J'imagine que tout était programmé. Que c'est le destin, et que c'est la seule et unique fin. Mais, malgré moi, je n'en veux pas. Je ne veux pas de cette fin là. Cette fin interminable, douloureuse, et totalement injuste. Je me sens vide, je ne ressens plus rien, et justement, pour une fois, j'ai l'impression de me sentir bien. C'est inexplicable, et carrément illogique. Mais je le ressens comme ça. Comme si mon être n'était que vide. Profond, sans fin, noir, froid. Peut être que finalement, tout le monde ressent ça, et pourtant, tout le monde finit toujours par être seul. Paradoxalement du moins. Je ne sais plus où j'en suis, j'ai l'impression que rien ne va, mais je sais bien que j'exagère toujours trop. Comme je l'ai tout le temps fais... Mais je suis faible, je l'ai toujours été. Avant, je me voilais même la face. Mais, maintenant, je sais. Je sais que tout ce poids est insupportable pour moi. Tout est toujours trop compliqué, trop rude, trop éprouvant. Et je ne sais pas quoi faire. Je ne sais plus quoi faire.
En réalité, j'ai jamais vraiment su quoi faire. Je prenais une décision au hasard, en me disant que ce serait la bonne ; en me persuadant que c'était la bonne. Et pendant un temps, ça a marché. Je le croyais du moins. Mais, ce n'était pas le cas. Définitivement pas. Je ne sais même pas pourquoi j'écris, j'imagine que je déballe tout ce que je ressens, et que ce même poids s'enlève au fur et à mesure que je prétend dévoiler ma vie. Mais je sais bien que c'est temporaire. Ça l'a toujours été, et ça le sera toujours. Tout est temporaire.
Tout est sombre, oppressant, glacial, vide, et je crois bien que j'ai besoin de ça.
J'avais envie.
Douceur.
