Ligne 1, 21 novembre 2018, 8h du matin.
Nous sommes toujours pressés, nous, les parisiens. Particulièrement le matin. Il nous faut arriver à l'heure à notre travail, pour effectuer des tâches importantes, un travail qui va transformer le monde, du moins, le nôtre. Surtout, nous enrichir, pour enfin prendre une pause de ce travail. Nous créons des liens superficiels, mais qui nous font sentir importants, et sur lesquels nous nous appuierons pour grimper plus haut sur l'échelle, quitte à laisser les autres en bas.
Nous n'avons pas le temps pour ces autres choses et personnes qui ne nous serviront à rien.
En passant sur le Pont de Neuilly, une volée d'oiseaux sauvages nous surprend. Son vol en « M », sur l'eau argentée de la Seine, nous rappelle soudain l'essence de la vie. Ces oiseaux font le même chemin vers des contrées plus chaudes, années après années, générations après générations, et en équipe. Peu leur importe la vie que nous menons, notre lutte futile du quotidien pour avoir toujours un peu plus. Ils ont tout, déjà. Toutes les autres créatures de la Terre vivent leur vie, l'homme est le seul à vouloir en vivre une autre.
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Chroniques d'une Parisienne dans les Transports en Commun
HumorPour beaucoup d'entre nous, les transports nous emmènent d'un point A à un point B, d'une manière et dans un temps prévisibles. Mais comme l'a dit un grand sage, le voyage est aussi intéressant que la destination. Bienvenue donc dans ce voyage où ch...