Chapitre 3

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La jeune Leyhel, sortant du Palais était accompagnée par le bras droit du sultan, Yamine. Elle était sur le cheval du bras droit, et ne put retenir plus longtemps ses larmes.

Elle pleurait silencieusement, mais renifla. Ce qui indiqua à Yamine qu'elle pleurait. Yamine avait de beau cheveux longs dorés et bouclés. Il avait des yeux bleus magnifiques, il était grand et magnifiquement musclé. La jeune femme devait avoué trouver un truc en plus chez le Sultan.

Yamine froid de nature, ne sachant pas faire, lui parla seulement.

— Pourquoi pleures-tu ? demanda avec une pointe de gentillesse - qui ne lui était pas habituel- Yamine. Elle séchait ses larmes, prêtes à se confier à cette homme qu'elle trouvait digne de confiance.

— Je.. Je ne sais pas réellement, Yamine. Est-ce car je suis forcée de me marier à un homme dont la réputation est cruelle, ou parce que je ne verrais plus ma mère aussi souvent ? Car je risque de mourir en faisant un faux pas, car j'ai peur de l'aimer, ou car je n'aurais plus cette liberté dont j'ai toujours eu possession ? Comment pourrais-je tomber amoureuse de lui, Yamine ? la jeune femme ne s'était jamais autant ouvert à un homme, ni à une femme autre que sa mère. En vérité, elle avait peur de toute ce qu'elle venait de dire. Ce n'était des questions, car elle savait qu'elle pleurait pour toute ces raisons. Yamine comprenait, mais lui expliqua.

— Mademoiselle Leyhel, séchez vos larmes. Le sultan n'est pas si cruel que les rumeurs le disent. Il a toujours été un bon Roi, et le royaume se porte à merveille. Les combats ont tous été gagner, et le Royaume -en terme de force et respect- bat de son plein. Si il avait été aussi cruel, le Royaume ne se porterait pas bien. Vous apprendrez à le connaître, et je vous promets que si il s'ouvre à vous vous ne serez pas déçu. expliqua Yamine, ce qui fascina la jeune femme. C'était vrai, et personne ne s'était posé la question, et personne n'a cherché à creuser à propos de la cruauté du roi. Personne.

— Ne se sent-il pas seul ? ne put-elle s'empêcher de demander, le ton triste, à Yamine. Il ne répliqua rien, légèrement surpris. Jamais personne ne s'était soucié du ressenti d'un Roi, jamais personne ne s'était demandé une seule fois si le grand Semih El-Mesr s'était déjà senti seul. Tous comptait sur lui, mais personne ne cherchait à voir au delà du Roi. Elle était le première à se le demander, et cela surpris le bras droit de Semih. Peut-être était-ce la bonne personne pout le Roi qui a toujours connu cette solitude ?

Yamine l'espérait, il espérait tout ce qu'il y avait de meilleur pour son ami de longue date.

lorsqu'elle rentra chez elle, elle embrassa sa mère et oui raconta tout ce qu'il s'était passé. Sa mère pleurait à chaude larmes, et elle-même ne savait pas si elles étaient de bonheur ou de tristesse. Peut-être les deux ? Sa jeune fille allait se marier, et connaitre une belle vie avec un homme qui saura combler ses besoins. Mais lui donnerait-il l'amour dont tout jeune femme - dont Leyhel- rêvée ?

Dalila n'en savait rien, mais elles n'avaient pas le choix. Pour profiter de sa fille une dernière fois, elles passèrent du bon temps, et dormirent ensemble. Ce quotidien si apaisant dont elles avaient l'habitude ne serait plus d'ici quelques heures. Yamine ne tarderait plus pour très longtemps. Leur mariage était prévu pour dans un mois, sa mère était invitée.

La jeune Leyhel avait peur, mais ne saurait en inquiétée sa mère. Dalila vivrait sans elle, mais elle serait nourrie, et une jeune femme prendra soin d'elle. Elle devait se sacrifier pour elle, comme Dalila s'était sacrifié pour sa fille.

Le lendemain, la jeune Leyhel, vêtue d'une Djellaba bleu nuit, et les cheveux légèrement bouclés - comme sa mère l'avait obligé- elle était montée sur le cheval de Yamine sous les regards interrogateurs des voisins.

Semih El-Mesr : La danse du sableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant