Dans une forêt, luxuriante et lointaine,
Là où se mêlent tantôt la jungle amazonienne
Tantôt les fourrés de Scandinavie,
Tout le règne animal y est représenté.
Et un homme d'une vingtaine d'années
Foule ces terres de ses pieds.
Mais une loi qu'il connaît bien sévit :
« Parle la langue des fauves et des oiseaux
Des fourmis et des crapauds.
O humain, voici la loi des maîtres mots »
Le sage primate, n'étant pas carnassier,
Avait pour seuls repas ses légumes élevés.
Et grâce aux maîtres mots,
Il demandait aux oiseaux :
« Ami oiseau, dis-moi je t'en pris
Quel temps fera-t-il aujourd'hui ? »
Et le volatile, d'un gassouillie répondit :
«Ami humain, ne crains rien.
Le ciel encore une fois est clément ».
A ces mots, le grand bipède repartit gaiement tout en remerciant le charmant chantant.
Pendant bien des temps,
Le chemin de l'humain se fit ainsi.
Demandant à ses amis
Quelques conseils bien venus et fortuits.
Mais un jour l'homme parla au serpent.
Ne sachant pas exactement à qui il avait à faire, il lui dit :
« Bonjour mon ami ».
Et dans un languissant sifflement
La bête visqueuse répondit :
« Que veux-tu l'inconnu ? »
« Je ne te connais pas,
Dis-moi qui tu es et je te dirai qui je suis. »
Le grand ruban parlant dit à cela :
« Et bien tu ne sauras pas qui je suis,
Mais toi, homme, sais-tu ce qu'on dit ? »
En guise de réponse, deux balles blanches percées d'eau et de charbon
Allèrent et vinrent de droite à gauche devant l'animal qui reprit :
« On dit que les fruits d'ici sont les meilleurs ».
Mais au préalable, le jeune mâle avait rencontré le lion.
Ce dernier le mit en garde du serpent.
Mais l'humain hébété voulait étancher une soif certaine.
Alors il suivit les sornettes du serpent à sonnette,
Et croqua à pleines dents dans la merveille du fruit vermeille.
D'un coup, tomba sur la tête ainsi qu'une masse l'ayant assommée.
Se réveillant chez lui, le comateux se dit :
« Quel cauchemar que ceci ! »
Et s'étire et baille, et tout en ce mouvement, demande à un chantant :
« Ami sifflotant,
Quand m'a-t-on trouvé ? »
Mais l'oiseau restait koi et chantait.
Il chantait tandis que la bête sage se tourmentait.
« Tu ne parles plus langues des fauves et des oiseaux,
Des fourmis et des crapauds.
Humains, dis adieu la loi des maîtres mots ».
(C'est avec ce texte qui est le tout premier que j'ai écrit que je clôture ce recueil, portez-vous bien ^^)
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Recueil des pluies opalines
Short StoryPremier recueil, je vais l'éditer petit à petit. Merci à vous ^^