Partie VIII

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L'as de l'équipe retourna s'assoir à côté de la manager de l'équipe.

- Je sais même pas quoi dire, fit remarquer Momoi.

- Alors, ferme-la et regardes, lui-dit son meilleurs ami en pliant soigneusement mon survêtement, et le poser sur le siège voisin. 

Aussitôt le ballon redescendu, aussitôt Wakamatsu, avec qui je faisais équipe l'envoya dans les mains de son coéquipier Ryo Sakurai.

- Elle ne fait que des passes, et même quand elle va chercher le ballon, elle renvoie systématiquement à ses coéquipiers, remarqua-Momoi.

- Ça va venir, expliqua son ami, elle jauge leurs jeux. Même si elle doit rien conclure d'autre du niveau de cet idiot de Wakamatsu, que...

- Elle l'a mis ! s'exclama Momoi en se levant pour me féliciter.

Aomine l'arrêta dans son élan.

- T'appelles ça un shoot ?! m'hurla-t-il de l'autre côté du terrain. L'encourage pas Satsuki.

« Mais quel abruti, pensais-je ».

Si j'y allais progressivement c'était avant tout pour m'assurer que je n'avais pas oublié les bases. Et maintenant que tout paraissait OK. J'allais pouvoir augmenter l'intensité du match de quelques crans.

Dans cette accélération soudaine, les adversaire se voyait privé de la balle aussitôt qu'il l'avais en main. Si ils ne se forçaient pas à jouer plus rapidement, le match se finira plus vite que prévu.

- Aller ! cria une fois de plus Daiki. Faites pas les timides, bande blaireaux.

Momoi eu un sourire ému en voyant son ami d'enfance démontrer de vive voix de l'intérêt pour un match.

« C'est ça faite comme il dit, pensai-je ».

Je ne dissimulé plus mon sourire, en faisant glisser le ballon sou le nez des joueurs de l'équipe adverse.

- C'est pas possible de courir autant, elle devrais être à bout de souffle depuis longtemps, commenta Sakurai.

Sur le banc, Momoi était concentré sur mon jeux.

- C'est parce que son cœur est énorme, murmura-t-elle.

- Quoi ? demanda son ami.

- J'ai vu son carnet de suivi médical, expliqua-t-elle. Il y avait une écographie commentée. Son cœur est une fois et demie, à deux fois plus volumineux que la moyenne. En somme elle a le cœur d'un apnéiste professionnel. A ce niveau avancé du match son rythme cardiaque ne doit pas excéder les quatre-vingts battements par minute. 

Et Momoi disait vrai, ma vitesse pouvais encore augmenter, et à par quelque sués, mon souffle était régulier. Je me faufilai à toute allure, avantagé par ma petite taille, tout droit vers le panier.

Mon seul horizon ç cet instant était l'arceau.

Mettre le ballon dans le trou mon unique raison de vivre.

Je vis Daiki se lever.

- Si tu dis qu'elle en a encore sous la pédale. Alors c'est bon ! j'y vais ! lança-t-il motivé en retirant son sweatshirt.

Mais avant qu'il ne puisse sortir la tête de son vêtement un bruit sourd retenti. Mes main avait raté de peu l'arceau, et mon élan m'avait projeté contre le mur derrière le panier. Mes avant-bras avaient pris tout le choc.

- Merde alors ! dit Wakamatsu, en se précipitant jusqu'à moi. Tu vas bien?! 

Le jeune homme tendit la main vers moi, voyant que je ne bougeais plus, il fut brutalement repoussé.

- Bas le pattes ! dit une voix que je reconnu instantanément.

Je me rallongeai, et rabattis le bas de mon T-shirt sur mon visage.

« Chiote ».

- Je détourne le regard deux seconde, et il t'en faut pas plus pour te trouver un mur sur lequel t'étaler ! m'engueuela-t-il.

- T'es un peu dur avec elle, commença Sakurai.

- C'est vrai, enchaina le capitaine. Elle s'est peut-être blessée ?

Voyant que je ne réagissait pas, l'as de l'équipe reprit rapidement son sang-froid.

- T'es blessée ? demanda-il alors plus pour la forme que pour autre chose.

J'agitai la tête de gauche à droite, le visage toujours enfouit dans mon T-Shirt. L'air froid fouettant mon abdomen à l'air libre. Et ma jambe droite crispée. Si à l'instant je me liquéfier pour me réincarner en limace, je n'aurais plus de souci à me faire pour mon genoux, ni pour ma jambe, d'ailleurs je n'aurais plus aucun os, cela pourrait être la réponse ultime à tous mes problèmes...

- Alors qu'est-ce que t'attends ? me demanda Daiki sérieux. J'ai envie de jouer moi, ajouta-t-il sur le ton du caprice enfantin, il sembla le regretter aussi tôt.

Lorsque j'entendis ces mots, je pris une grande inspiration, avant je découvrir mon visage humide et cramoisi. Je fuyais tous les regards attentif de l'attroupement que j'avais provoqué. Je m'assis prudemment pour resserrer la gaine de contention autour de mon genoux.

- T'es vraiment la dernière des enflures Aomine ! tu le sais ça ? s'énerva Wakamatsu. Tu pourrais au moins l'aider.

- Arrête de dire des conneries Bakamatsu, pour qui tu la prend, enchaîna Daiki. Et puis, c'est sans doute l'une des dernières personnes à avoir besoin de ton aide, juste après moi, ajouta-t-il.

Sur ces mots je me remis sur pied, en époussetant mes vêtements. J'articulai mon genoux, pour ne constater aucune douleur.

- Désolée, m'inclinai-je avec un grand sourire. On peux y retourner si vous voulez bien?  

- Bien-sûr, ne t'excuses pas, dit le capitaine.

- Le plus important, c'est que tu n'aies rien, ajouta Sakurai.

J'attendis qu'ils se soient tous retournés vers le centre avant de commencer à les suivre. Mais il en restait un, et je savais que l'ancien as de Teiko ne se retournerai pas tant que je n'aurais pas fait un pas en avant.

Soit, je soutins son regard un moment, avant remettre les élastiques de ma culotte en place, et repartir en trottinent vers le centre.

- Je remplace Kusa, dit Daiki à ma suite.

- Tu devrais plutôt te mettre avec elle, conseilla le capitaine.

- Hors de question, répondit l'as, implacable.


Les écorchures sur les genoux [ Kuroko's  basket]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant