[ Petit Biscuit - Sunset Lover ]
Bien que j'ai abordé tout ce que j'avais à dire sur le collège, je n'en est pas finis avec le lycée parce qu'il s'agit, pour le moment, des 3 meilleures années de ma vie. C'est là que tout mon futur s'est joué lorsque j'y pense. Je n'en avait pas conscience à l'époque mais je peux m'en rendre compte maintenant. Ne vous méprenez pas, ceci n'est pas entièrement de la nostalgie. Le temps passe et c'est comme ça. Mais je mentirais si j'osais dire qu'aucune nostalgie est présente dans ces mots.
Je l'est mentionné plus tôt, j'ai rencontré Nina au lycée. C'est une fille qui a grandit dans un milieu totalement différent du miens et qui pourtant est devenu l'amie dont je ne peux pas me passer. Lorsque j'imagine mon futur, je vois Nina. Je la vois, toujours à mes côté, je nous voit en train de jouer à des jeux de réalités virtuelle, je nous vois regarder ensemble les saisons 264 de The Walking Dead, Shameless ou bien encore des vidéos drôle sur Youtube. Je pense que vous voyez l'image que j'essaye de peindre ici. Nina était un chemin, parmi tant d'autres, que j'ai décidé de prendre et que je ne regrette à aucun moment. J'aurais pu ne pas lui parler ce premier jour de lycée, j'aurais pu rester dans mon coin avec Victoire, mais on a fait le choix de lui parler. Nina n'a pas été ma meilleure amie dès la première année de lycée, honnêtement je ne peux pas me souvenir quand est-ce qu'étais le déclic. Mais je me souviens parfaitement de l'élément extérieur qui nous a rapprochées et qui, par conséquent, a eu effet sur notre relation : Le Théâtre.
Nous étions une petite troupe en seconde, 6 personnes : Nina, Julien, Pete, Paulie Mme Serratre Naissa et moi. Le fait que ce soit une petite troupe fut pour moi une aubaine car je pensais, lorsque j'étais en seconde, que plus il y aurait de comédiens, plus grand serait le pas à franchir pour dompter ma timidité. Cette théorie fut - en partie - confirmer deux fois. La première fois fut lorsqu'en Première notre troupe s'était agrandit dû à trois Secondes : Mira, Aaya, Celia, et une nouvelle élève de Première : Kacy. La deuxième fois fut lorsqu'en terminale Nina et moi nous sommes inscrit en théâtre facultatif en plus du théâtre spécialité dans lequel nous étions depuis la seconde. La troupe était beaucoup plus grande. Ces deux cas ont nécessité une adaptation de ma part mais au final, c'était une expérience agréable et ludique. Le cours de théâtre facultatif était également une expérience très enrichissante mais la connexion entre les membres de la troupe était totalement différent et c'est pourquoi je prend la décision de parler de la troupe qui m'a le plus marquée et aidée.
Ces cours était nos échappatoires, quand je dis "nos" je parle pour Nina et moi. Ce cours était totalement différent des autres, on rigolait, on s'amusait, on buvait du café lors des lectures de pièces de théâtre, on travaillait avec des comédiens professionnels, on créait une mise en scène et des personnalités, on enfilais des costumes, on vivait des émotions uniques. Il y a beaucoup de "on", et pourquoi ça ? Parce que nous étions un "on". Lorsque nous étions sur scène, on stressait ensemble, on jouait ensemble, on se rassurait ensemble, on se rattrapais les uns les autres, on était ensemble face au public. Ce moment, ce ressenti indescriptible juste avant que les rideau ne s'ouvre, on l'a vécu ensemble, en tant que troupe de théâtre et en tant qu'amis.
Un duo était particulièrement génial dans notre troupe : Julien et Pete. A eux deux ils créait un univers dans lequel on était tous invité à rire. Une autre façon de les décrire : les clowns de la classe. Je me souviens particulièrement d'un Pete agité, toujours drôle et qui n'arrêtais pas de rouler à travers le studio de théâtre sur une chaise roulante, jusqu'à ce que Mme Serratre lui dise d'arrêter ; Je me souviens d'un Julien qui excellait sur scène et qui se donnait toujours à fond dans ses performances ; je me souviens d'une Paulie sérieuse et très imaginative qui avait, pour un personnage de messager, fabriqué elle-même des ailes noire et rouge ; je me souviens d'une Kacy audacieuse et talentueuse qui incarnait parfaitement le rôle de Suzanne dans Les 4 livres sur Figaro ; je me souviens d'un trio : Mira, Aaya et Celia qui étaient très timide, tout comme moi, mais qui au fur et à mesure des années se sont affirmées ; je me souviens d'une Mme Serratre, Naissa, qui était douce, attentionnée, et surtout très bonne à son travail de prof de théâtre, tout autant d'ailleurs qu'une très bonne comédienne que j'ai eu la chance de voir sur scène en improvisation, Naissa prenait même de son temps libre pour corriger et lire la fiction que j'écrivais au lycée ; et c'est une des nombreuses raisons pour lesquelles je n'étais pas la seule à la considérer comme la maman du lycée. Je me souviens de chaque mise en scène, dont une que j'ai particulièrement apprécié : Illusions Comiques d'Olivier Py, travaillée au côté du talentueux comédien et metteur en scène professionnel : Mike. C'est la première pièce ou j'ai fait le choix de prendre des rôles important. C'est la seule pièce qui m'a autant défiée. Je commençais la représentation seule, dans le public. Je me souviens de la fin magnifiquement métaphorique de cette représentation. Je jouais plusieurs personnages, l'un d'eux se nommait Moi-Même. Lors de la dernière scène, les rideaux se ferme mais pas entièrement, ils sont entrouvert. Je me tiens seule dans cette ouverture, je récite mon texte pleins de doubles sens, puis avec ma valise en main je me dirige vers le fond de la scène avant de partir en coulisse. Derrière moi, la troupe me suit, eux aussi équipé de valise. C'est alors que le rideau se ferme entièrement. Toute cette scène final représente parfaitement la fin de mon expérience théâtrale au sein de cette troupe. Et enfin je me souviens du duo que Nina et moi formions, un duo maladroit et timide au début mais qui a énormément évolué grâce à tous ce que j'ai pu dire sur le théâtre jusqu'ici. Grâce à tous ça le lien entre nous deux s'est renforcé jusqu'à créer une amitié devenu indispensable pour chacune de nous.
