Chapitre 1

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Maquillée afin d'avoir un regard des plus attirant, vêtue de façon à ce que le danse soit d'autant plus magnifique, La jeune Leyehl était nerveuse, et ne pouvait s'empêcher de rougir à l'idée d'avoir les regards des hommes posées sur elle. Elle ne pouvait refuser les avances d'un Emir, sous peine d'avoir la tète coupée. Elle espérait danser comme elle avait toujours adorée, et s'en sortir indemne.

Elles étaient prêtes, ses amies étaient toutes habillé de façon plus aguicheuse que Leyehl, car elles voulaient à tout prix passé une nuit en compagnie du Roi Semih Al-Mesr. Tout d'abord car cette homme, aussi cruel que froid, était doté d'une beauté ténébreusement injuste. Des cheveux lisses de jais, lisses mais légèrement bouclés aux pointes, une peau légèrement halée, des yeux d'un vert claires allant vers l'émeraude, entourés de cils noirs et nombreux.Des muscles saillants et puissants, pouvant potentiellement briser la jeune Leyhelen un claquements de doigt. Il était magnifiquement grand, et avait de grandes mains, mains qui étaient fantasme d'une centaine de femme.

La musique ayant déjà commencer, les hommes les plus haut placés étaient tous là, entrain de fumer la chicha. Le Roi en tenait une également, et fumait sans cesse. Il ne voyait pas l'intérêt des danseuses, alors la fumée épaisse de sa chicha lui cacher la vue. Tous les hommes ici cherchaient l'amitié du Roi, mais pas pour lui, pour son titre. Cette hypocrisie l'irritait au plus au point. Il avait certes toujours grandi avec les personnes autour de lui ne pensant qu'à l'argent, mais il ne s'était jamais fait à ce que les personnes ne se préoccupent que de son titre. En faite, Semih Al-Mesr n'avait ni amis, ni femme aimante, ni enfant, en faite personne tenait à sa personne. Un roi qui ne possédait rien, Quelle ironie !

Il n'avait que son peuple. Un peuple qui l'aimait. Son peuple trouvait qu'il était un bon roi, qui les avait sauvées plusieurs fois. Son peuple l'adorait, malgré son regard froid, et son sourire qu'il n'avait jamais abordé. La famille El-Mesr avait toujours été une famille bonne en terme de règne, mis-à-part une personne... Semih ne put s'empêcher de serrer des poings.

Les danseuses firent leurs entrées, petit-à-petit. Les plus grandes et expérimentées en première, et vu que Leyehl était nouvelle, elle fit son entrée en dernière. Deux danseuses à chaque tables. Elle faillit se tromper de table, mais resta tout de même professionnelle, en feignant un pas de danse. Elle découvrit les deux hommes à qui elle avait à faire, un homme, un Emir surement, en compagnie de... du Sultan d'Egypte ?!

La jeune Leyehl garda tout de même son calme. Elle n'avait qu'à danser, prendre son argent et rentrer chez elle. Leyehl dansa, somptueusement, et même mieux que certaines anciennes danseuses. La danse orientale, cela la connaissait. Elle avait tenue cette passion de sa mère, et adorait par dessus tout cela. Bien que cela impliquait à cette jeune femme de danser devant des hommes, elle n'en avait que faire. Elle aimait danser, elle le ferait.

Ses amies lui avaient dit que c'était meilleure de fixer les hommes en dansant. C'est ce qu'elle fit, mais inconsciemment. Lorsque son regard croisa celui du sultan, tout sembla s'arrêtait. Absolument tout. La musique n'était plus, les autres danseuses n'étaient plus, le brouhaha des autres hommes n'étaient plus également. Plus rien, absolument rien. Seule la rencontre de leurs regards comptait. La jeune femme au regard innocent mais pourtant irrésistible plongea sans le vouloir le sien dans celui froid, intense et effrayant du Sultan El-Mesr. Le voile cachant la moitié du visage de la femme empêcha Samih de voir le visage de ce regard aux milles et un mystères. Pour la première fois dans sa vie, Semih était captivé par le regard d'une simple danseuse. De son coté, Leyehl ne put s'empêcher de fixer cet homme à la beauté presque mortelle. Ses yeux d'un vert sublime, elle ne pouvait détourner le regard. Samih n'écoutait même plus l'homme d'affaire à qui il devait parler, seul le regard innocent et captivant de la jeune brune comptait à ses yeux.

Semih ne pouvait s'empêcher de la fixer danser. Était-elle tomber du ciel ? Semih en doutait presque. De magnifiques et longs cheveux noirs de jais, de somptueux yeux verts allant vert le jaune, un corps de déesse. Elle mouvait ses hanches parfaitement au rythme de cette musique aux origines arabes. Elle était magnifique, pensa d'abord le Sultan. Plus il la regarda, plus l'envie qu'elle soit prés de lui se fit puissante et forte. Ses mains volaient de façon hypnotique, hypnotisant le Sultan lui même. Samih ne supportait pas le fait que les autres hommes la regardaient, quelle était ce sentiment qui lui froissait la poitrine, le cœur en particulier ? Cette envie de partir pour échapper à ce sentiment amer ? Le Sultan n'avait jamais ressenti ça jadis, et cela le démangeait de savoir qu'est-ce c'était que ce sentiment pénible.

Que pouvait-il faire pour y remédier ?

De son coté, la jeune danseuse n'arrivait plus à le lâcher du regard. A travers la fumée de la chicha du Sultan, ses yeux émeraudes suivaient chaque mouvements qu'elle faisait au rythme des tambours. Il glissait doucement mais sûrement son regard sur son corps, le trouvant à son goût et parfaitement magnifique. Soudainement, la musique s'arrêtait. Elle s'arrêta, la danse de la danseuse se finit, Elle baissa sa tête, en signe de respect envers le Sultan, et s'en alla non sans lui lâcher un regard innocent et vif. Le sultan croyait mourir sous le regard électrifiant de la jeune femme.

Le Sultan savait ce qu'il devait faire. Lorsque la jeune femme s'en alla, il appela un de ses gardes, et lui dit de mettre cette jeune danseuse au cachot, et qu'il décidera de son sort plus tard. Un sort qui était bien plus amusant que la mort.

Semih El-Mesr : La danse du sableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant