Le Fruit d'un Amour Interdit | Dramione

9/ Une nouvelle inattendue

Malfoy avait amené Hermione à l'infirmerie, voir Mme Pomfresh. Celle-ci sembla surprise étant donné les relations tendues entre les deux maisons mais ne fit aucun commentaire. Elle prit la brune et l'étendit sur un lit avant de faire sortir le serpentard pour pouvoir examiner Hermione tranquillement.
Cela faisait 30 minutes que Draco Malfoy attendait devant l'infirmerie et il commençait sérieusement à en avoir marre.
Il entendait au loin le commentateur du match parler d'une défaite de Serpentard par abandon de l'attrapeur mais étrangement, il s'en fichait. C'était pourtant Potter, son ennemi de toujours qui venait de l'emporter face à lui. Seulement, Draco ne pensait pas du tout à ces foutus matchs à la con ou au fait que ce soit Potter qui ait gagné, la seule image qu'il avait en tête, c'était le visage sans vie d'Hermione.

Lorsqu'il s'apprêta à frapper à la porte de l'infirmerie pour la énième fois, la porte s'ouvrit en grand sur Pomfresh, soucieuse.

- Monsieur Malfoy ? Que faites-vous encore ici ? Je vous ai dit que vous pouviez retourner sur le terrain, que je m'occuperai d'elle, s'étonna l'infirmière

- Je sais, mais je veux la voir, comment elle va ? dit-il en essayant d'apercevoir la jeune femme.

- Monsieur Malfoy...

Mais celui-ci la fit taire. Pas avec son regard noir habituel qui pourrait faire frissonner même le plus sévère des professeurs, pas avec des menaces comme il savait bien le faire. Non, c'était son regard suppliant et son air réellement inquiet qui touchèrent l'infirmière. Elle le fit entrer rapidement et ferma la porte.

- Son état est stable, je vous rassure, elle s'en remettra. Elle a subi un violent choc à la tête mais d'ici quelques heures, elle s'en sera complètement remise. Elle a seulement besoin de repos pour le moment.

Cette dernière phrase incitait Drago à partir mais il n'y fit pas attention et s'approcha de la jeune lionne, allongée sur un lit. Son cœur se serra en voyant un gros bleu sur son front. Il tendit la main vers elle et replaça quelques unes de ses mèches de cheveux autour de son visage. Sentir sa peu brûlante sous ses doigts glacials lui fit comme un électrochoc.
Il se rappela alors de la présence de la vielle femme derrière lui et se reprit. Il se racla la gorge et se dirigea vers la porte.

- Voulez-vous que je vous prévienne quand elle se réveille ?

Le blond se retourna vers l'infirmière puis son regard dévia sur la Gryffondor.

- Non, ce ne sera pas nécessaire.

Malfoy retourna dans sa chambre. Personne n'était présent dans la salle commune, ils étaient sûrement encore au match. Il en profita pour s'allonger dans son lit et réfléchir.
Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir dire à son équipe, à sa maison ? C'est vrai, qu'est-ce qui lui avait pris de quitter le match et d'emmener lui-même Granger à l'infirmerie ?

Il se remémora alors la bataille de Poudlard, lorsque Potter, Weasley et Granger l'avaient sauvés lui et Goyle des flammes du Feudeymon, dans la Salle sur Demande. Il avait été tellement surpris. Comment, après des années de rivalité, de haine, ils avaient pu vouloir les sauver. Il se rappela particulièrement Hermione crier à Harry « On ne peut pas les laisser-là ». Et bien voila, aujourd'hui il avait réglé la dette qu'il devait au trio d'or. Il avait « sauvé » Hermione après qu'elle lui ait sauvé la vie l'année dernière.

Peut-être que ce n'était qu'une histoire de dette ou peut-être qu'il était en train d'essayer de se convaincre qu'il n'y avait rien de plus mais, en tout cas, le contact entre sa peau et celle de la belle brune lui avait remémoré de doux souvenirs d'été qu'il essayait malgré tout d'oublier.