Chapitre IV : Hope

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Paris : BFMTV 

 " Bienvenue  au journal matinal , et on commence avec une nouvelle alarmante ... Un avion est porté disparu depuis ce matin , 6h 15 . C'est le vol  AF8952 qui reliait Paris à  New-York . Sa dernière position a été localisée sur l'océan Atlantique nord . La compagnie aérienne qui assurait ce  vol n'a pas encore fait de déclaration .

On attend de nouvelles  informations . On poursuit le journal  par .... " 

Quelque part  ... 

 "... Où suis - je ? ... il fait noir ...  j'ai mal , très mal ... c'est donc cette sensation que  procurre la  mort ?  ... un bébé ? .. d'où sort -il ? ... Non ! Je me souviens à présent !  L'avion , le bébé , le feu ! Tout  me reviens !  "

Tout était noir , je n'arrivais même  plus à distinguer la forme de ma main dans la pénombre , mes pieds semblaient  mouillés ... oui ils l'étaient .  Je pris mon téléphone et je remarquai  que le bébé ne bougeait pas , je craignais le pire et ne sachant comment réagir je lui tappotai le dos comme l'avait auparavant fait sa mère . Je tappotais sans  succès et continuais mon geste sans réaction de sa part et alors que je croyais que  le pire était arrivé , un tout petit , minuscule cri sortit du fond de sa gorge . J'étais soulagée , je menaçais de pleurer de joie mais  je  me retins  en  adulte que j'étais désormais devenue .

Je tournai la tête et ma voisine , la mère du bébé , était en sang , le cou brisé ... je n'essayai même pas dela réanimer car je savais qu'il était déjà trop tard. Je gardai  mon sang froid , détachai ma ceinture en compagnie de l'enfant devenu orphelin et munie de mon téléphone j'avançai sans  savoir vers où je me dirigeais . Beaucoup de personnes étaient là , assises ,  encore attachés à leurs sièges ,  les yeux fermés ...  ils donnaient l'impréssion qu'ils dormaient .

C'était un triste spectacle auquel j'assistais . Alors que j'avançais vers l'arrière , je constatai que certains sièges étaient vides , inoccupés . De l'espoir de retrouver d'autres survivants naissait en  moi . 

Je progressais tant bien que mal  dans cette cabine qui m'avait  semblée fantôme . Au  bout d'une allée je vis de la lumière , enfin de la lumière.

J'accélérai  le pas , l'eau me  montait alors jusqu'aux genoux . Plus j'avançai , plus  la masse d'eau haussait  , mais  je me  résolus à continuer ,  je tenais une vie entre mains .

Enfin j'approchais de cette  lueur , j'étais au bout , c'était  l'achèvement ... Je sortis la tête en premier et à cet instant je  vis des personnes affolées , d'autres dubitatives , des hommes , des femmes ,  un enfant et pour finir je la vis ,  bleue , immense, infinie ... la mer !

Nous étions  tous sur l'aile gauche ,  l'avion flottait avec difficulté et parmi la foule , je reconnus ce stewart qui auparavant avait refusé de  me fournir des informations et en essayant de garder mon sang  froid je lui demandai ce qu'il s'était passé . Il avait l'air choqué mais répondit : 

" Comme vous pouvez  le constater l'avion a amerri sur ce qui doit être l'océan atlantique . Je ne sais pas ce qui s'est passé mais attendons les  secours , ils ne tarderont pas à  arriver ." 

Nous étions environ une vingtaine de survivants sur un vol qui en  comportait une centaine . Je me retrouvais avec un bébé , mon téléphone ... mon téléphone !  Mais  oui , je pourrais appeler ! 

J'espérais que  ça marcherait mais c'étais seulement une  illusion  ...  je savais au fond  de moi que cela n'aboutirait à rien . 

J'éssayai quand  même  mais commeil  en était convenu , il n'y avait pas de réséau . 

Plus rien , aucune idée , c'était le néant . Je pensais à ce que je  pouvais faire en tant que personne . Mon seul soucis était de pouvoir communiquer et là me vint l'idée de la radio . 

J'affirmai : " S'il vous  plaît écoutez - moi ! Il ne reste pas beaucoup de temps avant aue l'avion ne  commence à couler alors je pense que l'on devrait essayer de communiquer au monde notre situation . Pour cela je vais me rendre dans le cockpit pour voir s la radio marche encore .  J'aurais seulement besoin d'une  personne pour véiller sur cet enfant que j'ai entremes bras."

Une dame s'avança et le prit ,  quant à moi j'embrassai cet enfant comme s'il avait été le mien ...  un lien nous unissait à présent.

Alors que je  commençais à pénétrer dans la cabine , une main me retint par l'épaule . C'était le stewart  , qui ayant pris son courage à deux mains , décida de m'accompagner. 

Ensemble , nous régagnâmes l'appareil ...  

Le  dernier volOù les histoires vivent. Découvrez maintenant