Un lien

Entre vie et mort

Disclaimer : Ce chapitre peut contenir des mots plus vulgaire que d'habitude.

Chapitre 7

Un cri résonna dans l'immense salon des Malefoy. Un cri d'homme en colère, désespéré, poussé par la rage. La rage de vivre, de sauver les êtres aimés.
Les gens se moquaient souvent de la bêtise de Ronald Weasley et de sa simplicité. Ils le voyaient reparti à Gryffondor grâce à son ascendance. Les gens ne savaient pas, ils ignoraient que Ronald Weasley était dans la maison des lions pour son courage. Un courage un peu tête brûlé et parfois mal placé. Mais un courage si puissant qu'il pouvait déplacer des montagnes. Et aujourd'hui Ronald Weasley fit preuve d'une bravoure que beaucoup auraient aimé ne serait-ce qu'approcher du bout des doigts.
Alors que d'autres auraient trouvé cela fou il s'élança en criant vers une pièce où sévissaient plusieurs mangemorts pour sauver son amie de toujours. Ronald était de ceux qui se laisse emporter par leurs émotions et son amour indéfectible pour celle qui fut sa meilleur amie durant toute sa scolarité le porta à sa rescousse.
Hermione les yeux brillant de larmes n'osait pas y croire.
Elle s'accrochait au cri de Ron comme un homme à la mer face à une bouée inespérée.
Il était son salut, celui de sa vie, de son secret, de son bébé.
Bellatrix coupée dans sa tirade se tourna le regard menaçant vers l'intru qui lui avait gâché son climax dramatique.
Elle empoigna sans douceur Hermione par les cheveux qui ne tenta même pas de se débattre, trop faible pour même y penser.
Alors que les deux jeunes évadés se battaient contre les Malfoy elle sortit sa dague frappée aux armoiries de la famille Black.
- Arrêtez ou je lui tranche la gorge ! Menaça la Mangemort en appuyant le fil de la lame sur la peau encore intacte du cou de sa prisonnière.

Le combat cessa immédiatement sous la reddition des Gryffondors. Mais le calme ne triompha pas bien longtemps.
Un grincement régulier attira l'attention du groupe singulier que composaient les hommes et les femmes du salon.
Ils levèrent la tête comme un seul homme vers le plafond pour voir Dobby l'ancien elfe de maison des Malefoy suspendu au majestueux lustre en argent au dessus de Bellatrix.
Le luminaire céda presque aussitôt et entama sa chute vers le sol, ou plutôt le visage de Bellatrix, poussé par les lois de la gravité.
Tout se passa très vite, Ron réceptionna Hermione qui à bout de force ne pouvait tenir debout seule. Harry profita du capharnaüm pour chercher les baguettes. Il entendit un chuchotement très bas à sa droite. Et alors que Dobby matait les sorciers à coup de magie élfique le Survivant aperçu Drago Malefoy son ennemie de toujours tapis derrière un haut fauteuil. Sans plus de cérémonie ou d'explication il donna un lot de baguette à l'Élu.
Le groupe de fugitif se rejoignit au centre de la pièce et Dobby leur fit quitter cet enfer dans un tourbillon de couleur et de sons.

L'odeur du sel. C'est la première chose qui frappa Hermione, l'odeur iodée de la mer et le son de son ressac incessant. Cela, et la sensation humide sous ses jambes. Son buste était bien au chaud sur les genoux de Ronald qui la regardait avec un air défait.
Elle ne l'avait jamais vu aussi triste. Ses yeux reflétaient sa propre douleur physique. Il prit délicatement sa tête sous son bras et la berça comme un enfant.
- Je suis désolé Hermione, tellement désolé.
Il ne cessa de répéter pardon en rapprochant le visage d'Hermione de son cœur en peine.

Quelques mètres plus loin une scène comparable se déroulait, Harry tenait Dobby dans ses bras le regardant s'éteindre à jamais. Harry ressentit une violente contraction dans son estomac.
Dobby, son ami, son sauveur était mort. À cause de lui, en voulant le sauver. Alors qu'à peine il avait goûté au joie de la liberté celle-ci lui était arrachée sans vergogne. Dobby mourrait en héros certes mais le résultat était identique. Il était mort, plus jamais Harry ne recevrait pour Noël une paire de chaussette désassemblé.
Encore un mort pour le protéger lui. Il n'en pouvait plus. C'était trop dur.
Mais il ne pouvait pas abandonner sinon qu'elle gratitude offrait il à tout ces sacrifices. Harry était triste et très en colère. Il fallait que tout cela finisse rapidement.
Dès que Fleur prit Hermione en charge il s'attela à sa tâche, enterrer Dobby.
Il creusait de toute ses forces laissant s'écouler sa colère dans ses coups de pelle.
Il ne voulait pas le faire avec la magie. Dobby avait toute sa vie trimé pour satisfaire tout le monde. Il lui devait de lui même souffrir pour lui, une dernière fois.
L'enterrement fut rapide et Harry aux côtés de Luna resta assis face à cette tombe dans le sable. Sur l'épitaphe Fleur avait gravé « Ci-gît Dobby, Elfe Libre » à la demande d'Harry.