Partie VII

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              Kise m'avait avoué qu'il devait déjà me l'avoir donné depuis un moment. Mais qu'il n'avait pas osé insister auprès de ma mère pour me la transmettre. Et puis je m'étais coupée du monde, après tout.  

Dans une enveloppe celée, de papier de grande qualité tout en verticalité, il y avait ce fameux message. Celui-ci ne tenait qu'en quelques caractère, dans un tracé sûr et précis dans une encre d'un noir absolu.

« Je ne t'autorise plus à abandonner. »

Un ordre comme je l'avait souvent entendu prononcer, si bien que j'entendais presque sa voix claire à mon oreille.

Un soir, lorsque nous étions au collège, alors que j'étais au bord de l'implosion. Mon style de jeu ne convenant pas au coach de l'équipe, j'avais été écartée de celle-ci, peu avant le match ultime. J'avais perdu ma place de titulaire, depuis un moment déjà. Et la décision de m'interdire l'accès au gymnase réservé au fille, venait de tomber.

Soit. Rien ne m'interdisait d'utiliser celui des garçons. Ces derniers s'en amusaient bien d'ailleurs. Sauf certains. Certains de l'équipe A. Certain de la génération des miracles. J'avais du niveau, assez pour qu'il ne reste plus que ces « certains-là » sur le terrain, face à moi. C'est ainsi qu'on m'avais donné l'occasion de prouver ma valeur. Face au capitaine lui-même.

Alors que le duel n'en finissait pas il me répétait :

« Tu es autorisée à abandonner ».

Mais je n'en fit rien, jusqu'à ce que mon coach soit prévenu et que les menaces se mettent à pleuvoir.

« Tu vois, m'avait-il dit dans son bureau. C'est exactement avec ce genre de comportement que tu ruine la réputation de ton équipe. »

« Les gens veulent voir des filles jouer, tu comprends ? Des filles! »

« Tu ne jouera pas la finale, les filles peuvent se passer de toi au moins pour un match. »


Les jours et le mois étaient passés, mais ces mots m'étaient restés en travers de la gorge. Si bien qu'en entendre des similaires m'était insupportable. Et j'avais l'impression de les entendre partout, dans n'importe quel contexte.

Ce fut le cas aussi ce jour-là. Une semaine à peine après la lettre d'Akashi.

Je m'assis dans les gradins du gymnase de Tôô, à la suite de Momoi. La brassière de sport qui me comprimait la poitrine, et les bruits des pas des joueurs crissant sur le parquet, eurent définitivement raison de mon moral. Si bien que je m'affalai sur mon siège dans un position aussi flasque que celle d'Aomine.

- Oh! tu as réussit a retrouver le chemin du gymnase? demanda mon accompagnatrice avec sarcasme. 

- Alors ? demanda son interlocuteur, sans prendre en compte la pique envoyé par son amie d'enfance.

- Eh bien... hésita celle-ci, c'était une performance plutôt convenue, dit-elle gênée en tendant un écran devant son voisin.

Celui-ci sembla tomber des nues en voyant la vidéo. Au fur et à mesure que les secondes défilaient on pouvait voir son visage se décomposer. Il passa doucement mais surement de la surprise à la colère, ses sourcils froncés plus que d'habitude.

- Convenue ?! cria-t-il à l'intention de sa voisine. Tu te fous de ma gueule ?

- Je pense qu'il était trop tôt, essaya-t-elle de justifier, mais il l'ignora.

- Il faut vraiment le vouloir pour montrer aussi peu de volonté ! ajouta-t-il.

« Il est loin devant celui-là, marmonnai-je dans mon coin ».

J'avais regretté mais parole aussi tôt, espérant qu'il ne les entendraient pas. Surtout après un spectacle aussi humiliant.

- Tu crois vraiment que t'as le droit d'en placer une après ça ? siffla-t-il.

- Aomine-kun, s'interposa Momoi.

Je m'enfonçai dans mon siège plus que nécessaire, le regard perdu au loin.

- Le coach de ce club n'avait pas besoin d'une bonne joueuse, maugréai-je entre mes dents.

- Mais elles jouent toute comme des...commença-t-il avant que je ne le coupe.

- « C'est assez rare qu'une jeune fille de votre gabarit s'intéresse au sport », voila se que m'a dit leur coach. Et tout portait à croire qu'il parlait ni de mon niveau, ni de mon mètre soixante-huit, continuai-je. Ce qui intéresse ces filles ce n'est pas le basket, ça se voit, ce sont les projecteurs braqué sur elles

... et leurs culs grassouillets.

J'étais hors de moi. Fulminant intérieurement.

- Je me demande bien auprès de qui elles peuvent se venter d'être dans l'équipe la plus populaire de la capitale, ajoutai-je.

Je me sentais tellement humiliée, si bien que le rouge me monta au joue en pensant au fait que chacune d'elles dépassaient le 95C. J'en eu un haut-le-cœur.

- Dire que ce sale vicieux a prit soin de noter mes mensuration dans sur son petit carnet de pervers...

Je n'eu pas le temps de finir d'évacuer ma haine qu'un ombre fu projetée sur moi.

- Debout, m'ordonna Daiki. Vas montrer à cette équipe de bras cassés comment on joue, dit-il en pointant du doigt sa propre équipe.

Je ne réagi pas et croisai les bras sur ma poitrine, me tentant de me persuader qu'à force de rester là à ruminer, je finirais par digérer cette déception.

- Je sais que t'en meurt d'envie, ajout a-t-il avec un sourire en coin. 

Je n'eu pas le temps de lever un sourcil vers lui que j'avais déjà été trainée, par la cheville, sur plusieurs mètre. 

Je devais reconnaitre qu'il avait fait preuve d'assez d'imprévisibilité pour m'empêcher de protester. Je lançai un regarde détresse à Momoi alors que le trop grand Aomine Daiki, me trainait comme du gibier jusqu'au centre du terrain.

Il siffla bruyamment de sa main libre, captant ainsi l'attention de ses coéquipiers.

- J'y crois pas il est passé à l'acte, dit l'un des garçons, je reconnu Shiochi Imayoshi, le capitaine.

- Espèce de connard ! hurla un autre au cheveux claire, Kosuke Wakamatsu titulaire au tempérament nerveux. T'as vraiment aucun respect pour personne sur cette terre.

- Ferme-la Bakamatsu, et écoutez-moi, dit-il sûr de lui. Vous allez servir de punchingball à la demoiselle.

Il tira ma jambe vers le haut comme pour illustrer ses propos. Rouge de honte encore une fois, je fuyais les regards d'incompréhension de ses camarades. Je lui mis un coup de pied dans les hanche avant de me détacher de sa poigne.

- Tu me fous vraiment dans des situations pas possible, lui dit-je après m'être relevée.

- Ecoutes, commença alors ledit Wakamatsu, gêné. T'es pas obligée de faire tous ce qu'il te dis.

Son ton était compatissant. Mais j'avais conclu très tôt dans ma vie, que la « compassion » était la forme la plus noble de mépris.

- T'es encore une fois à côté de la plaque, pauv'e tache, lui dit Daiki, son petit doigt s'agitant de son oreille.

Je n'attendis pas qu'il se tourne vers moi pour lui jeter ma vaste de sport et mon jogging à la figure.

- On commence en douceur avec un trois contre trois, je sors d'une long période de convalescence dit-je à l'intention du capitaine.


Les écorchures sur les genoux [ Kuroko's  basket]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant