Ah l'Espace... Immense étendue si sombre et si lumineuse à la fois. Où le Néant règne en maître et où l'inconnu se cache à chaque recoins, si seulement recoins il y a... C'est ici, aux confins de l'Univers, au milieu des astres errants, que Némésis, Gardienne des étoiles, se plait à séjourner. Là, dans une sérénité absolue, où la pensée se joints aux astéroïdes vagabonds, où le calme n'est transcandé que par la douce symphonie des...
Réacteurs de vaisseau spatial ?!
Sortie en sursaut de ses méditations, c'est bien une petite navette grise et violette, aux néons outrageusement criards, que Némésis voit débouler à toute allure devant elle. A peine a-t-elle le temps de cligner des yeux, que l'engin est déjà rendu à plusieurs centaines de kilomètres de la jeune femme.
Qu'à cela ne tienne, elle retourne à sa paisible surveillance de l'Univers. Ce vaisseau n'était qu'une simple apostrophe.
Nous disions donc: l'Espace, où le calme n'est transcandé que par la douce symphonie des...Réacteurs d'un AUTRE vaisseau spatial ?!
Cette fois-ci, Némésis se retourne brutalement, bien décidée à mettre fin à ces nuisances. Elle s'arrête bien vite dans son geste toutefois. Après tout que peut-elle faire face à un vaisseau aussi gros qu'un porte-avion ? Un coup d'oeil sur le flanc de l'engin et elle voit apparaître, écrite en immenses lettres bleues, l'inscription "G.I.F". Malgré sa taille imposante qui réduit l'impression de vitesse, le vaisseau file bel et bien à la même allure que la petite navette criarde de tout à l'heure.
Parmi ses confrères, Némésis n'était pas réputée la plus intelligente. Pourtant, il ne lui fallut pas plus d'indice pour comprendre parfaitement la scène qui se déroulait devant elle: Ni plus ni moins qu'une course poursuite entre le G.I.F, l'organisation de défense spatiale le plus réputée qui soit -et avec qui il advenait qu'elle collabore - et le petit vaisseau bariolé, qu'elle ne connaissait que trop bien. A la seule pensée que ce soit effectivement cet engin qu'elle avait entraperçu à l'instant, Némésis sentit son coeur commencé à battre la chamade. Néanmoins, elle n'eut pas beaucoup de temps pour s'arrêter sur ce sujet, une voix jaillissant des hauts-parleurs du vaisseau du G.I.F la tirant de ses pensées:- Stark ! Reviens ici espèce de petite raclure ! T'as depassé les bornes cette fois !
Le porte-avion volant était à présent loin de la jeune femme, pourtant celle-ci savait d'aventure que cette voix, profonde et animale, pouvait porter à des kilomètres à la ronde.
- Et voilà qu'ils recommencent à se chamailler ces deux-là, murmura-t-elle pour elle même.
Elle n'avait pas vraiment envie de s'immiscer dans cette histoire, mais sa bonne conscience -et aussi un peu son coeur qui continuait de s'emballer- lui intima de suivre le vaisseau. Elle ne pouvait tout de même pas se retrouver au beau milieu d'une des sempiternelles querelles de "ces deux-là" sans intervenir.
Lorsqu'elle arriva en volant entre les deux engins, elle s'aperçut que le plus gros avait finalement réussi à ratrapper et arrimer le plus petit, qui poussait tant bien que mal sur ses réacteurs pour tanter en vain de s'en sortir. Au vu de ses quelques néons clignotants fébrilement, Némésis compris que le vaisseau était déjà endommagé à la base. Cela expliquait pourquoi il ne fuyait pas aussi facilement le porte-avion du G.I.F qu'à l'accoutumé.
Au bout de quelques minutes, les gesticulations du petit appareil diminuèrent et celui-ci baissa le nez. Le vaisseau paraissait exprimer une tête aussi renfrognée que devait l'être celle de son propriétaire. Rien qu'en imaginant cela, Némésis eut un petit pincement au coeur.
