Acte III

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    Elle était à nouveau tiraillée par un sentiment nouveau, la jalousie. Elle bouillonnait de l'intérieur parce qu'il ne prenait pas le temps de se préoccuper d'elle et de ses sentiments. Il prenait le temps de voir ces autres femmes, qu'il considère comme des amies alors qu'elles ont ressenties des choses pour lui et ils ont ensembles partagés des millions de souvenirs et de secondes.

Ses pensées étaient aurores boréales, si majestueusement horrifiantes et apocalyptiquement organisées. Elle se sentait aussi fine que le papier et son corps était jonché de petites coupures en cicatrisation. Cependant ces blessures s'étaient rouvertes récemment et elle souffrait des erreurs du passé. Elle savait pertinemment que ce bonheur était éphémère et qu'elle le voit s'éloigner étrangement au fur et à l'usure que ces coupures la maltraitent. Ainsi il commençait sûrement à se lasser d'elle et de ses états d'âmes comme tout ceux qui l'ont précédé. Il devait sûrement en avoir marre de son cruel manque de confiance en elle et de ses crises émotionnelles instables. 

Instable. 

    C'est le mot qui me décrit le mieux. Je détruis ce que je touche et je suis la meurtrière de mon propre bonheur. Je suis mon propre bourreau, je ressers moi-même, de mes mains si petites, insignifiantes, la corde qui se trouve à mon cou. Je ne suis qu'être déçu et décevant qui ne sait pas comment aimer avec modération. C'est pour moi un tout ou rien, un pile ou face, noir ou blanc. Il ne se trouve jamais de nuances centrales, de reflets gris ou de juste milieu. C'est un putain de serpent qui se mord lui-même la queue pour sa survie.

    C'est une loi de la jungle et mes différentes personnalités refont peu à peu surface, comme pour me rappeler mes anciens démons, qui me rongent encore et j'étouffe.

    Je suffoque, ma respiration se coupe, se saccade et mes mains tremblent, des décharges parcourent ma colonne et me donnent des frissons. Je ne suis plus maître d'aucunes de mes actions, je me laisse aller dans le tourbillon de mes pensées malsaines qui accablent mon esprit de coups de couteau, elles me hurlent de me taire, de m'effacer, de retourner à l'état de poussière qu'on pourrait supprimer d'un simple souffle.

Je n'en peux plus, j'ai besoin d'extérioriser c'est pour cela que mes muses m'invoquent et me laissent les observer danser. Mes doigts martèlent sur le clavier mais je me stoppe brutalement pour ne pas me noyer dans cet amas d'inspiration.

La Tragédie qu'est ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant