The Fire Refines Gold - Chicago Fire

Chapitre Dix-Neuf.

Comme chaque début de garde, Wallace faisait un point avec les femmes et les hommes sous son commandement : ce qui doit être fait, nettoyé et vérifié.

- Maintenant, continua Boden après avoir donné ses ordres. Jusqu'au retour de Severide, l'équipe des secours est sous le commandement de Sheridan. 

- Quoi ? S'exclama cette dernière, surprise.

- Tu t'es entraînée pour le concours de Lieutenant ? 

- Oui mais...

- Alors montres moi ce que tu as dans le ventre. Vous pouvez disposer ! Conclut-il.

Ambulancières et pompiers se mirent au travail rapidement et avant la pause méridienne, l'inventaire de l'ambulance est fait, les compartiments des camions sont nettoyés, les tuyaux vérifiés, les outils prêts. En attendant que Ritter finisse de préparer le déjeuner, les pompiers sous les ordres de Sheridan et elle-même sont avachis autour de la table des secours jouant une partie de Huit Américain.

- Elle a un cinquième as dans sa manche, attention, les interrompit une voix féminine.

Kaylee se tourna brusquement, surprise. Devon et elle n'étaient pas censées se voir avant le week-end, jours de repos de la pompière.
Devon s'appuya sur le fauteuil sur lequel sa petite amie était assise et en attendit que cette dernière incline la tête en arrière pour se pencher en avant et l'embrasser.

- Ritter doit avoir presque fini de préparer le déjeuner. Tu restes ? 

- Si cela ne dérange personne.

- Bien sûr que ça ne dérange personne, répondit Sheridan en jetant un regard leur ordonnant de ne pas dire le contraire. 

A peine eurent ils le temps de passer à table que l'intercom retentit. 

Secours 3. Echelle 81. Engin pompe 51. Bataillon 25. Incendie. Millenium Parc.

- Millenium Parc ? Répéta Cruz, surpris. 

- On décale, allez, allez ! Ordonna Kaylee.

En moins d'une minute, les soldats du feu étaient en route vers le lieu de l'intervention. Sur place, c'est un feu de végétation qui les attendait, tellement rare pour la région que cela était très certainement d'origine humaine.

- Cruz, Tony, vous aidez l'engin pompe à dérouler les lances. Capp et Ritter vous établissez un périmètre de sécurité, ordonna Kaylee sans perdre de temps. 

- Qu'est-ce que tu comptes faire ? l'interrogea Matthew. 

- On attaque par tous les fronts, on ne lui laisse pas le temps de se propager, répondit-elle. J'ai participé à l'extinction des feux de Californie, je sais ce que dit. 

- Où est-ce que tu nous veux ? 

- Okay, Kidd et Otis, vous êtes à l'Est. Mouch et Capp à l'Ouest. Herrmann, Ritter et Cruz au Nord. Chef, Casey et moi au Sud. On encercle l'incendie, une fois en position vous attendez mon signal. 

Les lignes furent déployées à vitesse grand V, les bouches à incendies ouvertes toutes aussi rapidement. 

- Ouvrez les lances ! ordonna Sheridan dans sa radio. 

Une heure et demi plus tard, les soldats du feu sous les ordres du chef de bataillon 25 sautèrent tous des camions et se dirigèrent, sans prendre vraiment le temps de se débarrasser de leur tenue de feu, vers la cuisine. Les quelques minutes de répit qui leur étaient offertes étaient importantes et ils le savait bien. 

- Qu'est-ce que tu fais là ? s'égosilla Stella, étonnée par la présence de son petit-ami. 

Ce qui était plus étonnant encore, pour Kaylee, s'était de le voir discuter avec Devon. 

- Alors comment s'est déroulée ta première intervention en tant que Lieutenant ? lui lança-t-il. 

- Ça a été. 

- Ça a été ? répéta Stella. Elle a tout défoncé, oui. Même Casey n'a pas eu le temps de placer un ordre. Une vraie Lieutenant. 

- D'ailleurs, Lieutenant Severide, tu n'es pas supposé te reposer ? l'interrogea Kaylee. 

- Je me repose, réfuta-t-il. 

- A la caserne ? Tu te fous de moi ? 

- Que je sois assis dans ce canapé ou le mien, ça change quoi ? s'exclama-t-il. 

- Il y a moins de risque que tu décides de faire un petit tour avec Wally à la prochaine intervention. 

- Je ne ferais jamais ça, souffla Kelly. 

- Mon cul, oui ! 

Les éclats de rire des deux petites-amies respectives des jumeaux coupèrent les chamailleries des jumeaux. 

- Quoi ? les interrogèrent-ils à l'unisson. 

- Vous en avez donc jamais marre, rit Devon. On dirait deux gamins qui... 

- Sheridan, il y a du monde pour toi ! la coupa Cruz. 

Kaylee haussa les sourcils, avant de se diriger vers l'entrée de la caserne où un homme en costume l'attendait. Une poignet de main et une enveloppe recommandée plus tard, il était déjà parti. Suspicieuse, et souhaitant ouvrir cela dans le calme, et non pas sous les yeux curieux de ses collègues. Elle ferma la porte derrière elle et prit le temps de descendre les stores avant d'ouvrir l'enveloppe. Un dossier complet se trouvait à l'intérieur et à peine eut-elle lu les premières lignes que des larmes dévalèrent ses joues. Comment avait-elle pu oublier quelque chose d'aussi important ? était la première pensée qui vint à son esprit. Eprise de ses émotions, et absorbée par ce qui était entre ses mains, elle ne remarqua pas la présence de Kidd. 

- Kaylee, ça va ? l'interrogea cette dernière, soudainement inquiète. 

La concernée hocha la tête positivement avant d'essuyer ses larmes. 

- Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? 

- Le Chef veut te voir, il a besoin de ta signature sur le rapport d'intervention, lui annonça la petite-amie de son jumeau. Tu veux en parler ? ajouta-t-elle. 

- C'est juste que... On avait fait une demande d'adoption avec Andy mais avec sa mort et tout ce qu'il a fallut gérer, ça m'est complètement sorti de la tête et... La demande a été acceptée, expliqua-t-elle. 

- Qu'est-ce que tu comptes faire ? 

- Je ne sais pas... j'en sais rien. D'un côté, je sais qu'il faut que j'en parle à Devon ; mais d'un autre, j'ai envie d'accepter car c'est peut-être ma seule chance d'avoir un avant. 

- Ta seule chance ? demanda Stella. 

- On a essayé l'insémination artificielle. C'est comme ça que j'ai découvert que je ne pouvais pas avoir d'enfant alors Andy a essayé aussi mais cela n'a pas fonctionné. Alors on a décidé de se tourner vers l'adoption. 

- Petit garçon ou petite fille ? 

- C'est un petit garçon, il s'appelle Aidan. 

- Tu l'as déjà vu ? 

- Oui, il est à croquer. 

- Si je peux te donner un conseil, suis ton coeur, sourit Stella. Si elle t'aime, elle te suivra mais si ce n'est pas le cas, nous, on sera là. Toujours. 

- Merci, Stella ! Tu es formidable,