmes aux yeux.
Il m'attrape et me serre dans ses bras.
Pas comme lui l'avait fait.
Non.
La c'était doux.
Chaud.
Réconfortant.
Alors je me relâche.
Et je pleure.
Fort.
Longtemps.
Puis je lui parle.
Je lui raconte.
Et il me serre encore plus.
Je l'entends grincer des dents alors que je continue.
Et je finis.
Je plonge mon visage dans son cou.
Et je respire son odeur.
Masculine.
Légèrement vanillée.
J'aime son odeur aussi d'ailleurs.
Une de ses mains vient caresser mes cheveux.
Et l'autre me colle à lui.
Toujours plus.
Il me calme.
Alors je peux me rendormir.
Dans ses bras.
Et lui soupire.
"Je te promet de toujours te protéger, tu es trop précieuse pour ce monde.„
