Chapitre 28 : Un abandon trop à cœur

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C'est ainsi que j'entendis un chrono démarrer avant même que je puisse terminer ma phrase. Le MAÎTRE DU JEU avait décidé de me défier dans un de ces stupides jeux d'escape game. De plus, je ne savais pas ce qui allait ce passer ensuite. L'hôte du monde de l'échappatoire ne m'a pas parlé de perle de souvenir en récompense, comme cela a été fait avec Juna un peu plus tôt, ou encore de ce qui allait arriver si je gagne ou si je perd la partie.

Quoi qu'il en soit, je n'avais pas envie de savoir si je ne sortais pas de cette pièce à temps.

J'avais... Deux minutes !

La première chose que je fis, évidemment, c'est de me retourner. Et bien sûr, l'entrée de la pièce était soudainement scellée par une porte à barreaux noirs qui a apparu de nul part. Après une tentative de l'ouvrir en attrapant deux des barreaux de la porte et de secouer, je compris que j'acharner dessus ne servait à rien.

Mon second réflexe est d'aller en direction de cette fenêtre à barreau, bien trop haute pour l'atteindre. Mais j'essayais néanmoins de sauter en tendant mon bras le plus haut possible.

Mais le bout de mes doigts ne touchaient même pas le bord. Tout ce que je fais était de tomber sur les fesses au bout du troisième saut.

"Aïe !"

Grimaçant, fesses par terre, je posais mes mains au niveau de mon coccyx afin de calmer la douleur. C'est d'ailleurs à ce moment là, que d'un regard fuyant, je crus voir une sorte de planche en bois sous le lit.

Étonnée, je me relève et je déplaçais difficilement le lit en le tirant sur le coté, dévoilant donc une sorte de trappe en bois clair.

Puis, je m'approchais de celle-ci avant de l'ouvrir en tirant sur la poignée en cercle. La trappe s'ouvrit. Une petite échelle se présentait ainsi que de la lumière. J'y vais sans hésitation, en me dépêchant.

Ce n'était pas très profond. Une fois tout en bas, je découvrais un espèce de couloir creusé sous-terre accompagné de deux ampoules reliés à des câbles juste au dessus de ma tête. Ce couloir, pas très long, me fit arriver dans un cul-de-sac.

Mais avec un coffre.

Un petit coffre en bois usé comme un coffre à trésor à l'époque des pirates. Entendant toujours le compte à rebours, je m'en approchais et je tentais de l'ouvrir.

Malheureusement, il était fermé.

"C'est pas vrai !" criais-je de ma voix aigue en lâchant le coffre.

Ce dernier possédait une toute petite serrure... Si petite que la clé devait être similaire à celle d'une petite boite à musique.

"Mais où la trouver ?" me demandais-je en me relevant.

Je n'avais pas d'autre choix que de remonter à la cellule. La seule chose qu'il y avait dans ce couloir était ce coffre.

De retour dans la chambre, je recommençais à regarder autours de moi, tandis que le stress montait de plus en plus.

J'ai commencé à défaire le lit et à fouiller l'oreiller...

Puis à m'approcher des toilettes. Et que vois-je dedans ?

Une toute petite clé qui flottait dans l'eau des toilettes.

Un soulagement que j'avais en voyant la clé se remplaçait vite par un écœurement. Car je devais ramasser cette clé, qui trempait dans l'eau des toilettes...

C'est en grimaçant de dégoût, après avoir remonté la manche de mon bras gauche, que je ramassais délicatement la clé.

"Berk... Dégoûtant..." lâchais-je en un frisson en touchant l'eau.

Limbes of Curse [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant