Chapitre 17

300 25 21
                                    

La peur au ventre, Eva avançait, sans vraiment le vouloir, en direction de l'homme qu'elle avait tenté de fuir depuis si longtemps.

Même en étant terrifié, elle avait envie de s'emparer du couteau dans la main de Donovan et de l'envoyer se planter dans la tête d'Arès. Elle se voyait en pleine action, elle pouvait même imaginer le corps et l'expression, sans vie de sa victime. Une étrange satisfaction la parcouru à cette idée, si bien qu'elle jeta le regard le plus noir et le plus remplie de fureur à Arès qu'elle pouvait.

Celui-ci lui donna une gifle tellement violente, qu'elle tomba sur le sol en gémissant de douleur.

- Il en a fallu du temps, dit-il après l'avoir relevé de force, en harponnant ses cheveux, mais tu es là, et je te jure qu'à l'avenir, tu ne me créeras plus le moindre problème.

- Un problème ? demanda le Padre.

Arès allait répondre, quand le bruit d'une porte en fer qui s'ouvrait attira son attention. Dans le silence ambiant, on pouvait distinguer une personne qui marchait. Soudain, un homme d'environ 25 ans, le sourire aux lèvres, et très sûr de lui, apparu.

Que pouvait-il bien faire ici ? Était-il de mèche avec eux ? Non c'était impossible, jamais il ne pourrait faire une chose pareil à son frère, ou à tous autres êtres humains, si ?

Eva le regarda tant bien que mal, pour chercher dans les yeux de Daryl une explications. Mais lui, ne faisait que fixer Arès.

Soudain, César bondit de sa place, tel un chat sautant sur sa proie.

- Comment oses-tu venir ici, espèce de...

- César ! fit le Padre agaçait, je ne veux rien entendre, si tu veux un jour prendre ma place, il va te falloir apprendre à faire des concessions et à être objectif !

Cette fois, il se leva et le dévisagea.

- J'ai été beaucoup trop conciliant avec toi, et je le regrette ! Certe la mort de Lana te mets en colère et c'est compréhensible, mais Daryl n'en est pas responsable ! Alors maintenant, je ne veux plus t'entendre ou je te jure que je vais te mettre la raclée que personne ne t'as jamais mise.

Un silence s'installa, père et fils se défiait du regard. César savait pertinemment que son père ne rigolait pas, alors il céda le premier.

- C'est bon, j'me casse, fit-il allant prendre son casque de moto.

En passant devant un Daryl non-mécontent de ce qu'il venait de voir, César le bouscula et marmonna :

- On se reverra, Ortega.

Après que César soit parti, le Padre se rassit en soufflant d'exaspération, puis, il présenta Daryl à Arès.

- Voici Daryl Orgeta, un de mes anciens membres. Disons que nous avons conclu un accord, mais je ne vais pas m'attarder dessus, car ça ne vous concerne pas.

- Qu'est-ce qu'il fous là, intervint Percy, c'était pas dans notre accord !

- On ce calme, riposta Daryl, si je suis là, c'est à la demande du Padre, c'est pas pour le plaisir.

Arès ne voyait pas cet imprévu de bon augure, il détesté au plus au point que ceux avec qui il fait alliance fassent ce genre de chose. Mais heureusement, il avait toujours un coup d'avance, pour que la situation retourne à son avantage. Il lâcha les cheveux d'Eva, qui retomba sur le sol, recroquevillait sur elle-même. Elle essaya de s'éloigner, mais Percy braqua une arme sur sa tête.

- Bouge encore un fois, et je te fais un trou dans le crâne.

La boule au ventre Eva se statufia et esquissa un œil pour voir ce qui se passer, bien que ses cheveux lui cachaient une grande partie de son visage.

La couleur de nos sentiments [fanc fiction Is it love] [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant