Chapitre 5 - Une mauvaise surprise

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Une brise légère faisait frissonner le feuillage des arbres. Le chant des oiseaux résonnait au loin. La luminosité du matin révélaitchaque détail de l'environnement.

Je suis vivant, pensai-je avec surprise.

Comment était-ce possible ? Avec le poison ayant fini par me fairesuffoquer et perdre connaissance, j'aurais dû mourir. Est-ce quecela voulait dire que celui-ci s'était dissipé ? Je neressentais plus ce mal de ventre atroce, mais il en subsistait qu'unesensation étrange et dérangeante d'une boule. Ma tête me faisaitplus souffrir et mes muscles ne me paraissait plus en train de brûlerde l'intérieur.

Néanmoins, mon instinct me disait que cette substance abominable demeuraitencore en moi, même si elle paraissait dormante en cet instant. Celasignifiait alors que je devais toujours retrouver Kaldius et luiprendre l'antidote.

Enrelevant le buste, une douleur saisissante me rappela que j'avais desblessures graves sur le corps. Attrapant mon sac devant ma hutte, jepris mes produits de soin avant de commencer à retirer mes habits.J'examinais mon environnement avec attention pour m'assurer quepersonne ne pourrait me voir.

J'appliquais alors la sève cicatrisante sur mes plaies, avant de les couvrir avecune feuille collante. Cela fut simple pour traiter celle à mapoitrine, mais l'autre de mon dos m'obligea à me tordre comme unver. En m'attardant sur mon flanc, je me rendis compte que ça avaitbien été un petit projectile qui était rentré d'un côté etsorti de l'autre.

Quel fils de purats !jurai-je en pensant à l'exécuteur enragé qui m'avait fait ça.

Après avoir fini de m'en occuper, il se révéla que je n'avais plus deproduit pour mon bras et ma cuisse. Comment allais-je faire ?Déjà que je ne pouvais pas m'en procurer ici dans la frontière.Bien que peu profondes, les plaies continuaient de saigner et il nevalait mieux pas les négliger. 

Quelque chose me vint à l'esprit, tout en me faisant grimacer de dégoût.Je songeais aux produits modernistes repérés dans cette boutiquemédicale en ruine. Leur efficacité était discutable, mais çapourrait résoudre le problème en attendant de trouver mieux.

Avant de repartir pour la cité, je décidai de me poser pour reprendre desforces. Ravivant mon feu de camp, je fis cuire deux morceaux deviande. Je pris mon temps pour m'en délecter, tout en m'abreuvant.L'eau de ma gourde était plate et fluide... pas comme la veille.Peut-être que le poison avait affecté mon sens du goût. Expliquantpourquoi j'avais cru boire un liquide étrange.  

Enfin de matinée, je saisis mes armes et remis mon heaume. Je merendis ensuite à Flarisamus en essayant d'adopter une alluresoutenue, mais ma cuisse continuait de me faire mal. Traversant labordure habité, je me retrouvai face aux remparts. 

Entrant dans le quartier Erobuste, je parcourus les rues vers l'ouest ensurveillant les alentours. Les gens vaquèrent à leurs occupations,certains me lançant des regards intrigués. L'absence de tensionlaissait supposer que les Bùror étaient absents pour le moment.Toutefois, je restais sur mes gardes.

Des voix d'enfants se firent entendre, ils jouaient et rigolaient entreeux avec insouciance. Des modernistes discutaient de leur situation,certains plaisantaient même dessus. Sans comprendre pourquoi, celame fit légèrement sourire. Des mendiants étaient adossés aux mursde certains bâtiments,  tendant la main pour recevoir des pièces.En me voyant passer près d'eux, ils la retirèrent aussitôt.

J'arrivai devant l'allée périphérique menant au Vieux quartier. Jusque là,aucune menace ne s'était faite sentir, mais je savais que cela nedurerait pas. Les Dagues Noires devaient probablement se préparer àme tomber dessus, une fois qu'ils m'auraient repéré.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 04, 2019 ⏰

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SPETZÙO - Le prédateur de l'ombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant