Chapitre 9

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Au fur et à mesure des semaines, presque chaque nuit, les deux jeunes hommes se retrouvèrent près du lac. Les discussions volages avaient, jour après jour, laissées place aux confidences à demi-mots, aux secrets révélés par sous-entendus, aux marques de confiance cachées au-delà des piques mesquines qu'ils s'envoyaient lors de petits duels improvisés à des heures indues.

Flashback :

« Eh ben alors monsieur Rogue, vous êtes déjà à bout de souffle ? Ricana le professeur alors que Severus tentait vainement de tenir tête à son adversaire.

- Parlez pour vous... traînez votre vielle carcasse doit être dur. Attaqua le jeune homme d'un ton faussement compatissant. Je vous laisse gagnez seulement pour éviter les farces minables auxquelles je ne doute pas que vous vous abaisseriez si votre égo se faisait laminer par un étudiant.

- Seriez-vous aussi lâche qu'incompétent ?! S'exclama Harry avec une mimique choquée.

- Se battre contre vous est à peu près aussi stimulant que les cours d'histoire du professeur Binns. Excusez-moi de ne pas avoir peur d'un petit garçon qui se croit grand.

L'Auror le regarda avec un sourire mesquin avant de se mettre à chuchoter.

- Je vous en prie, pas de ça avec moi. Vous pouvez me dire que le kilo de graisse dans vos cheveux et trop lourd à porter, je ne vous jugerais pas vous savez...

- Non seulement vous avez la répartie digne d'un élève de première année mais en plus vous vous permettez de critiquer mon hygiène capillaire alors qu'a priori, vous n'avez jamais rencontrer un peigne de votre vie.

- Ha,ha, toucher.

L'adolescent s'approcha de son adversaire avec une démarche prédatrice et alors que celui-ci se préparait à se défendre avec sa baguette, le jeune sorcier le plaqua au sol et l'immobilisa en se positionnant au-dessus de lui, un sourire amusé aux lèvres.

- Couler. »

Fin du Flashback

Quelque part, cette rivalité enfantine lui rappelait la relation chaotique qu'il avait autrefois entretenu avec le Severus de son époque et retrouver, dans ce monde à la fois inconnu et familier, un point de repère auquel il était sûr de pouvoir se fier, le rassurait. Qui plus est, L'adolescent que son professeur de potion avait été était bien le laissait entrevoir des facettes de sa vie et de sa personnalité que Harry n'avait même pas imaginé.

Le sorcier avait fini ses cours et terminé la réunion assez stressante qu'il avait eu avec O'brain et Maulewn qui avait pour but de mettre en place de nouvelles défenses pour le château et de régulariser leurs tours de garde. Harry avant donc décider de rendre visite à Thomas et Zoé et cela faisait bientôt une heure et demie que le trio alternait entre discussions légères et amusantes et sujet plus sérieux. Soudain, les amulettes qu'Ombrage leur avait donné à leur arrivée se mirent à chauffer et la voix basse de ce-dernier se mit à raisonner dans le petit salon.

- Groupe 1,4,7,8 et 12 il y a une attaque à Pré-au-Lard tous les groupes susnommés doivent immédiatement se rendre sur les lieux. Il y a plus d'une trentaine de Mangemorts tous armés qui tirent au hasard. L'attaque a débuté depuis plus de 15 minutes, on a besoin de renfort pour protéger les civils. Dépêchez-vous !

