Et au final pourquoi pas ?

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Elizabeth n'était pas frêle tout comme les filles que l'on croise de nos jours, elle semblait plus imposante elle dégageait quelque chose de plus robuste, mais lorsqu' elle parlait de Maria elle semblait entrouvrir sa carapace, j'avais eu l'impression d'une porte entrouverte et claquée sur le champ. J'étais comme cela plongée dans mes pensées, essayant de comprendre cette fille quand Maria revint en courant, la joue rouge pivoine. Je compris tous de suite que la mère n'était pas n'importe qui et était totalement colérique . L'atmosphère sordide du manoir n'était pas une coïncidence, Maria regarda par terre, on avait l'impression qu'il fuyait notre regard puis il dit :
"Madame vous demande que mademoiselle Amelia soit là pour voir vôtre frère revenir, d'après elle il ne devrait plus vous faire attendre".
Je crois que c'était la première fois que j'attendais mon nom ici et je me sentais mal comme engoissée, mais sur le moment je n'y fit pas attention je me dit que je ne connaissais a peine les gens et que j'allais devenir leur belle fille ,ce qui en quelque sorte justifiait leur familiarité .

Je sentis que Elizabeth etait mal au point et ne voulait pas aller plus loin dans l'oppotion contre sa mère . Ce qui me donna encore plus peur de sa mère.

Je n'avais pas envie de lui causer du tord , alors je regarda Maria droit dans les yeux et en partant jetta un regard vers Elizabeth qui nous suivait le regard sur ses pieds ,fixé . Maria marchait vite devant moi je le suivais comme je pouvais, nous repassions devant la fontaine , la porte par laquelle j'avais pénétré dans cette étrange demeure , la grande entrée , l'escalier , les longs couloirs , le salon dans lequel se trouvait la mère d'Elizabeth. Plus nous marchions est plus Maria ralentissait , arrivé devant la salle Maria voulu poser la main sur la poignée mais j'avais l'impression qu'il n'y arrivait pas comme pétrifiée de peur. Je fis un pas en avant et ouvris la porte moi même. Il n'y avait personne sauf un majordome qui se retourna vers moi. Il paraissait déstabilisé que ce soit moi qui ouvre cette lourde porte , il avança me fit un petit sourire et regarda Maria au dessus de mon épaule , je ne voyais pas son regard mais il me parut tellement froid et assassin que j'en eu des frissons dans le dos. Il recula d'un pas et me dit doucement :

"Madame est dans le salon de rentrée de chasse et attend le retour de Monsieur et de Edward , elle ma priée de vous conduire à elle".

Le majordome passa derrière moi et Elizabeth , poignarda Maria du regard , me sourit et me fit signe de le suivre. Je partis seule , mais vite je remarqua que Elizabeth nous suivait de loin. Elizabeth ne m'avait jamais paru avoir peur de ça mère mais elle semblait craindre le majordome

Pendant que nous marchions dans les couloirs je regardais par les fenêtres de l'autre coté de l'entrée par laquelle j'étais arrivée, il y avait les écuries mais surtout on pouvait voir un petit village. Le majordome qui pourtant me tourner le dos avait,  je ne sais pas comment,  remarqué que je regardais avec insistance ce village et me posait des questions. Il tourna que très partiellement la tête et me dit :

« Ce village est entièrement consacré aux gens qui travaillent ici , des femmes de chambre au menuisier jusqu'au peintre des portraits de famille , moi même je réside là-bas. Ils sont tous sous la protection de Monsieur depuis plusieurs générations »

J'avais, avant même de le rencontrer ,de l'affection pour cette homme. Il me semblait bon. Je réfléchissais et me disait que cette famille n'était peut-être pas si mal. A part la mère qui semblait plutôt agressive et dangereuse, Elizabeth était quelqu'un qui me paraissait forte et téméraire et le père un homme bon et attentionné.

Le mariage avec Edward n'était peut être pas une si mauvaise idée dans le cas ou il était comme sa sœur ou comme son père, mais de ce que j'avais pu entendre de lui dans des soirées mondaines ou à ce que m'avait dit sa sœur, je ne savais vraiment plus sur quel pied danser. Mais ces nouveaux éléments m'avaient donné très envie de rencontrer Edward, de savoir si les rumeurs étaient fondées ou non.

Nous arrivions enfin devant le salon de retour de chasse, je m'avança pour entrer mais le Majordome fit entrer Elizabeth puis me fit signe d'attendre d'ici. Il referma la porte et se replaça droit comme un piquet devant celle-ci. Je resta devant la porte essayant d'entendre ce qui pouvait se passer à l'intérieur, le majordome me regarda pour la première fois froidement et m'indiqua un sofa non loin de la porte, son regard ne m'inspirât pas confiance  il me paraissait agressif , je m'assis sur le sofa un peu résignée. Dans le manoir, malgré sa taille et le nombre de ses employés , il n'y avait aucun bruit parasite , je tendais l'oreille pour essayer d'entendre une partie de l'échange entre les deux femmes.

Le silence était si parfait , si pur que même les quelques serviteurs qui passaient devant nous ,en marchant , ne faisaient pas le moindre bruit, leurs pas n'étaient pas moins silencieux qu'un cimetière.

On entendit un bruit cour et violent puis une porte qui claque et quelques pas francs. Le majordome fit un sourie qu'il essaya de me cacher. L'ambiance devenu d'un coup lourde, je remarqua au même moment que Maria était au bout du couloir à nous épier, il paru inquiet. La porte s'ouvrit, tirée par un homme , qui n'était pas un majordome , il ne me regarda même pas et très vite alla s'asseoir près de la mère. Je resta sur le pas de la porte, j'eu beau réfléchir je n'avais pas vu cette homme quand Elizabeth était rentrée. Mais oui ! Ou était Elizabeth je faisais le tour de la pièce avec les yeux. Elle n'était nul part !

Je fit un pas en arrière , je venais de comprendre tout se qui s'était passé , ce qui était arrivé a Elizabeth , ce que ça mère venait de faire , la seule question qui restait était qui était cette homme ? J'espérais que ce ne soit pas ce que je pensais. Je restais devant la porte, pétrifiée , je ne pouvais pas avancer. La mère me regardait et me dit avec une voix clame et chaleureuse :

"Asseyez vous ma chère, mon mari et mon chère fils Edward ne vont pas tarder"

Elle remarqua que j'étais sous la totale emprise de la peur qui m'empêchait de bouger , son visage paru énervée mais elle reprit très vite ses esprits puis se leva se rapprocha de moi et me dit d'une voix beaucoup plus sure d'elle :

"Ne rester pas comme cela ma chère, Elizabeth nous à quitté elle avait quelque chose a faire, je ne suis pas sure qu'elle sera avec nous pour souper" puis elle murmura "Ne faites pas les même erreurs qu'elle, soyez raisonnable"






Au revoir chère comparse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant