Love ball (terminée)

Chapitre 7

Il me regarde avec tendresse, ses mains se déplacent sur mes joues, il suit la ligne de ma mâchoire avec ses doigts, replace une mèche de cheveux derrière mon oreille.

– Je n'ai pas aimé ce que j'ai vu tout à l'heure... déclare-t-il, la mine sombre.

Je recule, les sourcils froncés, cherche de quoi il veut parler.

– C'est-à-dire ?

– Tu étais triste.

J'ouvre la bouche, la referme, comme un poisson hors de l'eau. Qu'est-ce que je peux répondre à ça ? Je prends un air détaché, hausse les épaules.

– Oui, ça arrive parfois quand on est humain.

– Et pourquoi l'étais-tu ?

Ces questions me stressent, on dirait qu'il cherche à lire en moi, à comprendre qui je suis. Pour quelles raisons le voudrait-il ? Je n'arrive pas à le cerner, il agit comme un mari possessif. Mais... Il ne me connaît même pas, on ne s'est rencontré que deux fois.

Et si c'était un psychopathe ? Il agit un peu comme tel, non ?

Je fous une clé de bras imaginaire à mon conscience qui pète un plomb. Je n'en peux plus qu'elle la ramène continuellement comme ça.

– Je ne sais pas trop, je crois que mon humeur est comme le temps d'aujourd'hui, maussade avec quelques passages pluvieux.

– Besoin d'en discuter ?

Je souris, contemple cet homme absolument sublime, qui veut jouer ma meilleure amie.

– Pourquoi est-ce que tu as tellement envie de passer du temps avec moi ? Ça m'intrigue... C'est pas en couchant avec la fille du coach que tu vas gagner des galons mon pote !

Je pose une main sur ma bouche, horrifiée, alors qu'il éclate d'un rire sonore, une fois remis de sa surprise.

– Oh mon dieu, je n'ai pas dit ça !! Ce n'est pas moi, c'est ce qu'il y a là-dedans, protesté-je en tapant mon index contre ma tempe.

– Tu es complètement folle, ma parole. Mais c'est exactement pour ça que je te cours après.

Je rougis largement. Il vient de confirmer ce que j'espérais secrètement, depuis que je l'ai refoulé la semaine passée. Je ne dois pas gâcher cette nouvelle chance.

– Tu veux toujours m'inviter...

– Daniel !!

Nous sommes interrompus par Maxime qui appelle mon chevalier servant, en agitant les bras au-dessus de sa tête. Purée, déjà qu'il commençait à me sortir par les trous de nez celui-là, mais maintenant j'ai clairement envie de le buter.