Driiiiiing
Ouf, 18h30, les cours enfin terminés. Une heure de plus m'aurait achevée. Bon allez, on remballe tout ça, direction la bibliothèque universitaire. Non sans un peu de maupassant en chemin.
Alors que je marche en lisant, ma thermos sous le bras, Charles-André se joint à moi.
Hoo non pas Charles-André, pense-je. Charles-André c'est le major de la Classe. À le voir on croîrait qu'il n'est jamais sorti de sa chambre à lire des bouquins, quoique, c'est peut être bien le cas. Peau laiteuse, cheveux fin, gras, plaqués sur le côté, binoclard et tout maigrelet. Sans parler de ces crises d'asthme avant chaque DS alors qu'il sait très bien qu'il va encore avoir 11. Un vrai Proust celui là !
Je fait mine de l'écouter blablater en laissant échapper quelques «hmm» non sans sentir son haleine fétide. À croire qu'il mange des anchois à chaque repas. Mais il ne semble pas remarquer mon manque d'intérêt dans cette discussion. Il ne doit pas avoir tant d'amis pour pouvoir tenir de si longs monologues. Ha, nous voilà dans sa rue «allez à demain».J'arrive devant la BU, je ne dois pas encore oublier d'emprunter la suite romanesque «à la recherche du temps perdu». Mais en premier, je dois ficher mes cours d'aujourd'hui.
J'apperçois une table de libre où je pars m'installer, je me sers un thé, sors mes classeurs, et c'est parti pour travailler....
Pfou! Vingt heure trente, déjà, bon je mérite bien une petite pose. Je me dirige vers la cafétéria, un petit remontant me fera le plus grand bien.
Je suis dans la queu et alors que j'hésite entre un café rallongé et un cappuccino, une fille me bouscule si violement que j'en laisse tomber mon trieur avec mes feuilles qui s'envolent.
«hé!» dis-je, je me retourne mais j'ai à peine le temps de croiser son regards qu'elle continue sa route. Quels yeux ! Ce bleu si profond, si puissant si... Elle cours, ses cheveux noir ramenés en chignon défait, orné d'un crayon, et avec une petites mèches qui boucle dans la nuque; ah, si belle elle est !
Je me penche pour ramasser mes feuilles «mais à quoi tu penses Romain, le travail avant tout» me dis-je.Mais dans l'épaule de Romain restait encore des picotements à l'endroit où elle l'avait bousculé.
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Louis le Grand et Henry IV, un amour impossible
Romancela fulgurante histoire de deux jeunes élèves d'hypokhâgne dans leurs écoles respectives qui sont malheureusement ennemies. Sauront t'ils tout de même vivre leur amour ?