Run and go! [JOSHLER]

Entre deux mondes

⚠️Triggers Warning⚠️

Le vent fait voler mes cheveux court, mon long t-shirt noir est taché de sang, mes bras me font souffrir, mais pourtant je suis là, la barrière du pont sous la paume de mes mains.
Des gens se promènent, un sourire sur le visage, une journée parfaite en-tête.
Certain me bousculent par inattention.

Suis-je si invisible pour vous?

Du sang coule, il se mélange à l'eau salée des larmes que j'essuie sur mes joues. Je suis pétrifié par la peur, seul mes jambes réussissent encore à bouger.
Je réussi à poser mon sac et à atteindre le pot de cachet que j'ai trouvé dans le tiroir de la cuisine. J'en prend un petite poignée, 9 en tout, j'attrape ensuite un alcool dont je ne connais même pas le nom, en bois quelque gorgées et ne prend pas la peine de refermer la bouteille en la reposant.

Après tout, je n'ai plus rien à perdre!

Ma tête commence à tourner après quelques minutes. Une main me touche l'épaule mais je n'arrive pas à distinguer le visage de la personne.
Je monte sur la barrière pour m'y asseoir. La douleur dans mon estomac devient si dure à supporter, ma respiration accélère, accélère et accélère encore.
Mes mains tremblent de plus en plus, puis tout mon corps se met à trembler. La douleur s'empare de moi, mais le mal est déjà fait, ces pensées ont commencé à me ronger bien avant cette journée.
Je rassemble les forces qui me reste et m'aide de mes bras pour me laisser tomber.
J'ai la tête dans le vide, mon poids et le vent me font tourner plusieurs fois sur moi-même jusqu'à ce que la gravité fasse sa part.
Mon dos touche l'eau froide, j'entends le claquement de mon corps sur l'eau puis le silence.
Des fois le silence peut être violent, mais à ce moment même c'est la meilleure chose qui me soit arrivée depuis longtemps. Plus aucun bruit ne m'atteint, l'eau entre dans les entailles sur mes bras, le sang foncé qui s'en échappe tente de remonter vers la surface.
Je ne sent plus rien, je ne veux plus rien sentir, c'est fini maintenant. Plus rien ni personne ne peut plus me blesser, pas même mon esprit.
Je ferme les yeux, tout deviens si froid.
Y a-t-il quelqu'un pour moi, ici?
Y a-t-il quelqu'un pour moi, quelque part, loin, très loin de ce pont?