Comme lorsqu'on émerge d'un rêve, je reviens doucement à la réalité. En ouvrant es yeux, je fus éblouie par la lumière intensément blanche des spots lumineux. Parmi les bruits, d'abord sourds, de l'agitation qui m'entourait, je ne distinguai qu'une voix.
"La mienne ?"
Non.
C'était celle de ma capitaine. Rio Nakamura, capitaine de l'équipe féminine de basket du collège Teiko.
- Hey, Nicholas ! Tu m'entends?
Je sentais mon visage balloté de la droite vers la gauche, et l'impression dérangeante de ne plus être dans mon corps.
« Qu'est-ce que je fous là ? » était la seul chose que j'arrivais à penser.
- Hey ! tu m'entends ? Répéta ma capitaine.
Les choses devenaient de plus en plus nettes.
Et maintenant, je distinguai l'arceau.
L'Arceau.
Et le filet qui frémissait encore. Mes yeux s'écarquillèrent. Une douleur lancinante envahie alors mon corps, elle venait de mon genoux droit. J'avais si mal que j'avais espéré un instant qu'une hache s'abatte sur ma jambe pour me soulager.
« Putain ! »
- Du calme ! dit Nakamura.
- Une ambulance est en route, elle sera là dans quelques secondes, dit une voix masculine.
Je cru reconnaitre l'entraineur Kurosei.
Et je pris conscience d'une chose qui m'effraya, plus que l'agitation, qui faisait vibrer le parquet sur lequel j'étais étendue. Plus que le silence du public. Et plus que la douleur dans ma jambe et les doigts de ma main gauche qui ne répondaient pas.
« C'est la finale de l'inter-collège ! et le score ? le score ! »
- Rio ! aide-moi à me relever, dis-je en espérant me faire entendre.
La blonde ne réagit pas. Je compris que mes lèvres ne bougaient pas. Je dû rassembler toute la volonté qu'il me restait pour tenter de me répéter. Malgré ça, seul des chuchotement franchirent mes lèvres. Mais j'avais toute l'attention de ma camarade.
- Non, il ne faut pas que tu bouges...
- Si tu ne m'aide pas à me relever, ça sera la dernière image que l'équipe féminine du collège Teiko laissera dans les mémoires, je reniflai un sanglot. Et il n'y en aura pas d'autres après nous... alors s'il te plaît, Rio! suppliai-je. C'est le dernière image que le collège aura de moi... et ces connards de l'équipe des gars...
- C'est bon, Nico, se résigna-t-elle. Viens-là.
Elle passa un bras autour de ma taille. Et Yume Mimura la vice-capitaine me soutint par le bras opposé.
L'instant qui suivi fut magique.
Je n'avais, de toute ma courte vie, connu une tel plénitude.
Des gradins, silencieux jusque-là, commença à s'élever des claquements de mains. Des applaudissements, et des sifflements de joie. Un bruit infernal en l'honneur de l'équipe féminine du collège Teiko. Et de son as, qui venait de sceller la victoire. Car derrière moi, le tableau d'affichage indiquait un score de 156 à 154 pour Teiko. Et même encore sonnée, je senti l'air vibrer sous les hurlements endiablés de la foule. Et ils redoublèrent encore d'ardeur, lorsque, poussée par l'adrénaline, je levai mon bras valide, mon indexe pointant vers ciel, vers le haut du podium.
VOUS LISEZ
Les écorchures sur les genoux [ Kuroko's basket]
FanfictionA cet instant je pris conscience d'une chose qui m'effraya. Plus que l'agitation, qui faisait vibrer le parquet sur lequel j'étais étendue. Plus que le silence du public. Et bien plus que la douleur dans ma jambe et les doigts de ma main gauche qui...