Le lycée Tôô.
Il était dans la moyenne des bons établissements de la région. Après une année de cours par correspondance, reprendre le rythme des études classiques me paraissait insurmontable. La chaise de bureau confortable, les poses à ma guise, ainsi qu'un rythme adaptable, avaient largement contribués à la hausse de mon niveau scolaire.
Et je redoutai une chute plus que douloureuse.
Mais avant je comptais profiter de l'avance que j'avais pris sur le programme.
Et la première chose qui me vint en tête, était d'aller observer les entrainements de la nouvelle équipe de basket. Enfin l'équipe masculine. Ma mère s'était bien renseignée sur ce lycée. Malgré le fait que cette école était l'une des plus anciennes de la capitale, elle n'avait jamais participé aucunes compétitions sportives féminines. Et pour cause les filles qui venaient ici avait toute le même point commun. Le désintérêt profond pour les compétitions sportives. Le sport n'était qu'une matière comme une autre pour elles. Et le niveau semblait déjà bien bas.
En fait, il l'était.
Durant les cours de sport je n'avais aucune autre possibilité que de culpabiliser sur le banc. J'avais l'impression de sentir mes muscle se ramollir. Quand je devais prendre l'ascenseur, ou quand on me laissait une place dans le métro.
« Dire que même enfermée dans une chambre d'hôpital je ne m'asseyais que pour chier. »
Mais les filles ici en étaient les championnes.
Le club d'échec de Tôô ne comptait aucun garçon. Et ça avait l'air de réussir à cette école, à en voir les trophées remporté par le club d'échec.
Pourtant je ne résistais pas l'envie de voir à quoi ressemblait l'équipe qui a réduit à néant les prodigieux outsiders du lycée Seirin.
C'est ainsi qu'un après-midi parmi d'autres, j'avais retrouvé une vielle connaissance. Satsuki Momoi, l'ancienne manageur de l'équipe masculine de basket de Teiko.
J'aurais voulu m'arranger pour être assise dans les gradins avant que l'entrainement ne commence. Je dû faire une entrée bien remarquée. La porte s'était brutalement ouverte sous le vent d'automne, et j'avais marché d'un pas de canard, ma béquille claquant à un rythme pathétique jusqu'à premier rang.
- Dit-donc ! Avait dit une voix guillerette dans mon dos. Ça va te faire presque trois tailles de bonnet en plus.
Je me tournai, surprise par si peu de gêne. Et elle était là.
En fait c'était logique.
- Il parait que Daiki a été accepté dans ce lycée, lui lançai-je.
Je savais que ces deux-là étaient inséparables depuis l'école primaire.
- Il parait, dit-elle, tout sourire.
Je me souviens qu'elle avait assistée au dernier match de l'inter-collège féminin. Et elle avait été l'une des premières à venir me voir à l'hôpital. Mais elle ne m'avait jamais parlé de ma chute.
- Ah, soupirai-je, on va dire que c'est un mal pour un bien. T'es de loin le meilleur atout externe qu'une équipe puisse avoir.
Elle glissa élégamment jusqu'à côté de moi, et me fit un sourire compatissent.
- Quand est-ce que tu pourras reprendre ? demanda-t-elle.
- De toute façon il n'y a pas de club féminin ici, répondis-je, mon attention soudainement happée par un shoot plus bruyant que nécessaire.
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Les écorchures sur les genoux [ Kuroko's basket]
FanfictionA cet instant je pris conscience d'une chose qui m'effraya. Plus que l'agitation, qui faisait vibrer le parquet sur lequel j'étais étendue. Plus que le silence du public. Et bien plus que la douleur dans ma jambe et les doigts de ma main gauche qui...