Poèmes

Poème 10

Ton souvenir me hante, je pense à toi tout le temps...
Je dis pourtant le contraire à tout le monde.
Plus on fait semblant, plus on devient ce dont on fait semblant non ?
Je ne sais pas comment faire, je dois te rendre ton pull, après tout il m'importe peu, mais je ne veux pas m'approcher de toi. Je peux encore sentir ton odeur. Celle qui m'enveloppait les jours de peine comme les jours heureux.
Je dois paraître aller bien. Tout le temps, pour tout le monde. Mais je n'en ai pas envie... Je prétends être fatiguée mais que veux-tu, tu m'as rendu folle de toi.
Je suis dans cet état à cause de toi. Oui à cause de toi, je ne peux plus dormir, je ne peux que rêver de toi.
Je ne veux plus avancer, je le faisais pour toi.
J'ai construit tout un pan de ma vie pour te correspondre et pour être la personne que tu voudrais et aimerais jusqu'aux limites de ton coeur.
Je suis fatiguée, je suis tellement fatiguée si tu savais.
Avant je voulais évoluer changer pour toi, je voulais prendre confiance en moi, et corriger tous mes défauts pour être la personne parfaite à tes yeux.
Comment des yeux, de simples yeux peuvent autant m'importer.
C'est fini, tout est fini, pourquoi je m'accroche, pourquoi mon coeur s'accroche-t-il sans cesse ?

Pourtant petit à petit je sens que je lâche prise, je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment.
L'accroche que je ressens n'est en fait dû qu'à mon manque profond d'affection, je pense que la personne importe peu. Je veux juste que quelqu'un prenne soin de moi. En ami, en amour, en famille. Peu importe, mais qu'on me dorlote. Qu'on me laisse vivre ne serait qu'un court instant sur un de ces nuages que l'on voit dans les films. Être légère, s'élever, s'envoler. Petit à petit le tourbillon de mes sentiments s'apaise. Il était tellement violent. À présent il est docile, doux et paisible. C'est peut-être ça qu'on appelle grandir ?