"encore heureux"

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Tu venais seulement de rentrer du "travail", et il était tard, vraiment tard. Tellement tard qu'il faisait déjà jour ; ta montre indiquait 4h30, et tu savais que tu n'avais aucune excuse pour arriver à cette heure-ci ; tu allais devoir t'expliquer auprès du diable. Super.

D'ailleurs, arrivée au Lux, tu pris grand soin de faire le moins de bruit possible. Tu savais qu'il y avait de grandes chances pour qu'il soit en train de dormir, alors tu t'étais préparée mentalement à l'affronter à ton réveil, c'est-à-dire, dans quelques heures. Mais tu ne t'attendais clairement pas à ce qui allait se passer.

L'ascenseur s'ouvrit, te laissant voir l'appartement dans son ensemble. Justement, ce n'était en rien normal. D'habitude, lorsque tu rentrais dans ces heures-là, les rideaux étaient tirés, et le salon était plongé dans le noir, ce qui n'était pas le cas aujourd'hui. Et de plus, alors que tes converses se déplaçaient jusqu'au piano, tu pus apercevoir une silhouette assise sur un des fauteuils en cuir, un verre à la main, les cheveux en bataille et vêtue simplement d'un caleçon et d'un peignoir de soie ouvert. Lucifer était réveillé.

Tu t'étais alors avancée un peu plus, retirant ta veste, et avais déposé ton sac sur le piano, prenant grand soin de ne pas l'abîmer. Et alors, tu portas ton regard sur le diable, qui n'avait cessé de te fixer depuis ton arrivée.

- Bonjour mon amour.

- J'étais inquiet.

Et voilà, les problèmes commençaient. Tu savais ce qu'il allait dire, puisque c'était sans arrêt la même chanson. Et tu en avais franchement rah le bol. Alors, lorsqu'il ouvrit les lèvres, tu le coupas sans pitié, lui jetant un regard las.

- Je sais ce que tu vas dire. "Tu travailles trop, je ne te vois plus, tu passes ton travail avant notre couple et j'en ai marre. T'as vu quelle heure il est au moins ?" Oui, j'ai vu l'heure, merci. Encore heureux.

Lucifer n'en croyait pas ses oreilles, et sa colère ne fit qu'augmenter un peu plus

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Lucifer n'en croyait pas ses oreilles, et sa colère ne fit qu'augmenter un peu plus. Il savait ce que représentait ton métier pour toi, mais il en avait marre de te voir rentrer à des heures impossibles, de te voir fatiguée, le visage marqué par l'effort. Depuis quelque temps maintenant, c'était devenu ton quotidien ; tu rentrais tard, tu dormais cinq heures tout au plus, et retournait travailler. Ça avait toujours été un de tes plus gros défauts ; tu ne savais pas prendre soin de toi, de ton corps d'humaine. Et te voir aussi peu encline à changer les choses le rendait furieux.

Il se leva, se plaçant devant toi, alors que tu levais les yeux pour garder ton regard sur son visage. Il t'aimait, mais te voir te rendre malade le rendait lui-même malade. Il n'en pouvait simplement plus de te voir dans cet état. Mais, alors qu'il ouvrait la bouche pour parler, il remarqua quelque chose d'inhabituel à ton poignet. Alors, délicatement, il posa ses doigts contre ta peau, et ramena ta main entre vos deux visages, reconnaissant un petit bracelet assez spécial entourant ton épiderme. Lucifer fixa son regard dans le tien, visiblement énervé.

- Tu m'expliques.

Ce n'était pas une question, et tu n'avais clairement pas le loisir de te débrider. Et les mensonges n'étaient pas autorisé dans votre couple, ça en était même une des règles fondamentales. Tu allais devoir t'expliquer.

- Je reviens pas du travail.

Le coeur de Lucifer rata un battement, mais son regard persista, alors tu continuas.

- Il y a eu un... Un incident. Cet après-midi. Au travail.

- Et ?

- Et je... Il est possible que j'ai... Que je me sois évanouie et qu'on ait dû m'emmener en urgence à l'hôpital.

La bombe était lâchée, et tu vis le regard de Lucifer se voiler d'inquiétude, mais il n'en montra rien. Il voulait toute l'histoire.

- Le médecin m'a filé des vitamines pour me réveiller, et si je n'avais pas bataillé avec lui, je serai encore à l'hôpital. Fin de l'histoire.

- Et que t'a dit le médecin ?

Tu n'avais pas envie de lui dire. Parce que ce serait admettre qu'il avait raison, et ça, c'était bien trop difficile. Non, il ne pouvait pas avoir raison. Et pourtant, tu savais au fond de toi que tu avais complétement tord, et que tu faisais n'importe quoi.

- Il m'a dit que si mon corps avait lâché c'était à cause de...

Tu ne voulais pas le dire. Ce serait bien trop simple, et il serait tellement satisfait.

- A cause de quoi (Y/N) ?

Tu gonflas les joues, visiblement résignée à ne pas le dire, et cette mimique fit sourire Lucifer, oubliant soudainement sa colère à la vue de ton visage. Il te trouvait affreusement mignonne quand tu faisais ça.

- A cause de... De la fatigue.

Tu l'avais dit, et le sourire satisfait de Lucifer te fit froncer les sourcils. Tu savais qu'il était content d'avoir raison, mais tu savais également qu'il s'inquiétait pour ta santé. Cela se voyait dans la façon qu'il avait à ne pas te lâcher, comme par peur que tu pouvais t'écrouler à tout moment.

- Ah, aussi. J'ai deux semaines de vacances, plus interdiction d'aller au commissariat. Je suis donc bannie dans ce loft.

Le sourire du diable s'agrandit à tes paroles, et sans rien dire de plus, il tira ton bras afin que tu le suives. Tu montas les quelques marches qui conduisaient à votre chambre à sa suite, et t'assis sur le lit, alors qu'il t'entourait de ses bras. Difficilement, tu te débarassas en riant de tes chaussures, te changeas en pyjama, tandis que lui fermait les rideaux de l'appartement. Et sans attendre, il vint te rejoindre dans les draps, te prenant dans ses bras alors que ta tête reposait contre sa peau nue. Et seulement quelques minutes plus tard, tu dormais déjà, prête a rattraper les nombreuses heures de sommeil que tu avais raté.

***
Yo !
J'ai jamais grand chose à dire à la fin 😭
Donc bah, en espérant que ça vous ait plu, bisous !
-Lo

darling || lucifer morningstarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant