Prologue

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Il faisait nuit dehors, ou alors peut-être jour ? Harry n'en savait rien. Tout comme il ne savait pas si le ciel était dégagé, ou bien pleuvait-il à verse. Si les rues étaient bruyantes et animées ou peut-être vides et silencieuses. Peu lui importait de toute façon, la seule chose susceptible de retenir son attention était la missive qu'il tenait entre ses mains.
Très cher Monsieur Potter,
Cela fait bientôt trois ans que vous servez sans relâche notre communauté par votre appartenance au bureau des Aurors. Cependant, vous et moi savons que depuis la fin de la guerre cette même communauté souffre d'une crise économique inquiétante alors même que les Mangemorts encore en liberté s'obstinent à vouloir rendre justice à leur maître... Ces différents facteurs, je le crains, ne rendent que plus difficile encore le retour de la paix dans notre communauté. Cependant, hier, dans la soirée, les langues de plomb ont apporté à mon attention ce que nous pourrions considérer comme une solution plus durable que celle proposée jusqu'alors. Cette découverte pourrait mettre fin aux problèmes majeurs que rencontre actuellement le gouvernement et il nous faut absolument quelqu'un de confiance pour mener à bien cette opération. Voici, en partie, les raisons de cette missive.
Afin, d'approfondir le propos, je vous enjoins à me rejoindre demain matin, à dix heures tapantes, dans mon bureau.
Avec tout le respect que j'ai pour vous.
T. Miller, chef du bureau des Aurors du Ministère Magique de Grande-Bretagne.

Le jeune sorcier ne savait pas quoi en penser. Mais, s'il avait été honnête avec lui-même, cela faisait un moment qu'il ne savait plus vraiment quoi penser. Il ne restait pas grand-chose du « Vainqueur du Seigneur des ténèbres », de « l'Élu de la prophétie », du « Survivant » ... Tous ceux qui avaient un jour, compté, de près ou de loin pour lui avaient fini par l'abandonner, il était, à nouveau, seul. Ginny, Hermione, Ron, Luna, Neville, Rogue, Dumbledore et tellement d'autres avaient péri dans cette guerre immonde.
Il n'était plus qu'un automate qui se levait, travaillait, dormait sans jamais voire plus loin que le jour suivant. Cet état apathique dans lequel il se complaisait avait commencé à la mort de son fils, James Sirius Potter. Il avait dix mois, seize jours, et... quelques heures lorsque les Mangemorts l'avaient assassiné, lui et les quelques maigres survivants de la famille Weasley. S'il lui avait resté quelques larmes à verser, il aurait sûrement pleuré. Mais non, même pleurer ses morts, faire son deuil comme n'importe quel être humain, il n'était pas fichu de le faire correctement.
Il poussa un profond soupir avant de regarder l'heure. 17 h 37. Il était encore un peu tôt pour se rouler sous les draps et attendre un sommeil qui ne viendrait pas de toute façon. Alors, il décida de relire, pour la énième fois cette satanée lettre et de torturer pour la énième fois également son esprit brumeux en espérant deviner la solution « miracle » qu'ils avaient encore bien pu pondre pour sauver cette si chère communauté magique. Le soleil n'était même pas encore couché qu'il se jeta dans les bras de Morphée, abandonnant sa pathétique tentative de divination – n'avait-il pas mentionné son échec lamentable aux B.U.S.E.S. dans cette matière ? – le cœur vide d'amour mais plein de remords.
Il sortit de son lit avec une mine épouvantable, il avait passé la nuit a cauchemardé encore et encore et encore... De, la mort, ses amis perdus, de sa famille déchirée, de la guerre... Bref, rien de nouveau sous le soleil. Tous ses gestes étaient dépourvus d'entrain et ce fut d'un pas las qu'il se dirigeât vers le ministère, encore inconscient de l'épée suspendue au-dessus de son crâne qui s'apprêtait à s'abattre.

Bonjour ou plutôt bonsoir (ne mentez pas, on sait tous que cette histoire, la plupart d'entrevous ne la lise pas en pleine journée.). Je suppose que vous attendez quelques explications... Ce que je peux comprendre. Cette histoire ne me plaisait plus et j'admets que j'ai hésité à la reposter. Si je le fais, c'est pour vous, parce que même si on ne s'entend plus très bien Sean et moi, certains d'entrevous ont appris à l'aimer. Bonne (re) lecture,

Un nouveau prof de DCFM.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant