Dans un royaume loin de ce monde et même hors du temps tel qu’on le connaît, une tradition sévie depuis la nuit des temps. Chaque année, une personne de la cour royale devait offrir son enfant à la source de jade dans les montagnes pour que le royaume survive et jouisse de bonnes récoltes.
La cour se faisant de plus en plus vieille, le seul enfant qui restait était un futur comte d’un peu moins d’une vingtaine d’année. Brun aux yeux bleus, il avait l’allure fière et le regard droit. Aussi dit-il :
-Mon roi, je vous sers et vous servirai toujours. Et c’est allant m’offrir à la fontaine de jade que je vous prouve mon dévouement envers vous !
Le roi impénétrable sous sa barbe rousse presque blonde voir blanchie par le temps, répondit :
-Tu sauves le royaume mon brave, sois sûr que ta famille sera récompensée à défaut de toi. Mais je te remercie au nom entier du peuple. Aussi je veux t’apporter mon aide.
Une servante vint se présenter à lui.
-Voici trois clefs qui t’aideront dans ta quête. La première, la clef des eaux. La deuxième, la clef des parfums et la troisième, la clef de verre. C’est tout ce que je peux te donner malheureusement. Maintenant va ! Je m’occupe de tes parents.
Le chevalier s’exécuta après une courte révérence au couple royal. Il eut à peine le temps de sortir de la salle du trône et de prendre la coursive que le comte et la comtesse déboulèrent chez le roi. On entendit piailler à tout vas tel de vulgaires perruches.
Mais pour l’heure, notre héro se dirige vers la fontaine de jade, dans les montagnes du Nord. Il marchait donc dans la forêt pour s’y rendre. Au milieu des bois se trouvait une clairière remplie de fleurs. Il s’allongea, un peu fatigué, dans ces bocages quand sa tête toucha et manqua de heurter une pierre rectangulaire sur laquelle était écrit :
« Si tu regardes, chaque fleur est pareille. Pourtant, il n’y a que deux fleurs totalement semblables. Trouve les et sortiras de ces bois »
Le petit compte réfléchit et ne trouva pas. Il pensait que ces fleurs feraient un magnifique bouquet parfumés pour sa mère ; ou quelqu’un d’autre d’ailleurs. Il respira alors l’air embaumée d’une fleur, puis d’une deuxième. Et soudain, remarqua qu’elles n’avaient pas la même odeur. Il avait trouvé la réponse, toutes les fleurs se ressemblent les unes aux autres mais pas en tout point. Il prit la clef des parfums que lui avait donnée le roi et la sentit. Elle avait la forme des fleurs de la clairière et sentait la douceur comme des étoiles cotonneuses. Puis rouvrant ses yeux ; il vit deux lueurs comme deux lucioles. C’était les fleurs, les deux fleurs qu’il fallait trouver. D’un coup, deux arbres s’écartèrent au fond de la clairière laissant paraître un chemin de terre battue.
Première étape : faite.
Puis, devant le chevalier s’élevait les grandes montagnes du Nord. Noires comme de l’obsidienne, aussi dures que du diamant mais aussi lisses et coupantes que du verre. Il y avait un cercle de jade avec une encoche en son centre. Et, regardant plus en détails, le jeune comte vis une fente qui reprenait exactement les formes de la clé, à savoir celles d’un flacon de cristal. Ni une ni deux, notre margoulin se saisit de la clé transparente et l’insère tout de go dans la serrure.
Et, peu à peu, la couleur d’ébène de la falaise disparût. Laissant place à un diamant de verre gigantesque. Une entrée se fait alors distinguer, n’ayant guère changée de couleur. D’un pas non-allègre, le savant héro s’engouffre dans la paroi qui revint immédiatement à son état d’origine. Et voilà…
Dans une large salle dont les murs de jade étaient magnifiquement ciselés, se trouvait la fameuse fontaine. Sans réfléchir, presque comme possédé, le futur comte prit la clef des eaux et la jeta dans ladite fontaine. Elle s’assécha et d’un coup puissant, retentissant, une corne de brume sonna de son ton grave.la salle entière trembla et commença une ascension insensée, comme magique.
Enfin arrivé, notre héro fût éblouie par l’agréable lumière qui régnait sur ce qui semblait être une verte campagne et un petit village dont les toitures des chaumières sont de tuiles orange et d’ardoise. Soudain, une grande ombre se profila sur le jeune comte. Un homme d’environ trois mètres se présenta alors. Il était le gardien de ses terres oniriques. Le petit arrivant se rappela que ses ancêtres parlaient d’un grand homme qu’ils surnommaient « le mangeur d’Hommes » à cause de la triste légende qui était la raison de sa venue.
Le grand homme expliqua tout au petit aristocrate. Il lui dit que tous les enfants qu’il recueil ici sont traités convenablement et surtout qu’ils vivent à l’abri de toutes guerres. Cet endroit servirait donc à reformer le royaume s’il venait à être détruit. Le héro était émerveillé.il pensait trouver là l’antre d’un monstre et à la place, il y avait un paradis. Il dit soudainement au gardien :
-Gardien, je suis venu car il n’y avait pas d’enfant plus jeune que moi à la cour. Dis-moi mon ami, je te propose quelque chose : tu me laisses repartir et en échange, je ferai tout mon possible pour que les gens n’aient plus peur de toi et de cet endroit. Je serai aussi ton messager entre ici et le royaume. Cela te convient-il ?
-Bien, je suis d’accord, dit le gardien d’un ton sage et souriant.
L’accord étant passé, le comte se remit en marche et ainsi de suite jusqu’au château. Ainsi, le village et le royaume, sans jamais se voir, eurent la paix éternelle et absolue.
Oui, ce conte ne se termine pas par « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » (quoique ?). Mais force est d’avouer qu’il est joyeux tout de même, non ?
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Recueil des pluies opalines
Historia CortaPremier recueil, je vais l'éditer petit à petit. Merci à vous ^^