Tout était si impossible, je comprenais petit a petit ce que la mère venait de faire , pourquoi le manoir était si sordide. La seule question qui restait entière était qui pouvait être cet homme assis à coté de la mère. Il semblait beaucoup la respecter tout en étant proche d'elle
Je décidas de ne pas défier la mère plus que je ne l'avais déjà fait, je m'assis comme je le fis auparavant , le silence étais total je ne pouvais plus respirer, le souffle bloqué dans mon corset , cet homme en face de moi ne ressemblait pas du tout a ce que l'on m'avait dépeint du fils ni du père, il était impossible que ce soit l'un d'entre eux. Je pouvais les entendre se dire quelque chose mais je n'arrivais pas à distinguer ce qu'il murmurait. J'attendais, pour la première fois, de voir Edward et son père pour la seule raison que je ne pouvais plus supporter cette ambiance si pesante.
Après un moment qui me parut une éternité, s'avança le majordome, qui nous avait amenées dans cette salle, pour annoncer que Monsieur le comte et Edward étaient rentré de promenade, la mère afficha un immense sourire, tout de suite l'homme partit sous le regard du majordome qui paraissait fier de lui. La mère se leva, heureuse elle avait l'air radieuse, son visage avait changé de quelque chose de froid et sordide à un visage totalement épanoui.
Je quitta la pièce en première je ne pouvais pas rester la. Très vite j'arriva sur le parvis ou Monsieur le comte et Edward descendaient de cheval, aidés par le majordome Maria. Edward n'avait rien de différent avec ce que l'on m'en avait décrit, contrairement à son père qui descendait avec une grande facilité, lui était frêle et ne s'avait pas comment si prendre. Il se lança enfin pour se retrouver par terre le ventre contre le sol et souleva un nuage de poussière immense ce qui, bien que cachée, fit faire un sourire à Maria.
Je tourna la tête vers la mère qui paraissait heureuse et très tendre , tout au contraire de ce que j'avais pu en voir ces dernières heures.
Le comte s'avança, fit un baise main à sa femme, et se rapprocha de moi, il avait l'air de confiance et chaleureux, il présenta un grand sourire et continua sur un baise main qui me mît légèrement mal à l'aise puis me dit :
"Je m'excuse pour notre retard, maodemoiselle , vous êtes si ponctuelle que tous les chevaux de monde ne pourraient vous suivre. J'aimerais pouvoir vous parler dans mon bureau si cela ne vous dérange point. Cela fera passer le temps pour que mon fils se rende présentable à une femme".
Il était doux et courtois, un gentil homme en soi. Mais était t-il comme ça femme ? Pouvais t-il changer du tout au tout son comportement comme ça femme? J'hésitais un moment, que faire ? Suivre le père et ne pas savoir quel est le genre d'homme à qui je serais confronté. Ou rester attendre Edward devant ses appartements dans ce château ou à toutmoment je pouvais croiser la mère ou le majordome dont je ne connaissais pas le nom et prendre le risque de savoir se qui était survenu avec Elizabeth.Par instinct de survie je choisis d'aller avec le père. Monsieur Cominhive n'avait pas l'air menaçant ni même mauvais, ses yeux vert inspiraient la plus grande des confiance et son sourire franc rassurait.
Il me dit de le suivre et en partant je tomba en me prenant les pieds dans une marche, à ce moment j'eus si honte, mes joues étaient rouge pareille à un coucher de soleil. Ma robe était déchirée comme un vieux linge et le collier de perle qui soulignait mon cou était rompu, gisant au sol. Maria qui se trouvait en retrait couru pour pouvoir m'aider à relever mais fut stoppé par le regard meurtrier du majordome dont je ne connaissais toujours pas le nom. Lui avança et me tendis la main très courtoisement, je ressentais un malaise profond. Quand je fus relevé il me dit avec une voix bizarrement douce :
"Tenez debout voyons, nous savons que Monsieur le compte et Monsieur Edward ne laissent pas indifférentes les femmes mais tout de même. Suivez moi nous allons vous prêter une robe de rechange".Enfin relevée, Edward dit avec une voix stricte :
"Charles, escortez là jusqu'au dressing de l'aile Ouest, je crois avoir trouvé une robe qui ferait ressortir sa taille, trouvez là !"
Le père accepta de la tête et me dit de le rejoindre quand je serais prête
Je connaissais enfin le prénom du majordome, "Charles" cet homme sombre et grand qui me menait dans ses couloirs infinis alors que la nuit tombait à petit feu.
Le dressing était au bout du couloir et les murs tapissés de portrait de la famille m'écrasaient. En marchand nous croisions une femme qui chantonnait une douce mélodie qui me disait pourtant bien quelque chose . Dans cette grande pièce il y avait des tissus de toute les couleurs et de toute la richesse que l'on ne puisse jamais imaginer. J'était émerveillée par ce déploiement de beauté. Le majordome, lui fila dans un coin et en sorti une robe bleu ciel aux bordures lilas. Puis, la femme que j'avais croisé dans le couloir entra et m'aida a nouer les nombreux rubans qui ornaient cette robe .Quand je sortis de la pièce le majordome attendait droit comme un piquet, me lança un regard et m'escorta jusqu'au bureau de Monsieur Cominhive ou il ouvrit la porte.
Monsieur Cominhive m'attendait, accoudé sur son bureau, un sourire froid mais franc. Oui ,il me fesait peur, mais pas la même peur celle que la mère m'inspirait, lui était imposant par sa stature et sa simple présence.
Il me dit de m'asseoir en face de lui et commença a me parler de son fils mais il n'en avait rien à faire cela l'ennuyait. Il parlait très bien était drôle et avait beaucoup d'esprit. Nous parlions beaucoup et je l'appréciais, après un moment il fit apporter un thé. Je remarqua que les tasses étaient marquées du signe que j'avait vu auparavant sur le veston des majordomes ou sur quelques tableaux. Je ne savais pas que cette famille était si puissante et d'un autre côté cela m'a rassurée elle était donc connue.
Je rigolais, quand toutd'un coup j'entendis un cri qui me fit froid dans le dos. Il était profond et semblait venir de l'enfer. J 'eu peur et je ne sais pourquoi mais je voulu regarder le visage tu père. Il buvait !!!! Rien ne semblait l'inquiéter, j'espérais qu'il n'avait rien entendu. Il me regarda puis me demanda :
"Tout va bien ma chère , vous semblez préoccupée. Veillez à ne pas vous confondre avec la porcelaine ."
Je me sentais rassurée et en même temps inquiète, quand un deuxième cri retentit. Je me leva et parti prétextent de vouloir voir Edward. En sortant le majordome m'attendait, je ferma la porte et lui ordonna de me suivre, j'allais enfin savoir ce qui était arrivé a Elizabeth.
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Au revoir chère comparse
HorrorJe vais vous raconter une histoire se déroulant au 18 eme siècle en Angleterre mais oublié l'amour et le cu-cu historique Bonne chance pour dormir