La Passe-Miroir, A Fanart's Promise Challenge

Thème 2: La Passe-Miroir en vacances !

 Bonjour tout le monde, voici ma participation pour la deuxième semaine du challenge A fanart's promise. Merci pour cette idée qui nous offre beaucoup de Thorn en maillot de bain (il n'y échappera pas ici non plus !).

Titre : La constellation Thorn

  Cela faisait déjà presque un mois que la famille d'Ophélie était arrivée aux Sables d'Opale et sa mère se plaignait sans arrêt qu'elle n'avait pas fait tout ce chemin pour ne pas voir sa fille. Elle avait donc obligé sa fille à prendre une semaine de vacance et à descendre avec eux dans une petite cabine de plage. La jeune liseuse avait fini par accepter et au fond elle devait bien admettre qu'elle était heureuse de passer un peu de temps avec sa famille, et aussi avec Thorn. En effet, l'intendant avait été convoqué expressément par sa tante, sans possibilité de refuser. Cela avait grandement amusé Archibald, qui s'était invité tout seul, surtout quand il avait vu le visage renfrogné et, disons-le, un peu désespéré de Thorn, qui aurait mille fois préféré s'enfermer à double tour dans son bureau plutôt que d'aller se dorer la pilule au soleil.

À peine arrivé, l'intendant fonça s'enfermer dans la petite (dans les standards de Berenilde donc un petit château) maison qu'ils avaient loué pour la semaine, bien décidé à en sortir moins possible. C'était sans compter sur sa tante aussi, voir plus têtue que lui et déterminée à forcer son neveu à s'amuser qu'il le veuille ou non. Après d'âpres négociations, ils sortirent de la chambre du jeune homme, Berenilde rayonnante dans sa robe de plage blanche à volants et Thorn plus refermé que jamais une serviette de plage et un maillot de bain dans les bras. De son côté Ophélie n'aimait pas particulièrement la plage non plus. Le sable mou et les galets la faisaient trébucher à chaque pas, elle devait abandonner sa fidèle écharpe et à la fin de la journée ses lunettes se retrouvaient invariablement couvertes de sable et d'eau. Cependant, elle était soulagée de prendre un peu de repos loin des intrigues, des manigances et des menaces de mort. De plus, voir son fiancé bouder comme un enfant était plutôt divertissant. Très divertissant même. Elle rit beaucoup moins quand sa mère lui présenta le maillot qu'elle lui avait acheté, un une pièce rouge avec des frous-frous avec une espèce de jupon, que la jeune liseuse détesta immédiatement. Ses frères et sœurs, beaucoup plus enthousiastes, lui laissèrent à peine le temps d'enfiler cette horreur avant de courir vers la plage en la tirant par la main.

  Après s'être baignée sommairement (Hector l'avait poussé dans l'eau sans lui donner le choix), Ophélie s'allongea sur sa serviette et regarda sa famille patauger un peu plus loin. Puis elle ferma les yeux, profitant de la sensation des rayons du soleil sur sa peau, quand tout à coup elle sentit une ombre s'étendre au-dessus d'elle. La jeune fille ouvrit les yeux et eut la surprise de voit Thorn, plié en deux à côté d'elle, sa grande taille lui dissimulant le soleil, en train d'étendre consciencieusement sa serviette, parfaitement parallèle à celle d'Ophélie. Berenilde, qui se promenait gracieusement avec Rosalinde le long de la mer, avait du le forcer à mettre de la crème solaire, puisque la jeune fille en voyait des résidus sur le visage anguleux de son fiancé. Une fois qu'il eut finit de lisser la serviette, Thorn s'assit dessus droit comme un piquet. Cette vision de Thorn, le visage fermé, portant un maillot de bain bleu avec des petits palmiers noirs dessus, dans une posture presque martiale sur la plage, essayant d'avoir le moins de contact possible avec le sable, était si atypique, si surnaturelle, qu'Ophélie éclata de rire. Thorn comprenant qu'il était la cause de l'hilarité de sa fiancée, la regarda un air de consternation peint sur le visage, le rouge couvrant légèrement ses joues.

 " Je suis désolée, c'est juste que je n'imaginais pas vous voir sur une plage un jour, hoqueta la jeune liseuse en tentant de reprendre son calme.

  -Si ça ne tenait qu'à moi vous ne m'y auriez jamais vu. Je dois admettre que je ne suis pas vraiment dans mon ... élément, répondit Thorn en desserrant les dents. "