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                                 Quand j'arrive au Gouffre, Eric m'y attend déjà ,accoudé à la rambarde.

"-Salut.

-Tu as vu ton classement ?

-Oui. Je suis deuxième.

-Bravo."

Je ne dit rien. Peter ne me laissera surement pas l'humilier en toute impunité.

"-Suis moi."

Il me fait monter des escaliers qui débouchent sur le plafond de verre. Nous entrons dans une salle puis il pousse une autre porte et nous somme dans une deuxième salle déserte. Il sort une sorte de petit coffre et quand il l'ouvre j'ai un mouvement de recule. Il en sort deux seringues et un flacon de serum.

"-Qu'est-ce que c'est ?"

Il plonge la seringue dans le serum et je revois mon père le matin. Mes muscles se tendent.

"-Un serum de simulation, dit-il. Je veux t'amener dans mon paysage des peurs. C'est un genre de simulation spéciale, contrairement à toutes les autres simulations on est conscient d'être dans une simulation. Mon paysage des peurs représentent toutes mes peurs."

II se tourne vers moi, la seringue à la main. Ma respiration devient haletante.

"-Je...Non. Tu ne peux pas m'injecter un serum. Tu pourrais très bien me mentir je ne sais même pas ce qu'il y a dans cette seringue...

-Fait moi confiance. C'est important, je veux te montrer quelque chose."

Il pose une main sur mon épaule et ma respiration se calme un peu. Ça à l'air de lui tenir à cœur. Il dégage mes cheveux et me plante la seringue dans le cou. J'ai un frisson quand il m'injecte le serum et j'agrippe son bras. Je ne sent même pas la douleur tellement j'y suis habituée.

"-Tu penses pouvoir me piquer ?"

Il me tend la deuxième seringue avec un regard bienveillant. J'avale ma salive et je hoche la tête. Il penche la tête sur le côté écartant au passage ses cheveux long. Je pose ma main sur son cou plus pour m'empêcher de trembler qu'autre chose. Je lui injecte le serum sans vraiment regarder, je sais exactement où je dois piquer. Il range les deux seringues et me souris. D'un sourire rassurant, pas le sourire malicieux qui m'était réservé, ni le sourire méchant qu'il arbore d'habitude.

"-Ça va ? dit-il en me prenant l'avant bras.

-Oui...Je vais bien."

J'essaye d'être convaincante mais ça n'a pas l'air de marcher. Il ne dit rien et m'attire vers une porte. Une fois de l'autre côté, nous sommes dans le noir.

"-Tu es la première à venir ici.

-Pourquoi ? dis-je timidement.

-Je n'aime pas venir ici...Je ne veux pas qu'on sache mes faiblesses."

Je préfère ne rien dire. Je ne sais pas vraiment quoi dire dans ce genre de situation. Le décor change. Des murs de pierre s'élève autour de nous et le soleil tape au dessus de nos tête. Il n'y a pas de vent. Il fait juste chaud.

"-Qu'est ce qu'il se passe ? "

J'avance dans le couloir et je me retrouve à un embranchement. C'est un labyrinthe. Je ne m'attendais pas à ça.

"-On doit sortir c'est ça ? Comment ?

-C'est le principe d'un labyrinthe, il faut trouver la sortie."

Il me rejoint, visiblement tendu. Il a l'air de me suivre alors je tourne vers la droite. Je n'ai pas du tout le sens de l'orientation et au bout de trois carrefour j'abandonne.

Fraternelle ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant