Diamond's Wolves

R A P H A Ë L I A N

J'ai carrément la rage au ventre à cause de tout. Les infirmières, Nael , Nathanaël, les feux rouges, l'embouteillage, mon père, et surtout moi. Je m'en veux terriblement. Mon père n'arrive pas à me comprendre.

~ ••• ~

Marcel me tend une bière et je refuse. Je ne suis pas là pour cela. Techniquement si, vu que je suis à une soirée. Mais bon, j'ai mes raisons. Ce soir vers 18heures un numéro encore inconnu de mon répertoire m'as appelé et j'ai plutôt eu un peu peur de ce qu'elle a dit.

- Oui ?, répondis-je agacé.

- Bonsoir Raphaël. Juste te dire que je sais où se trouve ton père. Tu voudrais te venger pour ce qu'il a fait il y a 19 ans, non ?

- Qui êtes-vous ? Et pourquoi vous dites qu'il a fait un truc il y a 19 ans ?

- Oh mon petit bébé ! Ne fais pas comme si tu ne comprenais rien ! Il y a 19 ans, ton père se tirait de chez toi et ta suicidaire de mère pour on ne sait quelle raison, termina la personne en rigolant tandis que je soufflais.

-  Écoutez moi bien. Je ne sais pas de quoi vous parlez parce que mon père est bel et bien présent à mes côtés. Une dernière chose ?, dis-je simplement en jouant la carte de l'indifférence.

- Bon, Raphaëlian, tu sais très bien de quoi je parle ! Alors, fais pas genre tu comprends rien !

- Je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez alors, bonne soirée, terminais-je en voulant raccrocher.

- Attends !, lança-t-elle précipitamment, d'accord. Viens à la fête de Yelina ce soir tu me rejoindras au salon juste derrière la piscine à 22h50 pile.

- Et pourquoi je viendrai, déjà ?

- Parce qu'au fond tu veux vraiment savoir ce qu'est devenu ton père. Ton vrai père, termina cette personne en insistant sur le " vrai ".

Je soufflais pour la 7 ème fois que j'étais présent. Je n'arrive toujours pas à la croire. Mais quand faut y aller. Je regarde vite fais ma montre et je remarque qu'il est 22h54, soit avec 4 minutes de retard. Ce n'est pas grave, c'est pas comme si je suis obligé de me dépêcher pour aller rencontrer cette personne.

Je remarque vite que je suis seul dans la pièce que je détail rapidement. Il y a un canapé en cuir noir et une petite télévision. Il y a aussi un frigo et une table de billard avec un jeu de fléchettes, près de la fenêtre il y a un lit de deux places. C'est plus une salle de loisirs et de repos qu'autre chose. Toujours est-il que je l'attends depuis 2 minutes et elle n'est toujoirs pas là.

Je souffle et abaisse la poignet de porte. Cet énergumène à oser me poser un lapin ! Mais je m'en contre fiche.

Je m'apprête à sortir quand je vois une fille d'environ 18 ans qui ouvre toutes les portes qui longent le couloir à la volée. Son regard tombe sur moi et elle soupire de soulagement. Elle s'avance dans ma direction et me prend par le poignet pour m'entraîner dans un vrai salon dans les tons gris-bleu.