Soudain, une porte s'ouvrit sur la paroi métallique de l'immense vaisseau, et une passerelle s'en extirpa pour aller se bloquer de force à l'entrée du petit bariolé. Malgré le silence de l'Espace - les hauts-parleurs du G.I.F ayant une technologie spéciale pour contrer cela - , Némésis pouvait sans difficulter entendre les pas lourds de la créature qui venait d'émerger sur la passerelle: Grog, l'Amiral Subspatial, arborant une mine très, mais alors très mécontente, et qui n'était ni plus ni moins... Qu'un panda. Un panda se tenant sur deux pattes et en armure intégrale certes, mais un panda tout de même. Cela pouvait s'avérer surprenant pour plus d'une personne, sachant que ces créatures ne se trouvait que sur Terre et que bon ben la Terre... Tout le monde s'en fichait un peu.
Revenons a notre panda donc. D'un bref coup d'oeil, il fit savoir à Némésis qu'il l'avait aperçue. Elle ne savait pas si elle devait s'en réjouir ou non. D'autant plus qu'a voir la tête calme et pourtant si effrayante qu'affichait l'amiral, elle commençait à avoir peur de ce que celui-ci réservait au fuyard. Ce dernier aussi d'ailleurs. Car contrairement à d'habitude, il ne semblait pas décider à sortir de son vaisseau et affronter l'un des plus hauts commandants du G.I.F à coup de sourire ravageur. Non, là, il avait plutôt opté pour la stratégie qu'il appelait lui-même " On tire dans le tas et on avise".
Une volée de canons apparurent de part et d'autre du petit vaisseau. Enfin, un volée. Quatre ou cinq, pas plus. Rien comparé à l'armada d'armes qu'avait immédiatement développé le porte-avion du G.I.F en contrepartie.
De par le pacifisme qu'elle lui connaissait, Némésis était persuadée que Grog allait bien vite ordonné à ses hommes de ranger tout cet attirail et de le laisser faire à sa manière. Mais non. L'imposant panda, posté devant la porte du bariolé, ne cillait pas. La jeune femme le vit marmonner quelquechose dans son oreillette, surement à l'adresse du fugitif.
Le coeur de Némésis battait de plus en plus fort, mais elle ne savait plus si c'était à cause de la proximité de l'élu de son coeur, ou de la tension provoquée par la scène qui se déroulait sous ses yeux. Si son rôle en tant que Gardienne des étoiles était effectivement de faire régner l'équilibre dans l'univers, elle était dans l'interdiction de faire intervenir ses pouvoirs dans un conflit privé entre créatures. Pourtant, elle était persuadée que dans cette situation, ses simples paroles ne suffiraient pas....L'amiral n'étant toujours pas décider à faire retirer les canons, et ces dernier commençant dangereusement à se charger, Némésis ne tint plus: alors que des deux côtés les armes amorçaient leurs tirs, la jeune fille s'embrasa et fit appel à un champs d'astéroïdes qui passait non loin de là.
Tant pis pour son alliance avec le G.I.F., tant pis pour la bonne conscience, tant pis pour les consequences, elle ne pouvait pas laisser faire ça.Les lasers tirèrent. Pleine puissance de chaques côté. Mais avant même qu'ils puissent s'entrechoquer, un immense bloc de roche intercepta leur vitesse et vint s'immiscer entre les deux engins. La passerelle vola en éclat, tout comme l'astéroïde. Les réacteurs du porte-avion réussirent sans soucis à stabiliser la masse de l'engin, mais ceux du petit, quant à eux, eurent bien plus de mal, pour ne pas dire aucune chance. La puissance qu'ils avaient dégager pour s'extraire de la prise de l'arrimage projeta la pauvre navette à des kilomètres de distance.
Némésis eut tout juste le temps de voir une masse noir et blanche en armure s'accrocher au vaisseau, ainsi qu'une épaisse couche de fumée s'éloigner dans le lointain, avant de s'évanouir.
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Il est bon le pain (Titre provisoire)
HumorSi vous voulez tout savoir, la couverture aussi est provisoire (du moins j'espere) D'ailleurs, cette histoire n'a absolument rien à voir avec un quelconque pain. Ça raconte les aventures de 5 pequenauds, dont 4 viennent de l'espace, tombés sur Terre...