Limbes of Curse [FR]

Chapitre 38 : La perle au souvenir doux

C'était les deux minutes les plus horribles de ma vie.

... Si ça se dit par une personne décédée.

Le mécanisme était simple à retenir : Rester dans la lumière.

Et pourtant, j'ai eu l'impression que mon cœur était sur le point d'exploser à chaque fois que le lumière ne m'éclairait plus, pour éclairer un autre coin de la pièce.

C'était vraiment une question de survie. Car cette masse robotique qui fonçait comme un taureau laissait un hurlement jaillir dès que la lumière s'éteignait.

A plusieurs reprises j'ai eu de la chance, quand la bête était trop loin ou que la lumière fut proche de ma position.

Mais il eu d'autre coups où c'était le contraire, avec la lumière complètement à l'autre bout de la pièce ou que l'animatronique soit à proximité des points.

Plusieurs fois, j'ai hurlé de peur. Plusieurs fois, j'ai entendis ses pas juste derrière moi. Plusieurs fois, j'ai cru sentir son imposante main au dessus de ma tête.

Les deux minutes furent à la fois lente et rapide à passer. Mes palpitations dépassaient le stade de la tachycardie. Existait-il un mot pour annoncer une "hyper"-tachycardie ?

Et quand le compte à rebours arrivait à zéro, une alarme surgit en plus que la porte s'ouvrit sous la pendule.

L'entrée émettait une lueur rouge clignotante, au même moment que la lumière s'éteignait juste au dessus de moi. Pour cette derrière fois, aucune ampoule se rallumait. Il y avait juste cette sortie et cette alarme.

J'étais à l'autre bout de la pièce, près d'un angle. Et la bête... Elle était à ma droite. Le problème est que, grâce à la lumière rouge, je pu voir que je ne pouvais pas faire une ligne droite vers la porte car il y avait une espèce de bibliothèque renversée qui bloquait le passage.

Je devais contourner. Mais pour contourner, je devais esquiver la masse robotique.

Et après un énième hurlement, elle fonça en ma direction.

L'obscurité n'était pas assez dense pour ne pas repérer la bête. Ses yeux rouge brillants se repéraient facilement, accompagnant ainsi les divers sons qui en dégageait.

Mais le soucis... C'est qu'elle me fonçait droit devant !

D'une poussée d'adrénaline, mes jambes se mit en mouvement. Le problème était que l'espace entre l'animatronique et le passage pour contourner était très maigre. Si je prenais le risque, l'animatronique aurait largement le temps de m'attraper !

Alors, je pris la seconde solution.

La bibliothèque était penchée contre le mur, laissant un espace juste en dessous. Je fonçais en direction du passage.

J'étais obligée de me mettre en ras-du-sol, de ramper pour pouvoir passer. Malgré mon souffle frénétique et bruyant et malgré les vibrations de l'alarme, les sons de la bête reflétaient en écho dans cette salle.

Mais que fus ma surprise, alors que je rampais avec l'appui de mes deux bras pour passer sous le meuble abîmé, quand je sentis soudainement quelque chose attraper ma cheville gauche !

"Aaaaaaah ! Nooon ! Lâche-moi !" hurlais-je, paniquée.

Avant que la masse me tire en arrière, je débattais ma jambe violemment quitte à me cogner plusieurs fois contre la bibliothèque, sans prendre la peine de me retourner. J'en avais les larmes aux yeux dû à la panique soudaine.