Zoé et Thomas se regardèrent paniqués alors que Sean lui serra les dents à s'en faire blanchir la mâchoire. Les trois Aurors passèrent leurs robes pourpres et transplannèrent baguette à la main, prêts au combat. Mais rapidement, Harry se laissa submergé par les démons de son passé : Les éclat de couleurs des sorts, les hurlements de douleurs, les cris de panique, les larmes de désespoir, l'odeur âcre du sang... l'instinct et les réflexes du sorcier prirent le dessus. Il dissocia sa conscience du moment présent et se recula au fond de son esprit. Le professeur Rogue, lui avait enseigner les bases de cette utilisation méconnue de l'Oclumencie au cours de sa sixième année. Cette technique consistait à se recréer un lieu où l'on se sentait en sécurité et à s'entrainer pour y accéder à n'importe quels moments afin de pouvoir s'y cacher et de laisser ses réflexes prendre le contrôle et puisque le jeune homme était incapable de faire deux choses à la fois, à savoir : combattre et réfléchir, son professeur avait préféré qu'il apprenne à se replier. Il n'avait plus la force d'affronter un énième bain de sang de toute façon. Il ne tiendrait pas le coup.

Le combat aurait pu durer 5 minutes comme trois semaines que Sean n'aurait pas vu la différence. Il sorti de sa transe avec une nausée abominable et des vertiges tels qu'il dû s'assoir à même le sol pour ne pas s'écrouler sous son propre poids. Sa tête lui faisait un mal de chien et il remarqua alors la coupure sur sa hanche, surement causé par un sort de découpe et l'entaille profonde qu'il avait à la cuisse. Il eut un pauvre sourire. Les souvenirs de la bataille commençaient à lui revenir par flash et aux vues de la magie qu'il avait utilisé lors de l'attaque cela ne l'étonnerait même pas que plusieurs témoins l'aient pris pour l'un des mignons de Voldemort. Il s'en voulait, il s'en voulait de ressentir la joie immense que lui prodiguait la magie noire à chaque fois qu'elle parcourait ses veines, il se dégoutait de ressentir un tel plaisir envers la souffrance de ses adversaires même si finalement, quelque part, ce n'était que justice. La fatigue commençait à se faire sentir mais alors qu'il se relevait pour aller s'assurer de l'état de ses amis, une CERTAINE nuisance vint assombrir son moral encore plus si c'était possible.

« He ! Devis ! Aboya Ombrage. On peut savoir ce que t'a foutu ?

- Pardon ?

- T'sais combien on a capturé de Mangemorts ? 9. Sur les 9 tu en as capturé 5. Tout ça en à peine un quart d'heure alors que ça faisait plus d'une 20 minutes que l'attaque avait commencé. Comment, en à peine 15 minutes as-tu pu capturer plus de la moitié des prisonniers à toi tout seul ?

- J'ai tout simplement fais mon travail chef. Répondit l'enseignant du tac au tac.

- Prend moi pour un con. Accusa le sorcier. Les prisonniers que t'as ramenés étaient tous à côté de la plaque, rien qu'à la mention du "sorcier qui les avait capturés" Il y en a un qui s'est mis à chialer et deux autres ont tout avoué sur le champ. Je ne sais pas qui t'est Devis, mais ce que je sais c'est qu'y a un truc pas net avec toi et crois moi, je trouverais ce que c'est et ce jour-là Devis, je te ferais tomber de ton petit piédestal.

Le regard de Harry se fit aussi dur que la pierre et sa voix plus glaciale que la banquise. Il en avait assez des suppositions foireuses de cet imbécile.

- De quel droit ?

- Pardon ?

- De quel droit pensez-vous pouvoir me parler comme ça ? Les yeux d'Ombrage s'écarquillèrent. Si vous n'êtes pas foutu de faire votre travail au point de vous sentir menacer par un bleu ce n'est pas mon problème. Cependant, je ne permets pas que l'on manque de respect. Que vous soyez mon supérieur ou n'importe qui d'autre, vous n'êtes très certainement pas en passe de me témoignez un minimum d'égard. Si votre mère n'était pas assez présente pour vous apprendre les règles élémentaires de savoir-vivre il faudrait peut-être songer à prendre des cours car ne pas être capable de parler à des personnes de manière civilisée à votre âge est tout simplement pitoyable. De plus, au lieu de me menacer à cause d'une de vos hypothèses bancales, vous feriez bien de vous taire. La capacité de parler plusieurs langues est un atout, mais celle de fermer sa gueule est inestimable.

Un nouveau prof de DCFM.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant