𝕸ASCARADE LOUIVUS ━ﾞPOTTERFICTION✔

🍒 CHAPITRE 4. L'inscription et la préfète-en-chef

Le lendemain, tôt, j'emmène quelques affaires avec Hanne pour aller étudier près de la cabane d'Hagrid, dans le calme. Quincy dort encore, ayant bien mérité ses heures de repos. J'aimerai être dans la même situation, mais je n'ai pas le temps. Je n'ai le temps de rien, en fait.

Mais ce n'est pas en prenant du retard que ça va s'arranger. Hanne et moi, saluons le garde-chasse avec sympathie, on échange des banalités et on fini par s'asseoir dans l'herbe et ouvrir nos cahiers.

J'ouvre le grimoire plein de poussière de la réserve. J'observe des ingrédients, plus affreux, les uns que les autres. Ce manuel aurait bien sa place dans la boutique de Barjow et Beurk, dans l'Allée des Embrumes. Je frissonne, mais je n'y fais pas attention, puis je tombe nez à nez, avec un magnifique dessin de licorne, fait au fusain. Je ne peux m'empêcher d'admirer le trait de crayon digne d'un maître. J'ai presque l'impression de sentir le souffle de l'animal sur mon cou. Je me penche un peu plus, mes lunettes blanches sur le nez et je commence ma lecture.

La première partie relate la beauté, la grâce de la bête à la corne unique. Je ne peux m'empêcher de l'admirer encore une fois. Bien charpentée, au crin soyeux, aussi belle et aussi sacrée qu'une étoile. Personne ne devrait toucher un tel être.

D'ailleurs dans le paragraphe suivant, le lecteur a mit en garde sur une vie de malheur s'il amène à faire couleur le sang de la licorne. Évidemment, peu on dû écouter ce conseil. Je commence à écrire et je passe plusieurs fois un doigt sur mes lunettes qui ne cessent de glisser. Ça ne me dérange pas plus que ça, je n'y fais pas attention. Jambes repliées, je jette un coup d'œil au lac noir au loin et aux feuillages qui commencent à désépaissir avec l'approche de la saison des moissons. Je regarde Hanne, silencieuse, aussi concentrée que d'habitude. Elle recopie, un nouvel alphabet de runes, particulièrement compliquées. Je n'y comprend rien. Le soleil commence à se lever et une lueur d'aurore nous fait lever la tête à toutes les deux. Un moment apaisant et silencieux où seule la naturepeu faire voguer les émotions de deux personnes.

«Tu en veux ? J'en ai pris assez pour un régiment.» Lance Hanne sans prévenir, tout en plaçant entre nous, un papier kraft rempli de chocogrenouilles, de caramels, de pommes d'amour et autres bêtises, pour nous empêcher de retourner à la Grande Salle pour le petit-déjeuner.

«Merci.» Dis-je en saisissant un bonbon au lait, qui fait un bruit de vache.

Je le fais taire entre mes dents. Puis, j'ajoute doucement.

«Alors ça se passe bien, avec Quincy ?»

Elle continue à écrire sur son cahier, alors que le haut de sa plume caresse son front, sans qu'elle n'y fasse attention.

«Ça se passe bien. Tu le connais... Silencieux, indescriptible, mais très doux et... passionné.» Termine-t-elle, alors qu'elle décide enfin à me regarder dans les yeux.

J'aperçois au fond de ses prunelles, une aura de mélancolie, mais aussi une certaine joie. Elle a changé, mais pas complètement. Évidemment, je ne lui dis rien. Je lui souris gentiment, elle me rend mon expression, sincère. Je sais que quelque chose ne va pas. Je sais que Quincy devrait changer ça, mais... il ne l'a pas fait. Peut-être qu'avec plus de temps, ça va se faire. Métamorphoser cette perception caverneuse que je vois en elle et dont elle n'est pas prête à parler pour l'instant.

Clairement, on passe toute la matinée à se gaver de cochonneries et terminer nos devoirs, ce que j'arrive à faire au bout d'un certain temps,assez laborieux. Je me relève, les bras vers le ciel, soulagée. Je ne suis pas totalement satisfaite, mais j'y ai mi tout mon cœur. Je replis les parchemins avec beaucoup de soins. J'ai qu'une envie, faire une petite sieste. Je me relève, Hanne me salue, elle n'a pas terminé son devoir. Je lui demande si elle souhaite que je l'attende, que ça ne me dérange pas, mais elle refuse avec un sourire contrit. Je ne la force pas et je rentre au château.