Chapitre 11

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Sofyan Fofana


Elle récitait la sourate 58 Al Mujaadila ( la discussion) tout en étant concentré sur sa lessive. Quand elle eu terminé je me suis poser en face d'elle pour parler avec elle de cette sourate

- Le Tout puissant a dit la vérité

- Oh Sofyan j'espère ne pas te déranger

- Pas du tout. C'était mashallah ton récital, c'est ta sourate préférée ?

- Shoukran. Elle en fait partie oui

- Dis moi pourquoi tu l'aimes es-ce juste comme ça où le sens des versets

- Dans cette sourate tu t'aperçois qu'Allah entend tout et sais tout sur ses serviteurs

- Mashallah oui. Tu veux que je te fasse le tafsir des quatre premiers versets de cette sourate

- Ce n'est même pas à demander, je t'écoute Karamoko

- Mdrr ok

Bissimillahi rahaamani raheemi

qad sami'a-L-Lâhu qawla-l-latî tujâdiluka fï zawjihâ wa tastakT 'ilâ-L-
Lâhi wa-L-Lâhu yasma'u tahâwurakuma 'inna-L-Lâha Samî'um Basîrun. fama-l-lam yajid fasiyâmu sahrayni
m utatâbi'ayni min qabli 'ay-yatama ssâ famal-lam yastati' fa 'it'âm u
sittîna miskînan dâlika litu'minû bi-L-Lâhi wa rasûlihî wa tilka hudûdu-
L-Lâhi wa li-l-kâfîiîna 'adâbun 'alîmun V1-4

Au nom d'Allah le Miséricordieux le Très Miséricordieux.

Allah a entendu la plainte que t'a adressée cette femme contre son
mari et celle qu'elle a adressée à Allah. Allah a entendu votre conversation
car II entend et voit tout. Aicha -que Dieu l'agrée- a dit: «Béni soit celui qui entend tout. Je ne cesse d'entendre les paroles de Khawla Bent Tha'laba, bien
qu'une partie m'a échappée, qui est venue plaindre son mari auprès du Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- , en lui disant: «Il a gaspillé mon argent, réduit ma jeunesse à la vieillesse en lui donnant une nombreuse descendance. Mais une fois devenue vieille et je me suis trouvée dans la ménopause, il vient de me répudier en me disant:
«Sois pour moi comme le dos de ma mère». Grand Dieu, je me plains de lui auprès de Toi». Elle demeura jusqu'à ce que Jibril ait descendu
apportant ce verset: «Allah a entendu la plainte que t'a adressée cette femme contre son mari». A savoir que son mari était Aws Ben Al- Çamet».
En voici une autre version rapportée également par Ibn Abi Hatem d'après Abou Yazid qui a raconté: «Une femme appelée Khawla Bent Tha'laba intercepta Omar alors qu'il marchait en compagnie d'autres hommes. Il s'arrêta, s'approcha d'elle, mit ses mains sur les épaules de la femme en abaissant la tête pour entendre ce qu'elle va lui dire.
Une fois la conversation achevée, elle partit. Un homme de sa compagnie le blâma en lui disant: «Tu as retenu sur la chaussée des notables de Qoraïch pour écouter cette vieille dame?» Il lui
répondit: «Malheur à toi! connais-tu cette femme?» - Non, répliqua l'homme. Et Omar de poursuivre: «C'est une femme que Dieu a entendu sa plainte du dessus de sept cieux. C'est khawla Bent Tha'laba, Par Dieu si elle m'avait retenu (pour l'écouter) jusqu'à la nuit, je ne l'aurais pas quittée avant de lui combler son besoin, à moins qu'une prière ne me sépare d'elle et, après l'avoir accomplie, je reviendrais vers cette femme pour lui répondre

