Chapitre 1 : Arrivée

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- Arrivée immédiate à Miami. Veuillez attacher vos ceintures, cordialement, l'équipe Air France. Déclare une voix féminine à travers les hauts-parleurs.

Je souffle en tournant mon regard vers le hublot qui me donne vue sur les nuages et toute la ville.

Et moi qui attendais cette arrivée avec impatiente, pour tout avouer je ressens le sentiment contraire. À présent sur la terre tant désirée, je regrette mes parents et mes amis.

Seulement, si je veux réussir mes études, ce voyage était primordiale. Et voici aussi pourquoi, je vais vivre en colocation chez un certain Adrien Agreste. Au fond de moi, je prie pour que ça se passe bien.

D'ailleurs, pendant les dix heures de vol, j'ai eu assez de temps pour me poser une multitude de questions à son sujet. Et la seule chose que j'ai pu clore c'est son âge. Il a un an de plus que moi.

Vous me direz, c'est déjà ça. C'est mieux que rien. Mais... C'est peu.

- Espérons que tout se passe sans encombre. Me dis-je à moi-même dans un profond soupire, perdant alors mon regard dans l'horizon nuageux.

De trop réfléchir va finir par me rendre anxieuse, il faut que je m'arrête.

J'attrape mon sac qui n'a pas été défait du voyage et le pose sur mes cuisses, j'attache ma ceinture puis attends l'arrivée, silencieusement.

Au bout de quelques minutes des secousses commencent à se faire ressentir, je me mets à serrer mon sac contre moi pour canaliser ma panique.

Petit à petit, l'avion descend, une sensation de vide se repend sous mes fesses ce qui me donne l'impression de tomber dans le vide. Ce sentiment de néant, me donne la chair de poule. Le fait que mon corps n'est pas de rempart auquel se tenir pour éviter de tomber, me renverse l'estomac, d'un seul coup, je commence à avoir peur tandis que mes oreilles se bouchent et provoquent une douleur atroce à mes tympans. L'impression qu'on les perce... Qu'il y a une couche fine qui m'empêche d'entendre clairement. Je ferme les yeux.

Tout va bien se passer. C'est juste une descente, c'est comme la montée. J'ai ressentis la même sensation aux oreilles quand l'avion a quitté le sol, pas de panique Marinette. Bientôt, se sera terminé.

Puis soudain, BOUM ! Nous atterrissons. Mon stresse s'évacue d'un seul coup quand des tremblements se font ressentir par rapport au goudron du sol.

Malgré le fait que je sois sur la terre ferme, je n'ouvre pas les yeux, peut-être suis-je encore dans l'état second que provoque un atterrissage. Ou bien, je suis tout simplement folle.

- Merci d'avoir choisi la compagnie Air France pour votre voyage. L'équipage vous souhaite un bon séjour à Miami. Déclare la même voix féminine que plus tôt à travers les hauts-parleurs alors qu'au même instant, plus rien ne se fait ressentir.

Je prends mon courage à deux mains et ouvre les yeux. Plus rien ne bouge. Tout est immobile. Les cliques des ceintures retendent, et peu de temps après, tous se lèvent et s'en vont. D'un brun de silence on passe d'un seul coup à un brouhaha monumental.

Comme quoi. Tout peut changer d'un seul coup.

Je défais doucement ma ceinture, je me lève et m'approche de l'allée où tous passent. J'avance et laisse passer quelques passants mais ceux de derrière ne sont pas très décidés à me laisser passer devant eux.

Finalement, je ne force pas le passage et attends. Après trente minutes, il ne reste que très peu de personnes, cependant même ces quelques passagers refusent de me laisser partir, alors je re-attends quelque peu agacée.

Colocation avec luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant