Colocation avec lui

Chapitre 32 : Une amitié passée

***Parfois, pour avancer, il faut savoir oublier.***

Marinette

Adrien n'a pas eu l'audace de me rassurer hier soir, après, je ne peux pas en dire autant de moi. À un moment il a cherché à m'embrasser pour se rassurer que tout roulait comme sur des roulettes entre nous mais j'ai détourné mon visage et les pris dans mes bras à la place. Il a été surpris et m'a demandé si je lui en voulais, mais j'ai fais esquiver sa question et est prétendue être fatiguée, qu'il ne devait pas s'en faire. En réalité, c'est complètement faux, sa réponse m'a vexé, mais je n'ai pas voulu qu'il le sache, alors quand nous sommes rentrés, je suis montée dans ma chambre en refermant la porte derrière moi.

Je colle mon dos contre la porte et relâche un lourd soupire, remplie d'amertume et de désespoir. Adrien n'a aucune idée de si notre relation peut réellement fonctionner ou non, je n'arrive pas à l'encaisser.

« -L'avenir est seul maître de la réponse à ta question. »

Le destin ? Mais comment puis-je être fixé avec une telle réponse ? Ne me prendrait-il pas pour une imbécile ? Suis-je suffisamment naïve pour me berner par de telle ânerie ?

Agacée et perdue, je me décolle de la porte et part me préparer pour aller me coucher, la journée a été longue j'ai besoin de sommeils. Sans parler du mystérieux messages que Luka m'a envoyé, celui-ci me disait :

De Luka :

J'ai besoin de te parler, Marinette. C'est urgent. On peut se retrouver demain après les cours ? Répond-moi vite, s'il te
plaît.

Je finis de brosser les dents, puis je pars m'enfoncer dans mon lit, je m'emmitoufle sous les couvertures, j'éteins la lumière et m'endors...

*

J'atteins la cuisine, je découvre Adrien en train de regarder son téléphone, je l'ignore et passe ma route, ce n'est pas que je lui en veux, c'est juste qu'aujourd'hui on est lundi et je veux à tout pris voir Luka, nous devons parler tous les deux, il me semble.

- Bonjour. Dit alors Adrien d'une voix tendre.

- Bonjour. Pour te prévenir, je risque de rentrer tard ce soir. Je l'informe en ouvrent le frigo et récupérant le lait.

- Ah ! Et pourquoi ? Demande-t-il aussitôt, curieux.

- Je dois voir... J'ai beaucoup de travail. Je mens.

Si Adrien vient à être au courant que je vais voir Luka à la fin des cours, je ne donne pas cher de sa peau et de la mienne. Certes, j'en veux à Adrien de n'avoir su me donner une réponse fiable avant-hier, mais je ne veux en aucun cas lui faire du mal. Pour cela, il va falloir que je sois discrète et surtout, que je me ménage.

- Hmm. Et tu veux que je vienne te chercher ? S'enquiert-il de demander.

- Non ! C'est bon, je peux rentrer en bus. Je rétorque subitement.

En même temps, j'attrape ma tasse à café, j'avance vers le frigo et range le lait au dernier rang. Ensuite, avec le cœur qui bat à mille à l'heure, je bois d'une traite mon café. Être dans la même pièce que Adrien tout en ayant sur la conscience de lui avoir mentis, me met mal alaise.

- Bon... J'y vais ! À tout à l'heure ! Je m'exclame en posant ma tasse dans l'évier.

Je me retourne et m'approche d'Adrien pour lui déposer un petit bisou sur la joue et je m'empresse de quitter la pièce.