Certains d'entre vous assimilent leurs femmes à leurs mères pour les répudier. Non, en vérité, ce ne sont pas leurs mères, leurs mères sont celles qui les ont mis au monde. Ils tiennent ainsi des propos coupables et erronés. Mais Allah est tout pardon et toute bienveillance. -Ceux qui prononcent une telle répudiation contre leurs femmes puis reviennent sur leur parole, affranchiront un esclave avant de reprendre leurs rapports avec elles. C'est là une prescription. Allah connaît tous vos actes. Celui qui n'a pas d'esclave jeûnera deux mois consécutifs avant de reprendre ses rapports avec sa femme. S'il ne peut jeûner, il nourrira soixante pauvres. Ces commandements tendent à affermir votre foi en Allah et en Son Prophète. Ils émanent d'Allah. Ceux qui les transgressent subiront un châtiment cruel.
L'imam Ahmed rapporte que Khawla Bent Thalaba a dit: «Par Dieu c'est à mon sujet et à celui de mon mari Aws Ben Al-Çamet que les premiers versets de la sourate de la Plaideuse furent descendus. J'étais sa femme, mais dès qu'il devint un vieillard son comportement se transforma au pire des comportements. Un jour il entra chez moi pour discuter une certaine affaire, il s'irrita contre moi et déclara: «Tu es pour moi comme le dos de ma mère. Puis il partit pour passer une heure dans une assemblée avec ses compagnons. En rentrant il ,s'approcha de moi pour avoir de rapports charnels. Je lui répondis catégoriquement: «Par celui qui détient l'âme de Khawla tu ne pourras le faire avant que Dieu et Son Messager ne tranchent entre nous >>.
Mais il essaya quand même de cohabiter avec moi par force, et je pus le repousser étant un homme vieux et faible. Je me rendis ensuite chez une voisine pour me prêter quelques vêtements, je les portaient et me dirigeai vers le Messager de Dieu qu'Allah le bénisse et le salue et m'assis devant lui. Je lui racontais tout ce qui s'est passé entre nous en accusant mon mari du mauvais caractère. Le Messager de Dieu qu'Allah le bénisse et le salue- me dit: «O Khouwayla, (diminutif de Khawla) ton mari est un faible vieillard, crains Dieu en lui». Je ne quittai le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue, avant que ces versets ne fussent révélés.
A ce moment, et comme d'habitude, il éprouva une certaine peine en recevant la révélation, et une fois celle-ci achevée, il me dit: «Ô Khouwayla, Dieu a fait descendre des versets à votre sujet, toi et ton mari ». Puis il me récita: «Allah a entendu la plainte que t'a adressée cette femme contre son mari et celle qu'elle a adressée à Allah. Allah a entendu votre conversation car il entend et voit tout »... jusqu'à..«Ceux qui les transgressent subiront un châtiment cruel ». Le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue, me dit ensuite: «Ordonne ton mari à affranchir un esclave ». Je lui répondis: «O Messager de Dieu, il n'a pas d'esclave à affranchir - Demande-lui alors dit-il de jeûner deux mois consécutifs. Comme j'objectai étant un faible vieillard, il répliqua:
«Alors qu'il nourrisse soixante pauvres en leur offrant un wisq (une certaine mesure) de dattes ». - Ô Messager de Dieu, rétorquai-je il n'en possède pas!». Il me dit enfin: «Nous allons lui envoyer alors un Firq (une certaine mesure) de dattes ».Et moi aussi, dis-je, je lui donnerai un autre Firq. Et le Prophète de s'écrier: «Tu as bien dit et bien fait. Va faire l'aumône de ces dattes et sois bienveillante à l'égard de ton mari ». Et je m'exécutai » (Rapporté par Ahmed et Abou Daoud).

Ibn Abbas, en rapportant presque les mêmes faits, a conclu que Khawla craignait que les propos de son mari ne fussent une répudiation ainsi sa séparation de lui. Comme cette formule de répudiation était répandue à l'époque préislamique Jahiliah quand un homme disait à sa femme: «Sois pour moi comme le dos de ma mère », Dieu voulut accorder sa grâce à cette communauté en imposant une certaine expiation de ce serment sans qu'il y ait par la suite une répudiation qui est en principe soumise à la loi. Tel est le commentaire d'une grande partie d'ulémas, et S'aid Ben Joubayr a dit: «Le serment à s'abstenir de la femme et la formule: «Sois pour moi comme le dos de ma mère » étaient deux moyens pour répudier les femmes à l'époque de l'ignorance. Dieu a, par sa grâce, accordé un délai de quatre mois au mari pour qu'il revienne sur son serment et imposé une expiation pour l'autre formule».
«Non, en vérité, ce ne sont pas leurs mères; leurs mères sont celles qui les ont mis au monde ». Il ne fait que prononcer une parole blâmable et erronée. Pour ce qu'en fut du temps de l'ignorance, Dieu le pardonne car il est infiniment Absoluteur, tout comme il pardonne à celui dont sa langue profère des choses futiles et des bêtises.

- Soubhanallah. Jazakallahou kheyran Sofyan

- Amin. Dis, tu as mémoriser le coran ?

- Non mais je suis presque

- Mashallah. Quand tu aura du temps libre tu pourra passer à la mosquée il y a des oustaz qui aident pour la mémorisation , j'en fais parti aussi

- OK inshallah. Je vais demander la permission à mon mari s'il est d'accord j'irai.

- D'accord. Oh, c'est ton portable qui sonne non

- Euh Oui oui. Allô, euh oui j'ai fini je suis là dans 5 mn

- C'était mon frère ?

- Oui. Je vais étaler les habits, avant de partir

- Non vas-y je m'en charge

- Sa ne te dérange pas ?

- Non au contraire c'est un plaisir de t'aider

- OK. Merci

- Merci à toi. Et rentre bien


Aïcha Diallo

Étant chez ma soeur j'ai reçu un appel de Youssouf en me disant qu'il allait sortir. J'avais presque terminé la lessive et Sofyan ma donné un coup de pouce pour terminer le reste.
Une fois à la maison, j'ai pris un bon bain ensuite je me suis installé confortablement dans le canapé et sommeil m'a prit.

" Une Aïsha et Une Oumou "Où les histoires vivent. Découvrez maintenant