Le jour blanc

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L'aurore se leva, dans les banlieues de Londres les paysans se levaient pour aller aux champs , les bergers allaient à la rencontre des bêtes et les femmes allaient laver les vêtements au lavoir. Le lieu privilégié restait pourtant la place du village. Au milieu se trouvait un puis qui alimentait tout le village en eau.
Une légende circulait, un jour un enfant était tombé a l'intérieur ,mais ce jour là la sécheresse assoiffait toute l'Angleterre et le puis était vide, le sol pavé de roche, en tombant l'enfant n'avait pas succombé mais personne n'était allé le secourir,tout le village pensant qu'il était mort. Pour se venger il versait à chaque fois trois gouttes de son sang dans chaque seau que les habitants remontaient.  A quelques lieux de là se trouvait le château des Cominhive , une riche famille de l'aristocratie propriétaire du plan grand importateur de marchandises d'Inde et du Nouveau Continent. Les châtelains étaient proches de la reine Elizabeth, ils étaient très appréciés dans la haute société, toujours invités au fêtes mondaines et connus pour faire les soirées les plus exceptionnelles, la famille vivait, en apparence, le mieux que l'on puisse .

La famille était constitué de la mère, la Duchesse Aphéline. elle faisait peur a tous les hommes par sa dextérité à l'épée et au sabre. Tous les dimanches elle partait à la chasse, fusil à l'épaule et chien de chasse à ses pieds elle avait l'allure d'une vraie guerrière, son cheval fier semblait connaître la grandeur de sa cavalière, paradoxalement tout le duché reconnaissait sa grâce et sa bonté. Toute la haute société l'appelait "l'épée de soie". Par sa droiture et son éducation elle était un modèle de noblesse et par son courage et sa force elle faisait complexer les hommes.

Le fils aîné était un parfait gentleman, romantique et galant, il ensorcelait par ses cheveux châtains et ses grands yeux verts qui faisaient plonger les demoiselles dans la beauté de l'Irlande verdoyante. Mais à l'inverse de sa mère, le Comte Edward, lui, n'avait jamais réussi à manier les armes, même chevaucher n'était pas de sont goût, il préférait la compagnie féminine et les discussions mondaines. Lui n'était pas marié, à l'aube de ses 17 ans. La femme la plus âgée du village voulait, à sa majorité, essayer de marier leur fille au comte, il était le gendre rêvé pour toute famille de la noblesse, héritier il offrirait la situation rêvée pour toutes jeunes filles éduquées, et les mettraient à l'abri du besoin en conservant leurs statuts.

La dernière était la fille âgée de seulement 15 ans, elle était déjà mariée à un héritier de l'aristocratie, la compagnie de ses parents avait collaboré plusieurs fois avec celle de son père et les deux fortunes réunies allaient sans doute former la plus grande compagnie du 19 ème siècle, la jeune héritière était pourtant loin d'être laide, son visage fin et gracieux était pur et élégant, ses grands yeux verts faisaient, eux, plutôt penser à deux émeraudes précieuses et délicates, sa chevelure blonde et longue pouvait se coiffer de mille façons différentes, bouclée naturellement elle faisait jalouser toutes les filles de la contrée et ses lèvres roses contrastaient avec sont teint de porcelaine. Mais cette magnifique rose cachait une disgrâce, la jeune fille avait hérité de sa mère ses capacités incroyables de combat, elle avait battu son frère à l'escrime, et son fiancé ne voyait pas cela d'un très bon œil, lui préférait les filles classiques que la noblesse. L'éducation de la jeune fille lui faisait se soumettre, en effet elle ne voulait pas faire de vague, mais le code ne lui correspondait pas.
Enfin le père lui était travailleur il restait cloîtré dans son bureau la plus grande partie du temps et sortait pour les affaires.

Le fiancé d'Elizabeth n'avait pas l'air d'un homme ni vaillant ni imposant. Il avait plutôt l'air mignon et innocent, mais la vérité était toute autre, déjà secrètement à la tête de l'empire familial, son père ne l'aidant plus. Il était dans la négociation, le pire avec qui on ait pu traiter. Le jeune homme avait ses convictions et n'hésitait en rien quand il s'agissait de ses buts. Il n'était plus mignon mais devenait dur et cruel , il détestait qu'on le fasse tourner en bourrique, et pouvait en devenir effrayant. Personne ne connaissait ses méthodes, il avait une des plus grandes fortunes mais pourtant personne ne parlait  jamais de contrat et on avait jamais trouvé quelqu'un disant qu'il avait signé des accords.

Voilà tout ce que l'on m'avait conté sur cette famille. Je devais aller au manoir familial pour rencontrer pour la première fois Edward, je ne le connaissais pas mais père m'avait dit qu'il avait réussi a me marier avec lui . Je ne pensais pas qu'il avait vraiment fait cela, mais d'un autre côté, le compte était un bon parti. Je le rencontrais pour la première fois aujourd'hui. Ma mère avait demandé à ce que l'on me fasse revêtir mais plus beaux atouts . J'étais à la fois craintive mais aussi joyeuse.

J'arrivais au manoir, la calèche entra dans cette grande résidence, il se trouvait dans un jardin garni de haies et de roses, les jardins formaient des formes magnifiques et au centre coulait une fontaine. Au loin on distinguait un couloir d'eau au bord garni d'arbres verdoyants et des statues de divinités romaines admirées, L'eau coulait derrière elle.
A ma gauche il y avait un étang, au centre un petit kiosque grandement vitré. De majestueux arbres bordaient le lac ou nageaient des carpes.
Entre ces paysages fantastiques la route était elle aussi boisée et parfaitement alignée. Enfin je descendais de mon véhicule pour découvrir la magnifique façade du château. Il était immense et s'étendait à perte du vue, sur ma gauche une avancée pavée et décorée d'une fontaine faisait face à l'eau et semblait être une cour surmontée d'un balcon d'une taille gargantuesque, mais le plus impressionnant se trouvait face à moi, se dressait une porte dorée et sculptée. Elle devait faire approximativement 3 mètres de hauteur entièrement recouverte d'or pur. Deux gardes l'ouvrirent avec peine. Son poids la rendait dure à ouvrir. Après m'être remise de tant de grandeur je me décida à rentrer. Se dressait devant moi toute la richesse du royaume de sa majesté.

Au revoir chère comparse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant