Strange boys [EN CORRECTION]

Chapitre 26: Matt

PDV HARPER:

Premier soir. Premier soir où je vais travailler au bar. Et comme fidèle à son vieux caractère, Jayden a forcé pour m'accompagner. Et en plus, il a par la suite forcé Chase à l'accompagner. Étonnant, n'est-ce-pas?

Plus les jours passent, et plus j'ai l'impression qu'il fait de plus en plus froid. Cette ville est définitivement une ville à saison unique. Ma grosse écharpe ainsi que mon pull et mon manteau en sont la preuve.

Nous arrivons plus vite que prévu au bar et comme je m'y attendais, ils ne se contentent pas de me déposer.

-Qu'est-ce-que vous faites? je leur demande en les voyant me suivre.

-On vient boire un café, répond mon frère en haussant les épaules.

Dites-moi que je rêve. Je sais très bien qu'ils ne veulent pas boire un café, mais plutôt m'observer et me surveiller. Je ne relève pas et me contente juste de lever les yeux au ciel. Geste qu'ils n'ont pas pu voir puisque j'étais dos à eux.

J'entre donc dans le bar et je me dirige vers le bureau de ma patronne afin qu'elle me donne les "règles"

-Tiens, enfile ça, me dit-elle en me donnant un tablier vert foncé avec marqué en blanc le nom du bar. Bon courage, termine-t-elle.

Je la remercie puis sort en enfilant mon tablier et me dirige derrière le comptoir tout en attachant mes cheveux en un chignon rapide, mais convenable.

-Mademoiselle?

Je me tourne vers la personne et lève les yeux au ciel en voyant Chase, mais je décide d'entrer dans son jeu.

-Vous désirez, jeune homme?

-Deux cafés, et votre numéro, ironise-t-il.

Je pouffe et secoue la tête.

-T'es bête, rigolai-je.

-Je sais, me répond-il calmement.

Je m'en vais en direction de la machine à café et sort deux gobelets ainsi que des petites cuillères et des sachets de sucre.

-Et voilà vos cafés, dis-je en lui donnant ses cafés en question ainsi que l'addition.

Il prend le bout de papier, puis relève ses yeux en faisant la moue.

-Dommage que ce ne soit pas votre numéro.

Je lui donne une tape sur l'épaule.

-Tu l'as déjà, abruti.

Il rigole en me voyant m'agacer et me donne l'argent, puis repart s'installer à la table où se trouve déjà mon frère.

Une trentaine de minutes après, pour la vingtième fois au moins, on m'interpelle pour demander une boisson.

-Vous désirez? dis-je sans lever la tête.

-M'excuser.

Hein?

Je relève la tête et tombe sur le type qui m'a bousculé le jour de la rentrée. Je ne l'avais pas revu depuis ce jour d'ailleurs, et cela m'était égal.